Renault 25 Baccara V6 injection (1988-1992)
(Réunion du Club Renault, La Bouille, Seine-Maritime, mai 2012)
La Renault 25 dans sa première phase a été remplacée en juin 1988. La nouvelle phase II apporte des modifications esthétiques qui rendent la nouvelle mouture plus fade que l'ancienne.
L'avant est étiré et la calandre reçoit une lame transversale en lieu et place de la grille qui se positionnait précédemment dans le prolongement des ailettes amovibles. Le dessin des optiques est modifié et de rectangulaire il se trouve amputé d'un coin supérieur. A l'arrière, le panneau a été modifié également et l'emplacement de la plaque d'immatriculation est moins en retrait. Le dessin des blocs de feux est modifié, agrandi, et la généralisation des feux teintés permet de simplifier leur aspect en n'affichant, éteints, que deux couleurs, les clignotants n'étant pas distingués des feux de recul. Un petit becquet, plus fin que sur la génération précédente, fait son apparition sur tous les niveaux de finition. A l'arrière comme à l'avant, les boucliers sont plus enveloppants et leur forme plus galbée. Mais les modifications ne sont pas simplement esthétiques. La suspension a été également retravaillée de façon à éliminer encore mieux les vibrations, notamment avec un nouveau triangle de suspension à l'avant.
Au sommet de la gamme, les V6 injection, V6 turbo et Turbo-DX (voir ici en phase I) disposent d'un équipement complet. Mais en 1989 apparaît une nouvelle finition d'exception, la Baccara, appellation qui sera également appliquée à la Renault 5 et plus tard à la Clio. Comme pour les V6 et Turbo-DX on peut la reconnaître par ses doubles optiques intégrées et les clignotants inscrits dans le bouclier et non au coin de l'aile. Du coup, un rappel de clignotant fait son apparition entre la roue avant et la portière.
A l'équipement déjà considérable des V6 et Turbo-DX, la Baccara tente d'aller lutter contre les grosses berlines allemandes ou anglaises. Ainsi en plus des quatre vitres électriques, de la direction assistée, de l'ordinateur de bord à synthèse vocale, des sièges et des rétroviseurs, réglables électriquement, des boucliers peints ton carrosserie, de la condamnation centrale des portes avec télécommande, de l'accourdoir central, du hayon à ouverture et fermeture assistées, de la chaîne stéréo 4 X 20 W avec equalizer, Renault va encore ajouter quelques équipements pour la rapprocher du niveau de ses concurrentes. Ainsi, en premier lieu, la sellerie en cuir entre en série, rehaussée par des incrustations en loupe d'orme dans les contre-portes et le tableau de bord. Un volant spécifique distingue tout de suite la Baccara des autres. Le levier de vitesses est lui aussi en bois. Les sièges reçoivent des appuie-tête réglables et une rangée de petits boutons permet de gonfler chaque partie du siège (dossier, assise, coussins latéraux du dossier ou de l'assise, partie sous la cuisse de l'assise) de façon à apporter la meilleure ergonomie possible. Qui plus est, trois mémoires de position sont disponibles pour les différents conducteurs. La climatisation fait évidemment partie de l'équipement. Mais le plus chic, c'est assurément la housse pour vêtements dissimulée sous la tablette arrière et qui permet d'y glisser plusieurs costumes ou robes sans risquer de les froisser.
Sous le capot, le V6 injection de 2,8 litres de 153 chevaux ne laisse le choix qu'entre la boite automatique ou manuelle. Mais très vite, l'arrivée des Peugeot 605 SV-24 ou des Citroën XM V6-24 et leurs 200 chevaux va mettre Renault dans l'obligation d'une part d'améliorer la version Turbo de son V6 et de le rendre disponible dans la 25 Baccara. C'est ainsi qu'en avril 1990 la Renault 25 peut afficher 205 chevaux soit la puissance la plus importante du marché français (hormis Venturi). Très vite cette version du V6 est réservée la finition Baccara. Aussi les modèles produits en haut de gamme pendant 10 mois sans la finition Baccara sont assez rares.
Ce V6 est l'héritier du PRV de 1975 qui équipait la Renault 30 ou la Peugeot 604. Cependant, pour se départir de ses soucis d'équilibre, les manetons sont décalés de 30° de façon à ce que les cylindres d'allument régulièrement tous les 120°. Ce moteur que chacun trouvait rugueux et gourmand, se révèle alors agréable sans perdre son bruit caractéristique. Les performances restent toutefois en retrait de la concurrence ce qui incite Renault à recourir à sa technologie préférée de l'époque pour venir aider la Renault 25 à jouer dans le cour des grands : le turbo. La Renault 25 Baccara V6 Turbo parviendra à se hausser au niveau des berlines allemandes, sans soutenir la concurrence face aux limousines (BMW série 7, Mercedes Classe S ou Audi A8).
Fiche technique :
Moteur : V6 à 90° d'origine PRV, essence
Emplacement : longitudinal, avant
Puissance fiscale : 16 CV
Cylindrée : 2849 cm3
Alésage x course : 91 X 63 mm
Taux de compression : 9,5:1
Vilebrequin : 4 paliers
Puissance maximale : 157 ch à 5400 tr/min
Couple maximal : 23,5 mkg à 2500 tr/min
Distribution : deux arbres à cames en tête
Nombre de soupapes : 12
Alimentation : injection électronique
Type de transmission : traction
Boite de vitesses manuelle à 5 rapports
Direction à crémaillère, assistée
Suspension av : roues indépendantes type McPherson, triangles inférieurs, barre antiroulis, ressorts hélicoïdaux
Suspension ar : bras tirés, triangles inférieurs, barre antiroulis, ressorts hélicoïdaux
Longueur : 464,8 cm
Largeur : 177,3 cm
Hauteur : 140,5 cm
Empattement : 272,3 cm
Pneus av : 195/60 VR 15
Pneus ar : 195/60 VR 15
Capacité du réservoir : 72 litres
Volume du coffre : 442 litres
Cx : 0,33
Poids : 1295 kg