Triumph Vitesse Mk II cabriolet (1968-1971)

(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2016)

En juillet 1968, Triumph commercialise la Triumph Vitesse Mk II en remplacement de la Triumph Vitesse 2 litres.

On peut la regarder de près, et on peut se demander quelles sont les différences qui peuvent justifier un changement d'appellation ou tout du moins le label Mk II. Car esthétiquement, sauf la disparition du monogramme "2 litres" sur les flancs et à l'arrière, le lettrage arrière qui fait la part belle à Triumph en faisant disparaître "Vitesse", l'entourage chromé des feux avant, de nouveaux enjoliveurs, rien de semble avoir changé.

En réalité, cette nouvelle version est surtout une manière pour British Leyland de répondre aux critiques qui avaient été adressées à la Vitesse 2 Litres, et en particulier la suspension arrière. La géométrie du train arrière est modifiée en ajoutant, entre autres, un triangle inférieur et en modifiant les amortisseurs. Le carrossage est également corrigé. En revanche, le ressorts à lame semi-elliptiques transversal est conservé. Ce système est également partagé par la Triumph GT6 Mk II puis Mk III. Le résulat est une tenue de route plus sereine, en particulier sur les changements d'appui et les transferts de masse.

Au passage, la distribution est aussi revue (ouverture plus précoce et fermeture plus tardive), les soupapes sont agrandies, la culasse et les têtes de piston sont modifiées. La puissance passe alors de 95 à 104 ch. Résultat : le 0 à 100 km/h descend tout juste sous les 11 secondes et la vitesse pointe atteint 100 km/h. La Vitesse peut alors tenir tête à ses rivales, MG B ou Sunbeam Alpine.

La Vitesse Mk II est produite 5 649 berlines et 3 472 cabriolets jusqu'en juillet 1971. Il faudra ensuite attendre quelques mois avant qu'elle soit remplacée par la Triumph Dolomite qui, elle, ne sera pas déclinée en cabriolet.