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28 décembre 2023

Dinalpin A110 cabriolet (1965-1967)

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2016)

Toujours à la recherche de parts de marché, Renault multiplie les partenariats. D'abord en Espagne avec la constitution de la FASA-Renault, qui crée des Renault 4CV depuis 1953 puis des Dauphine à partir de 1959. Le vieux Franco a été malin et a exigé que 90 % des pièces de la voiture soient construites sur place, ce qui n'arrange pas tant Renault que ça. Renault lorgne toujours sur l'Amérique et cherche à s'implanter partout sur le continent. Les contacts se nouent, il y a bien des accords avec AMC pour distribuer la Dauphine sur le sol des Etats-Unis, mais ce n'est pas suffisant. Depuis 1956, il y a aussi un accord au Brésil avec Willys-Overland Do Brasil pour y construire la Dauphine.

En 1961, un accord est signé entre Renault et la société mexicaine Diesel Nacional qui produit essentiellement des poids lourds et commercialise des Fiat, toujours pour y produire des Dauphine. Mais très vite, des accords vont permettre d'envisager la production de la Renault 4 et de l'Estafette. Mais au cours des négociations, le président mexicain Adlofo Lopez Mateos confie à Pierre Dreyfus, alors PDG de la Régie Renault, vouloir doter son pays d'un petit modèle sportif et innovant.

Dreyfus contacte aussitôt Jean Rédélé qui vient de passer un accord au Brésil pour y construire une version adaptée de la berlinette A108 et nommée Interlagos. Là encore, un accord est trouvé pour que Diesel Nacional puisse fabriquer des Alpine en utilisant des pièces Renault fabriquées sous licence. Diesel Nacional se contentera de fabriquer son propre système électrique, les pneumatiques et la sellerie et se chargera d'assembler le tout dans la nouvelle usine de La Colonia Vallejo, un quartier de Mexico. Certains composants proviennent des usines FASA-Renault espagnoles, ce qui permet d'alléger les prix et les droits de douane, surtout après 1967 quand la berlinette y sera également construite. Un nom est donné au modèle : Dinalpin, contraction de DIesel NAcional et ALPINe.

La production démarre en 1964 sur la base de l'Alpine A110 en trois versions, la berlinette, la GT4 et le cabriolet (notre modèle). Démarre alors une collaboration qui va durer 10 ans. Les chiffres de production sont toutefois modestes et on distingue globalement trois périodes. Pendant la première, de 1965 à 1967, les trois carrosseries sont fabriquées dont 67 cabriolets (notre modèle) avec le moteur 1100 de la Renault 8 Major. A partir de 1968, seule la berlinette est encore fabriquée. En 1970, la production de la GT4 reprend. Le moteur est ensuite changé en 1973 pour le 1300 de l'A110 V85 (95 exemplaires). La voiture évolue tout au long de sa carrière et les derniers exemplaires sont extérieurement très proches des modèles français.

Finalement, la production cesse en 1974 et 693 voitures ont été fabriquées : 67 cabriolets, 118 GT4 et 508 berlinettes. Très peu de voitures ont franchi les frontières mexicaines et désormais ces exemplaires exotiques sont assez recherchés par les collectionneurs.

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Une balade dans le monde de l'automobile de collection et des voitures d'exception au gré du hasard et des rencontres. Un peu d'histoire, un peu de technique et des voitures ! Plus de 2000 voitures et 11 000 photos.
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