Peugeot 505 GRD Break (1982-1990)
(Bourse d'échange d'Heurteauville, Seine-Maritime, mai 2010)
Alors que la berline 505 remplace la 504 depuis 1979 sans que l'ancienne n'ait été retirée du catalogue, le break destiné à remplacer le break 504 n'apparaît qu'en 1982, toujours en doublette. Tout comme la berline reprend le soubassement de la 504, avec ses roues indépendantes, le break reprend celui de la 504 break et son essieu arrière rigide. L'empattement est rallongé de 16 centimètres et la longueur de 32 centimètres. La 505 break est alors l'une des voitures les plus généreuses de l'époque en termes d'habitabilité. Elle reçoit une finition familiale 7 places sur toutes les versions, sans que le coffre n'en souffre trop. La longueur à l'arrière est telle que la 505 sera utilisée par de nombreux fabricants pour leurs ambulances (Heuliez, Baboulin, etc). Il n'est en effet pas besoin de la rallonger pour y installer un brancard et la fiabilité de sa mécanique est un modèle du genre.
Certains moteurs sont issus de ceux de la 504, en particulier les moteurs à carburateurs simple (GL) ou double (GR) corps. Les moteurs injection de deux litres proviennent, eux, de la Française de Mécanique, et partagés avec la Citroën CX et la Renault 20 TS. Les moteurs Diesel sont eux aussi hérités de la 504. Peugeot, avec Mercedes, ayant toujours été à l'avant-garde de ce type de motorisation (déjà avec la 403), son offre est bien plus diverse que celle de la concurrence (Renault et Citroën se mettent à peine au Diesel). De 1982 à 1983, la version 2,3 litres du moteur Indenor propose 70 maigres chevaux n'offrant pas grande vigueur à la grande voiture. Cependant, la version turbo compressée développée pour la 604 Turbo Diesel offre 80 chevaux et une meilleure souplesse. Porté à 2,5 litres en 1983, la puissance du moteur atmosphérique s'élève alors à 76 chevaux (notre modèle), tandis que le 2,3 litres disparaissait. Quant au moteur compressé, le 2,3 litres devait survivre jusqu'en 1985 alors même que la puissance du 2,5 litres passait à 95 chevaux, puis même 110 chevaux en 1987 (GTD Turbo), de quoi faire oublier le côté poussif des premières versions. En 1986, le break reçoit la nouvelle calandre issue du lifting (notre modèle), ainsi que le nouvel intérieur.
En définitive, la 505 break est totalement parvenue à remplacer la 504 break dont la solidité et la polyvalence faisait sa gloire, et malgré la concurrence d'une nouvelle venue, la Renault 21 Nevada, entièrement conçue par Renault à partir d'un cahier des charges établi par les clients eux-mêmes. Actuellement rare sur nos routes, elle est très convoitée par les acheteurs du continent africain en raison de sa solidité, du grand nombre de pièces détachées en circulation (celles de la 504 peuvent s'y adapter facilement) et de la facilité à la réparer.
La 505 break n'a pas eu à proprement parler de descendance. La 406 est l'héritière de la 305 et la 605 celle de la 604. C'est sans doute la 406 break qui peut s'engorgueillir d'avoir repris le flambeau, sans le panache.
Fiche technique :
Type du moteur : 4 cylindres en ligne Diesel
Emplacement : longitudinal avant
Puissance fiscale : 7 CV
Cylindrée : 2498 cm3
Alésage x course : 94 x 90 mm
Puissance maximale : 76 ch à 4500 tr/min
Couple maximal : 15,3 mkg à 2000 tr/min
Taux de compression : 23:1
Distribution : arbre à cames latéral
Nombre de soupapes : 8
Alimentation : injection indirecte, pompe
Type de transmission : propulsion
Boite de vitesse manuelle à 5 rapports
Direction à crémaillère
Suspension av : ressorts hélicoïdaux
Suspension ar : essieu rigide, ressorts hélicoïdaux
Longueur : 490 cm
Largeur : 175 cm
Hauteur : 154 cm
Voie av : 145 cm
Voie ar : 145 cm
Pneus av : 185/70 SR 14
Pneus ar : 185/70 SR 14
Freins av : disques (273 mm)
Freins ar : tambours
Cx : 0,42
Volume du coffre : 1120 litres (2240 litres sièges retirés)
Vitesse maximale : 146 km/h
0 à 100 km/h : 20,6 s
400 m.D.A. : 22,6 s
1000 m.D.A. : 42,1 s
Consommation moyenne : 8,2 l/100km
Capacité du réservoir : 63 litres
Poids : 1375 kg