Peugeot 505 GTD Turbo (1986-1989)
(Yvetot, Seine-Maritime, mai 2011)
En juillet 1985, avec l'arrêt de la 604, la 505 devient le haut de gamme par défaut de Peugeot. Pour l'occasion, elle reçoit une cure de rajeunissement destinée à lutter contre une concurrence âpre venant de chez Renault avec la 25 ou de Citroën où la CX ne faiblit pas malgré le poids des ans, mais encore d'Audi où la nouvelle Audi 100 marque des points.
La cure reste cependant limitée. La grille de calandre est très légèrement retouchée sans rompre avec celle en vigueur depuis 1983. Le bouclier est discrètement retouché et descend un peu plus bas. A l'arrière, de nouveaux blocs viennent initier une signature popularisée par la 309 (qui ne sort pourtant qu'en octobre 1985), mais qui ne sera reprise par aucun autre modèle ensuite. Un bequet est posé sur l'angle de la malle et des entourages de plaque en plastique sont censés hausser la qualité perçue, de même que les protections latérales. C'est à l'intérieur que les différences sont les plus remarquables avec une planche de bord complètement refondue, des volants modifiés, pas pour le mieux malheureusement.
Du côté des moteurs, le positionnement de Peugeot face au Diesel incite le constructeur à poursuivre ses efforts dans les motorisations Turbo-Diesel. Jusque là, la 505 pouvait opter pour le 2,3 Turbo-D de la 604 SRD Turbo (80 ch) ou le 2,5 Diesel de 76 ch. En 1984, le 2,5 Turbo D de la 604 GTD Turbo est porté à 95 ch et il est disponible dans la 505 à partir de 1984. Mais en 1986, ce moteur est gonflé pour la finition GTD Turbo de la 505. Grâce à un nouveau turbo KKK de plus petite dimension, un nouvel échangeur air/air, de nouvelles tubulures d'admission et d'échappement, un nouveau réglage du débit, la puissance est portée à 110 ch. Cela éloigne la 505 GTD Turbo de l'image de voiture poussive qu'est celle du Diesel de l'époque, y compris avec un turbo. Aujourd'hui encore, elle reste une voiture souple et alerte, même si l'effet boost du turbo est toujours présent. Mieux, grâce à un rapport de pont plus long, sa puissance fiscale descend d'un rang (7 cv) sans que les performances n'aient à en souffrir.
A une époque où les grosses berlines entament leur perte de vitesse, une voiture Diesel turbo (dont la fragilité à l'époque provoque bien des réticences) qui coute plus de 20 000 € (130 000 F) alors qu'une 205 GTI ne vaut que 115 000 F (17300 €) a une clientèle étriquée. Si l'on rajoute le peu d'effet qu'a pu avoir le lifting, et l'âge d'une voiture qui certes à fait ses preuves mais qui est surtout prisée en version atmosphérique, l'arrivée de la 405, les 505 GTD Turbo sont rares sur les routes. Elles sont toutefois un compromis intéressant entre le confort et l'équipement pour un coût d'utilisation très raisonnable.
En 1989, la 505 doit céder de la place à la nouvelle venue, la 605. Les versions le plus courantes sont abandonnées et seules les 505 les GL, GR et SX sont conservées en essence ou Diesel, en berline jusqu'en 1990 et en break et familiale jusqu'en 1991. Les SX sont maintenues en berline jusqu'en 1991 et en break et familiales jusqu'en 1992. Elle garde pour elle d'être la dernière propulsion de chez Peugeot.
Fiche technique :
Moteur : 4 cylindres en ligne, Diesel
Emplacement : longitudinal, avant
Puissance fiscale : 7 CV
Cylindrée : 2498 cm3
Alésage x course : 94 x 90 mm
Taux de compression : 21:1
Puissance maximale : 110 ch à 4150 tr/min
Couple maximal : 22 mkg à 2000 tr/min
Distribution : arbre à cames latéral
Nombre de soupapes : 8
Alimentation : injection indirecte, pompe
Suralimentation : turbocompresseur KKK, échangeur air/air
Type de transmission : propulsion
Boite de vitesses manuelle à 5 rapports
Direction à crémaillère
Suspension av : roues indépendantes, ressorts hélicoïdaux
Suspension ar : roues indépendantes, ressorts hélicoïdaux
Longueur : 460 cm
Largeur : 175 cm
Hauteur : 146 cm
Pneus av : 185/65 TR 15
Pneus ar : 185/65 TR 15
Freins av : disques
Freins ar : disques
Vitesse maximale : 178 km/h
Volume du coffre : 523 litres
Capacité du réservoir : 63 litres
Poids : 1370 kg