Fiat Dino Coupé (1967-1972)
(Auto-Moto-Retro, Le Grand Quevilly, Seine-Maritime, septembre 2008)
Le coupé Dino Fiat est une des histoires les plus curieuses de Ferrari. Car sous ce joli coupé dessiné par Bertone se cache une mécanique élaboré par les ateliers de Maranello.
Un V6 de 2 litres a été conçu et installé à bord de la Dino 206 GT. Cependant, le but de ce moteur est d'être homologué en Formule 2. Or il faut une production d'au moins 500 exemplaires en douze mois et les ateliers de Ferrari n'ont pas la capacité de produire tant de voitures rapidement. La solution est alors de se rapprocher d'un grand constructeur qui pourrait commercialiser une voiture plus abordable pour écouler vite les 500 unités du moteur. Naturellement, en raison des accords qui existent entre eux depuis 1965, Fiat est le partenaire tout désigné. Après s'être trouvé dans une situation financière difficile, le Commandatore dut trouver des aides pour continuer à exploiter son entreprise. Fiat entra dans le capital tout en laissant à Enzo Ferrari le soin de diriger la Scuderia. De son côté Fiat y gagnait en prestige et Ferrari en autonomie.
Mais ce n'est pas ce coupé qui fut d'abord présenté en novembre 1966, mais un spider dessiné par PininFarina et qui n'était pas sans rappeler la Dino 206 GT. La filiation était naturelle, les deux voitures sortant des planches à dessin de la même maison. Pour autant l'architecture était différente. Point de moteur central arrière en position transversale, mais un traditionnel moteur à l'avant longitudinal et une transmission aux roues arrières. Cependant, la générosité du moteur 2 litres dont la puissance déferlait haut dans les tours rendait ce spider assez délicat à conduire (160 chevaux à 7200 tr/min). Le train arrière choisi fut assez critiqué.
A l'automne de la même année, un coupé est présenté. Il est bien plus sage, plus classique. Dessiné par Bertone, le concept est un coupé 4 places. Plus long, avec un empattement allongé par rapport au spider, plus lourd, le coupé se montre plus sage.
En 1969, le moteur est modifié. La cylindrée passe à 2,4 litres, à l'instar de la 206 GT qui devient Dino 246 GT. De fait le bloc en aluminium est désormais en fonte, seule la culasse restant en alu. La suspension est également modifiée, et le train arrière reçoit la suspension indépendante (et toujours motrice) de la Fiat 130 avec ressorts hélicoïdaux et bras obliques. Un système auto-bloquant améliore encore la tenue de route surtout en accélération. Toutefois le coupé ne parviendra jamais à atteindre l'image sportive qu'il poursuit, mais se classe dans le clan des GT.
En 1972 les deux modèles sont arrêtés après 7655 exemplaires. Il faut dire que le spider ne rencontre pas le succès escompté en dépit de ses qualités. L'association Fiat et "haut de gamme" n'a pas fonctionné. Seuls 424 spiders sont produits en 2,4 litres tandis que le coupé de même cylindrée est produit à 2398 unités auxquelles il faut ajouter les 3670 coupés 2 litres et 1163 spider 2 litres. Aujourd'hui en collection ils sont très recherchés et le spider se négocie entre 40 000 et 60 000 € (estimation du Spider de Stéphane Collaro en mai 2009) et la coupé se situe autour de 20 000 €.
Fiche technique :
Type du moteur V6 à 65°
Energie Essence
Disposition Longitudinal avant
Alimentation 3 carburateurs double corps Weber
Distribution 2 arbres à cames en tête par banc de cylindres
Nombre de soupapes 2 par cylindre
Alésage & Course 84.1 x 80.0 mm
Cylindrée 2419 cc
Compression 9.0 : 1
Puissance 180 chevaux à 6600 tr/min
Couple 22 mkg à 4600 tr/min
Boite de vitesse 5 rapports
Puissance fiscale 14 CV
Type Propulsion
Direction Vis et galet
Suspensions Av Triangles superposés
Suspensions Ar Essieu brisé
Freins avant Disques Girling assistés et ventilés
Freins arrière Disques Girling assistés et ventilés
Longueur 450 cm
Largeur 170 cm
Hauteur 131 cm
Empattement 255 cm
Poids 1400 kg
Vitesse max 215 km/h
0 à 100 km/h 8 s
1000 mètres DA 29 s
Lancia Flavia Cabriolet Vignale 1,8 injection (1965-1967)
(Auto-Moto-Retro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2008)
Ce cabriolet est à rapprocher du coupé créé par PininFarina en 1963. Cette fois, c'est Vignale qui apporte sa touche particulière. De fait, les modifications les plus importantes sont à l'arrière, inaccessible dans ce stand dédié à l'automobile italienne. Cet exemplaire est l'un des 43 équipés d'une injection Kugelfischer. Acheté en Toscane en 2005, il n'aurait nécessité aucune restauration particulière.
