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27 janvier 2019

Alfa Romeo Spider 916 (1995-2006)

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(Saint-Malo, Ille-et-Vilaine, octobre 2014)

Quelle lourde charge que de succéder à une lignée telle que celle qui a débuté en 1955 avec la belle Giulietta Spider, remplacée en 1962 par le Spider Giulia 1600, puis en 1966 par le Spider Duetto. Ce dernier a eu une carrière de 27 ans en quatre ères différentes (Osso di Sepia, Coda Tronca, Aerodynamica et la dernière qui n'a pas de surnom) et qui s'est achevée en 1993 ! Une véritalbe icone ! Mais sur ce lourd héritage, vient aussi se greffer le poids de la Giulia Sprint, ou de l'Alfetta GT devenue GTV, elle aussi et même GTV6. C'est à tout cet aéropage de symboles que le futur objet de désir Afla Romeo doit répondre ! Une gageure !

C'est en 1988 que le projet est lancé. Alfa Romeo a été rachetée par Fiat qui tente de la rapprocher de Lancia. Il n'est plus question de laisser filer les coûts et Fiat impose au cahier des charges d'utiliser la plateforme Tipo 2, celle qui a donné la Tipo, justement, et plus tard l'Alfa 145 ou la moins convaincante 155. Et cette contrainte n'est pas sans effet sur la mécanique.

Le projet 916 est lancé entre le Centre de Style Alfa et Pininfarina. Il y aura deux versions, un coupé (GTV) et un cabriolet (Spider). La plateforme Tipo 2 impose une voiture mue par ses roues avant, et un moteur transversal. On sait d'avance que ça va grincer des dents chez les puristes, aussi il ne faut pas se rater sur le style. Et là, c'est à partir d'un concept imaginé comme précurseur au concept "coupé/cabriolet" à partir de l'Alfa 164, et appelé 164 Protéo, que le design sera orienté. Les deux voitures (GTV et Spider) sont présentées au Mondial de l'Automobile de Paris en 1994 pour une commercialisation en 1995.

Les deux voitures sont presque identiques. Le Spider renonce aux places arrière, et perd un revers de coffre qui tend à produire un effet Kamm sur le coupé. Pour autant les deux voitures sont une véritable réussite, un coup de maître stylistique. L'avant est à la fois doux et sportf, original mais peu exubérant. L'arrière est particulièrement épuré et le bandeau qui traverse la malle est à la fois futuriste et simple. La capote du Spider est entièrement dissimulée sous un couvre-capote (d'où la disparition des places arrière), mais elle ne peut être manipulée qu'à l'arrêt. Un coup de gouje traverse la silhouette, une idée que l'on retrouvera sur le Coupé Fiat un peu plus tard. A l'intérieur on retrouve un style très Alfa, avec les compteurs orientés vers le conducteur. Cependant, ils restent visibles par le passager. La qualité de fabrication n'est pas à la hauteur des attentes supposées pour un tel véhicule, mais les progrès en qualité se feront au gré des évolutions de l'engin.

A leur sortie, les moteurs disponibles sont un quatre-cylindre deux litres TwinSpark de 150 ch que l'on retrouvera dans la 146 ti, un petit V6 2 litres turbo de 205 ch pour le marché italien (qui surtaxe lourdement les moteurs de plus de 2 litres) et un V6 3 litres de 192 ch à partir de 1996, le fantastique V6 Busso au son aussi envoûtant. Ce dernier n'est d'ailleurs pas proposé dans le coupé GTV avant 1998 (en version 24 soupapes et 220 ch et BV6) !!

L'inconvénient de ces bouillantes mécaniques, c'est que le Spider a du mal à transmettre la puissance au sol avec ses roues avant motrices, en particulier sur sol mouillé. Les effets de couple se font ressentir et des patinages de la roue intérieure peuvent avoir lieu. Tout ceci étant dû au manque de rigidité de la structure, et ce qui accentue déjà les défauts constatés sur la GTV. Mais dans l'ensemble, la conduite est précise, malgré un effet de roulis dans les premières versions. Le Spider est plus à l'aise sur la Croisette que sur le Mont Ventoux attaqué couteau entre les dents. De même, des disques sous-dimensionnés ont un peu nui à la réputation du Spider pour ses aptitudes à freiner.

