Rover 100 Chelsea (1997-1998)

(Figeac, Lot, juillet 2016)

Après le restylage de janvier 1995, Rover relance son modèle urbain (voir ici une Rover 114 GTI) avec une nouvelle identité plus conforme au style de la marque. Nouvelle calandre à deux ouïes, phares plus arrondis et bouclier plus enveloppants auront suffi à rajeunir l'image de la voiture.

Mais la conception de la voiture date de la Metro, elle-même revisitant la Mini... Et pire, son niveau d'équipement n'est vraiment plus à la hauteur de la concurrence. Si elle est bien équipée d'un Airbag, législation oblige, elle est dépourvue de direction assistée ou d'ABS, même en option. Face à ses rivales, les ventes s'effondrent, si bien qu'il ne faut pas longtemps pour que la gamme se réduise comme peau de chagrin.

Progressivement, les différentes déclinaisons sont supprimées et il ne reste plus qu'à l'été 1996 qu'une seulement version, baptisée Kensington, avec un moteur 1,1 litre de 60 ch, et un équipement enrichi. Avec des vitres électriques, une sellerie spécifique et des enjoliveurs, elle offre un prix qui lui permet de surnager.

En août 1997, la Kensington est remplacée par la Chelsea. En plus de l'équipement précédent, elle hérite d'un petit insert en bois sur la porte de la boite à gants, d'un banquette arrière rabattable (en une seule partie), d'une montre sur le tableau de bord, d'un prééquipement radio (HP, antenne et cablage). Quelques baguettes latérales et des enjoliveurs spécifiques finissent d'achever un toilettage qui n'a pour but que de remonter un prix de vente et améliorer la marge. En réalité la Chelsea est vendue très peu cher : 49 900 F (10 950 € en 2022) pour la 3 portes et 53 900 F (11 845 €) pour la 5 portes. Par comparaison, la 106 Kid, modèle d'accès chez Peugeot est proposée à 59 400 F (13 050 €).

Car dès la fin 1997, le sort est de la Rover 100 est scellé. La production cesse en décembre et la commercialisation s'arrête au mois de juin suivant. Elle n'est pas réellement remplacée, ce qui n'est pas bon signe pour la santé de Rover, les constructeurs européens à cette époque devant beaucoup de leur rentabilité à ce segment. C'est la version trois portes de la Rover 200 qui endose le rôle de citadine, dans un gabarit supérieur. En 2003, comme dans une sorte de chant du cygne, Rover, associé à Tata, produira la CityRover, une Tat Indica rebadgée, sans succès. En 2005, c'est la fin de la marque au Drakkar.

Fiche technique :

Type du moteur : 4 cylindres en ligne, essence
Emplacement : transversal, avant
Puissance fiscale : 4 CV
Cylindrée : 1120 cm3
Alésage x course : 75 x 63 mm
Taux de compression : NC
Puissance maximale : 60 ch à 5900 tr/min
Couple maximal : 9,2 mkg à 3500 tr/min
Distribution : arbre à cames en tête
Nombre de soupapes : 8
Alimentation : injection électronique
Type de transmission : traction
Boite de vitesses manuelle à 5 rapports
Direction à crémaillère
Suspension av : hydragas
Suspension ar : hydragas
Longueur : 353 cm
Largeur : 156 cm
Hauteur : 138 cm
Empattement : 226,9 cm
Pneus av : 155/65 TR 13
Pneus ar : 155/65 TR 13
Freins av : disques
Freins ar : tambours
Vitesse maximale : 158 km/h
0 à 100 km/h : 15,7 s
400 m.D.A. : 19,5 s
1000 m.D.A. : 36,7 s
Capacité du réservoir : 35 litres
Consommation moyenne sur route : 6,7 l/100km
Consommation moyenne sur autoroute : 7,7 l/100km
Consommation moyenne en ville : 8,9 l/100km
Volume du coffre : 230 litres
Cx : 0.36
Poids : 830 kg