Nissan Sunny N13 (1986-1990)
(Duclair, Seine-Maritime, février 2015)
Retrouver la filiation de la Nissan Sunny est une question délicate. Selon les marchés, selon les sources, les lignées ne sont pas les mêmes. En effet, la Nissan Sunny est en elle-même une voiture polymorphe qui oscille entre le compacte trois ou cinq portes citadine et la berline trois volumes familiale, en passant par le coupé ou le break. Rajoutons qu'elle a été selon les marchés vendue sous des noms différents (Pulsar aux USA par exemple), que toutes les versions ne sont pas disponibles sur tous les marchés et vous avez une idée de la complexité.
En gros, il y a deux branches que l'on peut conserver. L'une provient des Datsun 120 Y, appelée parfois aussi Datsun Sunny B210. L'autre provient de la Datsun Cherry N10, elle même héritère de la Cherry 100 A. Bref, la Sunny de 1986 a une hérédité chargée et porte le savoir-faire de Datsun devenu Nissan sur ses épaules. Car il s'agit de continuer à occuper le marché européen qui résiste aux importations japonaises, porté dans cet élan par le Président de PSA, Jacques Calvet, qui voit dans la concurrence niponne la mort des constructeurs européens. En attendant, la Pulsar se vend bien aux USA et les constructeurs américains ont su résister.
En 1986, la Sunny est donc rénovée une énième fois. Le nouveau style reste assez anguleux quand la concurrence tend à arrondir les formes. Au contraire, les dirigeants de Nissan ont souhaité mettre l'accent sur la polyvalence tout en restant dans une voiture au prix très abordable dans la gamme des compactes. La Sunny se décline alors en berline deux volumes trois ou cinq portes et en berline trois volumes et quatre portes (plus rare en France).
Le client a le choix entre deux moteurs, un 1300 de 60 ch et un 1600 de 84 ch. La Sunny GTI, assez rare, offre quant à elle 122 ch. Le moteur 1600 (notre modèle) se révèle constant, linéaire, à l'image des moteurs nippons. Pas de surprise sur la tenue de route, c'est efficace, c'est confortable sans plus grâce à quatre roues indépendantes avec jambe de force et triangle. Elle a surtout pour elle une qualité de finition qui dépasse de loin l'Europe à l'époque, même les allemands. L'ergonomie n'est pas folichone, mais pour mieux pénétrer le marché, les constructeurs nippons qui sont jugulés par les quotas sur-équipent les voitures à des prix défiant la concurrence. Les voitures nippones sont alors fort intéressantes par rapport à leurs homologues européennes.
Bref, la Sunny version N13 ne laisse pas un souvenir impérissable, pas plus de que mauvais souvenir. Une voiture robuste, confortable, sans saveur particulière. Elle est remplacé en 1990 (sauf en Australie où elle est maintenue un an encore) par la Nissan N14 à peine plus exaltante avant d'être remplacée par la Nissan Almera en 1995, tandis que la Sunny continuait d'être un modèle sur d'autres marchés dans des segments supérieurs.
Fiche technique :
Type du moteur : 4 cylindres en ligne, essence
Emplacement : transversal, avant
Puissance fiscale : 7 CV
Cylindrée : 1597 cm3
Alésage x course : 76 x 88 mm
Taux de compression : 9,6:1
Vilebrequin : 5 paliers
Puissance maximale : 84 ch à 5600 tr/min
Couple maximal : 13,5 mkg à 3200 tr/min
Distribution : arbre à cames en tête
Nombre de soupapes : 8
Alimentation : carburateur
Type de transmission : traction
Boite de vitesses manuelle à 5 rapports
Direction à crémaillère
Suspension av : roues indépendantes type McPherson, ressorts hélicoïdaux
Suspension ar : roues indépendantes type McPherson, barre antiroulis, ressorts hélicoïdaux
Longueur : 403 cm
Largeur : 164,1 cm
Hauteur : 137,9 cm
Empattement : 243,1 cm
Pneus av : 175 SR 13
Pneus ar : 175 SR 13
Freins av : disques
Freins ar : tambours
Vitesse maximale : 175 km/h
Capacité du réservoir : 50 litres
Poids : 940 kg