Renault 16 TS (1968-1976)
(Yebleron, Seine-Maritime, janvier 2011)
En mars 1968, Renault propose la première variante de sa célèbre Renault 16 qui rompt avec les codes classiques de l'automobile depuis 1965 avec son hayon et sa carrosserie hatchback. La Renault 16 TS, qui inaugure ce label signifiant "Tourisme Sport", propose des prestations en nette hausse tant du point de vue mécanique que du côté de l'équipement.
Sous le capot d'abord, le moteur 1470 cm3 est remplacé par un nouveau bloc de 1565 cm3. Ce nouveau moteur dispose d'une nouvelle culasse qui permet d'implanter les soupapes en V (toujours culbutées) ce qui acroît leur efficacité en y associant des chambres de combustion hémisphérique. Avec un carburateur double corps, le moteur délivre alors 83 ch, faisant complètement oublier les 55 malheureux chevaux de la version ordinaire. Ainsi la Renault 16 peut prétendre au rand de voiture haut de gamme qui lui manquait faute d'un moteur pouvant rivaliser avec celui de la DS.
A l'intérieur, les prestations sont également remises à niveau. On note immédiatement un nouveau tableau de bord à quatre cadrans ronds et cerclés de chrome qui font face au conducteur. Un tableau d'interrupteurs à gauche permet la commande des essuie-glaces et du dégivrage arrière de série. Au centre, les cadrans comportent un ampère-mètre, un thermomètre pour l'eau et la jauge d'essence. Un compte-tour et compteur trônent au centre, avec un totalisateur partiel. Le cadran le plus à droite regroupe tous les voyants. Plus à droite, un tableau similaire permet d'actionner les vitres électriques en série (après mars 1969, en option avant) et le toit ouvrant (en option). A l'extrémité, une montre est visible depuis n'importe quelle place de l'habitacle. Au bout de la console, un rhéostat permet de régler l'intensité de l'éclairage du tableau de bord.
Aux pieds, il est possible d'aménager une console centrale pour y installer un auto-radio avec un problème auquel se sont heurtés tous ceux qui ont souhaité le faire : où mettre les hauts-parleurs ? Deux solutions, soit les installer sur la planche arrière, soit au pied des passagers avant, sur l'intérieur des garnitures, avec un risque permanent d'arrachage à chaque montée dans la voiture. Entre les deux sièges qui sont bien plus enveloppants (et en cuir en option), une boite à gants est recouverte d'une sorte de coussin amovible, recouvert d'un accoudoir central confortable.
A l'extérieur, deux feux longue-portée à iode trônent sur le pare-choc. Après septembre 1968, des feux de recul (orange) prennent place sous le bloc habituel et un monogramme TS s'installe sur le hayon en remplacement de "16 TS".
En septembre 1969, la montre devient électrique et les dossiers inclinables sont réglables à partir d'une molette progressive permettant un ajustement des plus fins, en remplacement des crans qui laissaient un choix plus réduit. Les feux additionnels sont alors fixés sur la caisse et non sur le pare-choc. La dernière évolution concerne l'apparition de ceintures de sécurité en série en avril 1970 avant de passer à la seconde série en septembre 1970 avec le bandeau arrière qui court sur la largeur du hayon. Les feux sont alors déplacés et deviennent rectangulaires.
En septembre 1971, les répétiteurs d'aile sont supprimés. Un an plus tard, le nouveau logo Renault type Vasarely est aposé sur la calandre. Dès septembre 1973, l'inscription Renault 16 précédée du losange est généralisée sur la gamme. En revanche, l'inscription quitte l'aile arrière. Les feux de reculs ne sont plus orange mais blancs. C'est alors l'arrivée de la TX qui hausse encore d'un cran l'équipement et qui profite d'un moteur aux performances supérieures. Paradoxalement, la TS conserve le "titre" de Renault 16 la plus rapide, sa boite à quatre rapports permettant une meilleure vitesse de pointe que la 5è de la TX ne le permet.
Pour septembre 1974, les seules modifications visibles concernent la calandre qui devient en plastique noir en remplacement du chrome. En septembre suivant, la seule modification concerne le bouton d'essuie-glace qui est remplacé par un levier qui permet de rapprocher la commande de la main gauche. La TS n'est plus disponible en boite automatique.
La carrière de la TS s'achève en septembre 1976 au profit de la 16 TX et pour éviter de faire de l'ombre à la Renault 20.
Pour en savoir plus :
- Le site Renault16.com
- l'amicale Renault 16
Fiche technique :
Moteur : 4 cylindres, essence
Emplacement : longitudinal, avant
Puissance fiscale : 9 CV
Cylindrée : 1565 cm3
Alésage x course : 77 x 84
Taux de compression : 8,6:1
Puissance maximale : 83 ch à 5750 tr/min
Couple maximal : 12,5 mkg à 3500 tr/min
Distribution : arbre à cames latéral, soupapes en tête, culbuteurs, entraînement par chaîne
Nombre de soupapes : 8
Alimentation : carburateur double corps inversé Weber
Type de transmission : traction
Boite de vitesses manuelle à 4 rapports
Direction à crémaillère
Suspension av : roues indépendantes, barres de torsion, ressorts hélicoïdaux
Suspension ar : roues indépendantes, barres de torsion, ressorts hélicoïdaux
Longueur : 423 cm
Largueur : 165,1 cm
Hauteur : 145 cm
Empattement : 265 cm à droite, 271,7 cm à gauche
Voie av : 134,2 cm
Voie ar : 129,2 cm
Pneus av : 155 R 14
Pneus ar : 155 R 14
Freins av : disques
Freins ar : tambours
Vitesse maximale : 168 km/h
Capacité du réservoir : 50 litres
Poids : 1060 kg