Le moteur est toujours le 4 cylindres à plat dont les deux carburateurs ont été remplacés par une injection mécanique. Le 1800 passe alors de 92 à 102 chevaux, ce qui, pour les 1200 kg de la voiture, permet de classer la voiture dans la catégorie sportive.
En 1967, une nouvelle version de la Flavia apparait, avec une calandre plus conventionnelle et un moteur de 2 litres de 115, puis 124 chevaux.
MG 1300 Mk II (1967-1971)
(Auto-Moto-Retro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2008)
Il n'y a pas eu beaucoup de traction chez MG, et pour cause. Cette voiture est le produit de la collaboration d'Alec ISSIGONIS, père de la Mini, et des Pininfarina, père et fils. Destinée à remplacer la Morris Minor, elle appelle les innovations de la Mini en matière d'architecture. La suspension "hydrolastic" est mise au point sur ce modèle. Le projet ADO16 de BMC (British Motors Corporation) sera produit par toutes les marques du groupe anglais.
De fait la voiture est une Morris. Elle sort en version 1100 des chaînes à partir d'août 1962 sous la marque Morris, pui trois mois plus tard sous le badge MG. Viendront ensuite Austin puis Van Den Plas en 1963, Riley et Wolseley en 1965 qui tous produiront cette voiture avec chacun ses spécificités, en particulier une calandre propre à chaque marque. MG se distingue également avec un intérieur soigné et un double carburateur. Elle est disponible en deux ou quatre portes.
En 1967, le moteur est transformé en 1300 avec un seul carburateur. La puissance passe de 55 à 58 chevaux. Il faut alors adapter l'avant pour loger le moteur 1300 qui est plus gros que le 1100, ainsi que la nouvelle boite de vitesses dont tous les rapports sont désormais synchronisés. Ce n'est qu'en 1968 que finalement sort le version définitive de la 1300. Par la même occasion, les feux arrière sont modifiés et les ailes arrières retouchées. Elle prend alors l'appellation Mark II. Elle sera produite jusqu'en 1971, allée lors de laquelle elle est remplacée par la Mark III, elle même remplacée en 1974 par l'Austin Allegro.
Fiche technique :
Moteur 4 cylindres transversal
Cylindrée 1275 cm3
Carburateur 1 S.U.
Puissance 58 ch à 5500 tr/min
Alésage / course 64,6 x 83,7 mm
Taux de compression 8,9:1
Rapports de boîte 1,00 /1,41 / 2,17 / 3,63
Transmission 4 rapports synchronisés
Rapport de pont 4,13
Empattement 2375 mm
Suspension avant Indépendante Système Hydrolastic
Freins av. / ar. Hydrauliques
Disques av.
Tambours ar. 8"
Suspension arrière Indépendante Système Hydrolastic
Voies av. / ar. 1308 mm / 1292 mm
Pneus 12 x 5,20
Longueur 372 cm
Largeur 152 cm
Hauteur 134 cm
Poids 820 kg
Vitesse maximum 137 km/h
Opel 4/16 "Laubfrosch" Torpedo (1924-1931)
(Auto-Moto-Retro, Le Grand Quevilly, Seine-Maritime, septembre 2008)
Produite de 1924 à 1931, l'Opel 4/16 a été surnommée Laubfrosch certainement en raison de sa couleur verte qui évoque la grenouille.
Des soupçons de plagiat pèsent sur cette voiture. Sa ressemblance avec la Citroën Trèfle apparue en 1921 laisse planer le doute. A-t-elle été inspirée des travaux de Citroën, y a-t-il eu un accord avec le constructeur français ? Aujourd'hui la question n'est toujours pas tranchée. Il y a pourtant de fortes ressemblances entre les deux modèles en dépit de leurs différences techniques. Même le mode de production interroge. Les deux voitures sont les deux premières en Europe a être fabriquées à la chaine à l'instar de la Ford T. Mais c'est André Citroën qui le premier a importé ce moyen de production en Europe.
