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8 septembre 2013

Jaguar Type C (1951-1953)

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(Circuit des Remparts, Angoulême, Charente, septembre 2004)

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JaguarTypeCav1

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(Auto-Moto-Retro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2011)

Après les innombrables succès de la Jaguar XK120 dans les catégories des voitures de sport de production courante, il vient très vite l'idée à Willy Hassan, concepteur du moteur, et Bill Heynes de construire une voiture dédiée à la compétition. Il leur faut convaincre WIlliam Lyons, ce qui ne pose pas trop de difficulté, les 12è et 15è place au Mans 1950 de la classique XK120 démontrant un immense potentiel. Le patron aime la compétition et sent déjà les retombées qu'il peut y avoir à la suite d'une victoire au Mans.

Cependant, pour briguer des places plus haut dans le classement, la voiture ne peut pas être une simple amélioration de l'XK120. De fait, il ne reste que le groupe propulseur dans la Type C. Le châssis est tubulaire, les suspensions sont entièrement revues et adoptent des barres de torsion à l'avant et à l'arrière. La carrosserie est étudiée en soufflerie et dessinée par Malcolm Sayer. Le dessin enveloppe les ailes, les phares sont escamotés sous une vitre en plexiglas. On retrouve globalement la forme de la grille de calandre de l'XK120, mais les dimensions sont revues pour apporter le refroidissement strictement nécessaire. L'aérodynamique permet ainsi une vitesse de pointe d'autour de 240 km/h alors que le moteur n'affiche pas une puissance aussi importante que la concurrence, des Mercedes, Talbot-Lago ou Aston Martin.

Car le moteur de la l'XK120 qui procure déjà presque 180 chevaux peut-encore être amélioré. Le 6 cylindres à double arbre à cames en tête se montre d'abord très fiable. Ensuite avec l'augmentation du taux de compression à 9:1, l'agrandissement des soupapes, l'adoption de chambres de combustion hémisphériques, de nouveaux carburateurs Weber, la puissance augmente encore à 200 chevaux et un couple de 30 mkg permet de solides reprises.

Avec un châssis très équilibré, une tenue de route précise, un moteur suffisamment puissant pour que les qualités aérodynamiques puissent faire la différence, Jaguar apporte la touche qui crée l'écart en 1953 : quatre freins à disques développés par Dunlop, Girling et Jaguar. Les capacités de décélération de la Type C sont absolument supérieures à la concurrence et chaque freinage lui permet de prendre des dizaines de mètres sur ses rivales, notamment au virage de Mulsane, au bout de la ligne droite des Hunaudières.

C'est ainsi que la Jaguar XK120C, dite Type C, remporte les 24 heures du Mans en 1951, sept mois seulement après le lancement du projet. La Type C finit première avec rien moins que 9 tours d'avance sur les seconds ! En 1952, une évolution aérodynamique avec un nez long conduira à l'abandon de la Type C en raison d'une surchauffe occasionnée par une entrée d'air trop faible et le déplacement du radiateur, et c'est avec la version de 1951 qu'une seconde victoire sera remportée en 1953 avec, au tableau, la première, la seconde et la quatrième place et la moyenne de 170 km/h sur 24 heures, soit près de 20 km/h de plus qu'en... 1951 ! Dans la foulée la voiture gagne l'épreuve de Reims.

En quelques années seulement, et avec une ligne inoubliable, la Jaguar Type C est rentrée dans la légende sur sport. A compter de 1955, elle sera remplacée par la fluide Type D qui reprendra le flambeau avec vaillance.

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Commentaires
D
avaient une sacré gueule!!mais belles!<br /> joyeuses pacques Z!
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Une balade dans le monde de l'automobile de collection et des voitures d'exception au gré du hasard et des rencontres. Un peu d'histoire, un peu de technique et des voitures ! Plus de 2000 voitures et 11 000 photos.
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