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22 mars 2013

Renault 5 Baccara (1987-1991)

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(Bourse d'échange Auto-Moto, La Grange Dimier, Heurteauville, Seine-Maritime, mai 2011)

Pourquoi le luxe et le confort seraient-ils reservés au haut de gamme ? Voilà en substance la question à laquelle répond la Renault 5 Baccara en supprimant la dychotomie entre les grosses berlines luxueuses et les petites citadines sommaires. Une citadine peut se révéler fort bien équipée, confortable et jouir des équipements qui d'habitude garnissent les voitures des grands cadres des beaux quartiers. Et pourquoi pas être la voiture de leur épouse ? Au surplus, une telle voiture aurait l'avantage de rehausser l'image de Renault dans ce domaine et de générer une marge intéressante. Seul Rover a osé s'aventurer dans cette niche avec la Metro Vanden Plas et Peugeot, plus timidement, avec la 205 Lacoste.

C'est ainsi que Renault, après la Renault 5 TX, propose dès juillet 1987, avec la venue de la seconde phase de la Renault 5 de seconde génération, la Baccara. Le nom qui évoque l'excellence de la cristallerie lorraine (sans t à la fin) sonne comme un must. Une sorte de fée semble être tombée sur son berceau tant on lui a procuré tout ce qui peut se faire de mieux à l'époque.

D'abord le moteur est emprunté à la Renault 11 TXE. On retrouve déjà sur la Renault 5 GTX, mais aussi sur la Renault 21. Le F2N de 1721 cm3 fournit 90 ch ce qui la place la Baccara sans concurrence. Avec les qualités qu'on lui connaît (souple et volontaire), il fait de la citadine une voiture vive et agréable à conduire. Si le constructeur revendique 184 km/h en pointe, les mesures retiennent plutôt 176 km/h. Ensuite, l'esthétique évite le piège du clinquant en se contentant d'un habillage à la fois cossu et sobre. Le pare-choc couleur caisse incorpore des anti-brouillards, un chrome très discret entoure l'unique lame de la calandre. Les bas de caisse, les jantes alliage spécifiques restent élégants. En revanche, elle n'est proposée qu'en trois portes, sans doute le fruit d'une étude de marché qui a conclu que les 5 portes étaient inutiles.

Le véritable atout de cette Baccara, c'est son intérieur. On note immédiatement la sellerie cuir de très haute qualité qui tend toutefois à laisser glisser les passagers de droite à gauche. Le cuir est également présent sur le volant trois branches, mais seulement sur le cerceau, le moyeu se contentant de plastique. On en retrouve encore sur le soufflet du levier de vitesses, de dernier emprunté à la Renault 5 GT Turbo et sa grille rouge. Les sols sont garnis d'une moquette épaisse comme celle du Carlton, y compris dans le coffre où l'on retrouve une housse en cuir pour y préserver des costumes ou des robes, voire des clubs de golf. Pour les équipements, rien ne manque de ce qui se fait à l'époque : fermeture centralisée avec télécommande séparée (elle n'est pas encore assez miniaturisée pour être intégrée à la clef), vitres avant électriques dont la commande se situe près du levier de vitesses, glaces teintées, rétroviseurs extérieurs réglables de l'intérieur mais sans commande électrique, banquette arrière rabattable 2/3-1/3, direction assistée et miroir de courtoisie côté conducteur. Restent en option la chaîne Hi-Fi et le toit ouvrant à commande électrique. L'ABS est encore trop confidentiel à cette époque pour être installé.

Au résultat, la Renault 5 Baccara est digne de ses ambitions. Elle est performante et confortable, civilisée et alerte. Elle sait se faire rageuse passés les 5000 tr/min et économique pour peu qu'on ait le pied léger. Hormis une direction assistée qui gomme toutes les sensations, elle ne souffre pas de réel défaut. Cependant à plus de 80 000 F de l'époque, soit autant que la GT Turbo, ses ventes sont restées modestes. Elle est supprimée du catalogue pour le millésime 91, remplacée par la Clio Baccara.

Fiche technique :

Moteur : 4 cylindres en ligne, essence
Emplacement : transversal, avant, incliné de 12° vers l'arrière
Puissance fiscale : 7 CV
Cylindrée : 1721 cm3
Alésage x course : 81 x 83,5 mm
Taux de compression : 10:1
Puissance maximale : 90 ch à 5500 tr/min
Couple maximal : 14,1 mkg à 3500 tr/min
Distribution : arbre à cames en tête, courroie
Nombre de soupapes : 8
Alimentation : carburateur double corps Solex
Type de transmission : traction
Boite de vitesses manuelle à 5 rapports
Direction à crémaillère, assistée
Diamètre de braquage : 10 m
Nombre de tours de volant : 3,33
Suspension av : roues indépendantes type Mc Pherson, barre antiroulis, ressorts hélicoïdaux
Suspension ar : demi-barres de torsion transversales, barre antiroulis, ressorts hélicoïdaux
Longueur : 359,1 cm
Largeur : 158,4 cm
Hauteur : 139,7 cm
Empattement : 240,7 cm
Voie av : 132,3 cm
Voie ar : 128,2 cm
Pneus av : 165/65 R 13
Pneus ar : 165/65 R 13
Freins av : disques ventilés (238 mm)
Freins ar : tambours (180 mm)
Vitesse maximale : 184 km/h
0 à 100 km/h : 9,4 s
400 m D.A. : 16,9 s
1000 m D.A. : 32 s
Volume du coffre : 241 litres
Capacité du réservoir : 43 litres
Cx : 0,34
Poids : 861 kg

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Une balade dans le monde de l'automobile de collection et des voitures d'exception au gré du hasard et des rencontres. Un peu d'histoire, un peu de technique et des voitures ! Plus de 2000 voitures et 11 000 photos.
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