Cette Opel a été fabriquée à 120 000 exemplaires (berline et torpédo compris) avant d'être remplacée par l'Opel 1,2 litres qui engendrera plus tard la ligne des Kadett.
Fiat 514 Torpedo (1929-1932)
(Auto-Moto-Retro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2008)
La Fiat 514 succède à la 509 qui connut un grand succès commercial. Avec une longueur de 3,92 m, elle se classe dans la catégorie des compactes. Mue par un 4 cylindres de 28 ch et 1428 cm3, elle transporte une famille à la vitesse honorable de 70 km/h.
Elle est déclinée en taxi, en Torpedo (notre modèle), en version course (Mille Milles ou Coupe des Alpes). Produite à 38340 exemplaires, elle sera remplacée en 1932 par la célèbre 508 Ballila.
Cet exemplaire de 1929 serait unique en France et a nécessité 20 ans de restauration.
NSU 1200 TT (1967-1972)
(Auto-Moto-Retro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2008)
Il ne faut pas s'y tromper, sous ces airs de petite citadine familiale se cache une authentique sportive. Dérivée de la Prinz 4 apparue en 1961, la firme allemande produit une voiture dont le monde entier saluera le comportement et le tempérament.
C'est à coups de petites évolutions qu'apparaît la 1200 TT. Elle est d'abord équipée d'un 4 cylindres de 1000 cm3 quand la Prinz 4 est motorisée par un deux cylindres refroidi par air. De 30 chevaux la puissance monte à 45 chevaux. La voiture peut ainsi concourir dans la catégorie inférieure à 1 litre de cylindrée et affronter la Simca 1000 Rallye II. Puis en 1967, avec le 1200 la puissance monte à 65 chevaux, et même 73 avec de très menues modifications. La voiture est conçue pour être facilement réglée ou modifiée. Le calage de la distribution peut se faire grâce à un boulon en sortie de vilebrequin, et les repères sont visibles sur l'arbre à cames sans avoir à démonter. Quelques vis permettent de tomber le tablier arrière pour dévoiler le moteur, quatre clips ouvrent le cache-culbuteurs. Le moteur refroidi par air grâce à une ouïe latérale est alimenté par un carburateur double corps qui donne toute la vigueur au moteur. Le capot arrière tient "fermé" grâce à deux caoutchoucs. De fait, on ne le voit jamais complètement fermé, est-ce pour mieux le refroidir le moteur ou parce qu'il est trop gros pour le logement ?
La conception propre aux années 60 (moteur et boite en porte-à-faux arrière) est cette fois un atout pour ce châssis dont les quatre roues sont placées aux limites de la caisse, sans porte-à-faux. Alors que son comportement impose au pilote de Renault 8 Gordini de regarder la route par les vitres latérales, celui de la la NSU 1200 TT se montre moins sur-vireur. Le moteur est coupleux, généreux sans être trop pointu. Légère (autour de 700 kg), la voiture s'emballe vite et son pilote doit veiller à réfréner ces excès de générosité. Elle rivalise facilement avec la R8 Gordini, ou la Mini Cooper qui sont les références en matière de compétition à l'époque et sont animées par des moteurs de 1300 ! Les versions compétition de la voiture affichaient plus de 100 chevaux !
Par rapport à la Prinz 4, la 1200 TT se distingue par sa calandre à 4 phares et ses six feux tétons à l'arrière. NSU sera rachetée par le groupe Volkswagen en 1973. La marque NSU sera intégrée à Auto-Union qui produira des voitures ensuite sous la marque Audi. Mais la Prinz 4 risquant de trop faire d'ombre à la Coccinelle, elle fut abandonnée dès 1973. En 1975, celle qui devait lui succéder sera produite sous le nom Audi 50 avant de devenir la Volkswagen Polo.
Si NSU a produit autour de 500 000 exemplaires de la Prinz en Europe, on ne sait combien exactement ont été importés en France. Quant à la 1200 TT, 52 000 unités ont été produites, et elle fait aujourd'hui encore le bonheur des amateurs de rallyes historiques. Du fait de sa rareté, sa côte à l'occasion est assez élevée, et la plupart des modèles survivants sont choyés. De rares modèle cotent autour de 1500 €, et plus souvent autour de 8500 €.