Tous ces défauts seront corrigés en phase 2 en 1998. Le calandre est modifiée pour y intégrer un écusson Alfa plus grand et à barrettes horizontales chromées. La taille des disques est augmentée, les réglages de suspensions améliorés combinés avec de l'électronique pour aider à équilibrer la voiture au freinage (EBD). Un petit moteur 1.8 litres TS de 144 ch fait son entrée en scène, tandis que le 2.0 litres monte à 155 ch. Le V6 24 soupapes est généralisé et entre sous le capot du Spider. Tous ces moteurs procurent au Spider en caractère enjoué, lui permettant de belles accélérations avec une sonorité sympathique, une conduite en souplesse en cas de besoin, une vitesse de pointe intéressante. La capote est hélas un peu fine, et laisse passer les bruits d'air lorsqu'elle est refermée et souffre des affres du temps. L'intérieur est également totalement revu, améliorant nettement la qualité des matériaux et leur tenue dans le temps.

Fabriqué jusque-là à Arese, la production est transférée en 2000 chez Pininfarina faute d'une production suffisante. Le carrossier italien produira alors les presque 7000 derniers exemplaires.

En 2003, c'est la dernière phase. Le V6 3.2 litres 24s de 240 ch entre sous les capots. Sa fougue en fait un ravissement pour les amateurs, avec un couple maximal à 5000 tr/min. Malheureusement, il est un peu bridé par la motricité du train avant. Le 2.0 TwinSpark est délaissé au profit d'un moteur General Motors de 165 ch à injection directe (2.0 JTS).

En 2006, c'est la fin pour la Spider, la GTV ayant été remplacée par la Brera en 2005. La Spider à elle seule aura été fabriquée à 41 659 exemplaires. Elle est remplacée une autre Spider, sur la base de la Brera.

Fiche technique :

Type du moteur : 4 cylindres en ligne, essence
Emplacement : transversal, avant
Puissance fiscale : 10 CV
Cylindrée : 1970 cm3
Alésage x course : 83 x 91 mm
Taux de compression : 10:1
Vilebrequin : 5 paliers
Puissance maximale : 150 ch à 6200 tr/min
Couple maximal : 19 mkg à 4000 tr/min
Distribution : double arbre à cames en tête
Nombre de soupapes : 16
Alimentation : injection Bosch Motronic
Type de transmission : traction
Boite de vitesses manuelle à 5 rapports
Direction à crémaillère, assistée (2,1 tours)
Suspension av : roues avant indépendantes type pseudo-McPherson, barres stabilisatrice, triangle inférieur, ressorts hélicoïdaux
Suspension ar : roues indépendantes, multibras, ressorts hélicoïdaux
Longueur : 428,5 cm
Largeur : 178 cm
Hauteur : 131,5 cm
Empattement : 254 cm
Voie av : 149,9 cm
Voie ar : 150,6 cm
Pneus av : 205/50 ZR 16
Pneus ar : 205/50 ZR 16
Freins av : disques ventilés
Freins ar : disques
ABS : en série
Vitesse maximale : 209 km/h
0 à 100 km/h : 8,4 s
1000 m D.A. : 29,8 s
Capacité du réservoir : 70 litres
Consommation moyenne sur route : 6,2 l/100km
Consommation moyenne sur autoroute : 7,8 l/100km
Consommation moyenne en ville : 10,8 l/100km
Volume du coffre : 147 litres
Poids : 1390 kg

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Commentaires
M
C'est un moteur Alfa, le même que le twinspark mais à injection directe et sans les 2 bougies par cylindre. Par contre, le 2.2 jts, monté plus tard sur la Brera et la 159 était effectivement d'origine Opel.
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Une balade dans le monde de l'automobile de collection et des voitures d'exception au gré du hasard et des rencontres. Un peu d'histoire, un peu de technique et des voitures ! Plus de 2000 voitures et 11 000 photos.
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