Fiche technique :
Moteur : 4 cylindres, 4 temps refroidi par air, essence
Emplacement : transversal, arrière
Cylindrée : 1177cm3
Alésage X course : 75 x 66,6 mm
Puissance maximale : 65 ch à 5500 tr/min
Couple maximal : 9 mkg à 2500 tr/min,
Alimentation : deux carburateur simple corps Solex 34
Transmission : aux roues arrières par cardan
Boîte de vitesses manuelle à 4 rapports synchronisés + marche arrière
Châssis autoportant tout acier, 2 portes / 5 places
Suspension : roues indépendantes, ressort hélicoïdaux et amortisseurs téléscopiques à double effet, bras oscillant à l'arrière
Freins : à tambours hydrauliques à l'arrière et disques à l'avant
Lubrification : circulation forcée d'huile avec filtre à huile et radiateur d'huile placé dans l'ouïe d'aile arrière gauche
Longueur : 3,79 m
Largeur : 1,49 m
Hauteur : 1,36 m
Vitesse maximale : 155km/h
0 à 100km/h en 13,1 sec
Consommation : 8,2 litres aux 100km
Réservoir : 37 litres
Poids : 675 kg
Volvo 164 (1969-1975)
(Auto-Moto-Retro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2008)
Ancêtre de la Volvo 244 ou 245, la 164 est le haut de gamme de Volvo à la fin des années 1960. A l'origine, elle devait recevoir un V8 mais le marché trop étriqué en dissuada les ingénieurs. Conçue sur un châssis de série 100, il a fallu accommoder le nez pour intégrer le 6 cylindres en ligne de 3 litres. La 164 se distingue par sa large calandre plus en avant et par ses feux additionnels discrets juste au dessus du pare-chocs.
L'intérieur est plus soigné que pour la 144 avec au choix une imitation de bois ou de cuir. Mais le reste des pièces est identique de la malle au capot. En revanche l'empattement a été rallongé de 10 cm et la longueur augmentée de 6 cm pour faire entrer le généreux 6 cylindres de 130 chevaux qui, doté de l'électronique, en délivrera même 170. Le moteur B30 provient du 4 cylindres B20 auquel on a rajouté deux cylindres et adapté un vilebrequin 7 paliers. Avec une boite 4 rapports (overdrive en option) ou 3 rapports automatiques, la voiture n'est pas une sportive. Mais sa puissance lui assure de bonnes accélérations, de sérieuses reprises. Sur les autoroutes, elle se montre autoritaire sur la file de gauche, rivalisant avec ses concurrentes allemandes de chez Mercedes ou BMW.
Dépourvue de direction assistée, et en raison du poids de moteur, la voiture est considérée comme une "voiture d'homme". Manœuvrer cette longue voiture ou faire un créneau très serré relève plus de musculation que de la conduite.
Produite à 153189 exemplaires, elle a surtout connu le succès aux USA. Plus rare en Europe, on la négocie à l'heure actuelle autour de 7000 € sur le marché de la collection. La Volvo 264 prendra sa suite, équipée du fameux V6 PRV.
Fiche technique :
Type du moteur 6 cylindres en ligne
Energie Essence
Disposition Longitudinal avant
Alimentation 2 carburateurs
Distribution 2 simples arbres à cames en tête
Nombre de soupapes 2 par cylindre
Alésage X Course 88,9 x 80 mm
Cylindrée 2978 cm3
Compression 9,3:1
Puissance 130 chevaux à 5000 tr/min
Couple 21 mkg à 2500 tr/min
Boite de vitesse 4 rapports (overdrive en option) ou 3 rapports auto
Type Propulsion
Antipatinage Non
ESP Non
Direction A vis et galets, non assistée
Suspensions Av McPherson - barre stabilisatrice - Ressorts Hélicoïdaux
Suspensions Ar Essieu rigide - Ressorts Hélicoïdaux
Cx 0,48 (estimation)
Freins avant Disques
Freins arrière Disques
Longueur 471 cm
Largeur 171 cm
Hauteur 144 cm
Empattement 272 cm
Poids 1360 kg
Vitesse max 175 km/h
0 à 100 km/h 11 s
400 mètres DA 18,5 s
1000 mètres DA 34,8 s
Consommation moyenne : 11,3 l/100