Skoda 1102 Tudor cabriolet (1948-1952)
(Caux-Rétro, Allouville-Bellefosse, Seine-Maritime, juillet 2016)
En dépit de la Seconde Guerre, Skoda a tenté de continuer des voitures, malgré l'occupation allemande et les restrictions imposées par l'occupant. Mais dès 1946, l'entreprise est mise sous tutelle par l'Etat suite à l'instauration du nouveau régime communiste. Le pouvoir souhaite relancer la production et n'a pas les fonds pour à la fois reconstruire l'usine et créer un nouveau modèle.
C'est donc à partir de l'ancienne Popular d'avant-guerre que la production reprend. On lui modifie toutefois la partie avant, histoire de faire penser à un modèle neuf. Le moteur, très légèrement amélioré, voit sa puissance portée de 30 à 32 ch et est associé à une boite manuelle à 4 rapports.
La voiture est une berline 2 portes (coach) très vite rejoint par une fourgonnette, une véritable berline à 4 portes, un cabriolet (en réalité une découvrable), un break et même un roadster. Les versions les plus luxueuses ont une calandre à cinq lames tandis que les versions plus prosaïques en ont huit.
En 1948, la 1101 devient 1102. Il n'y a plus que des calandres à cinq lames. Les changements résident principalement dans la modification du tableau de bord et du volant.
Réputée pour sa fiabilité et son appétit mesuré, la Skoda 1102 fera une carrière en demi-teinte. Certes peu innovante, elle devait être concurrentielle, mais Skoda n'en a fabriqué de 66 000 toutes versions confondues (1101 et 1102). A titre de comparaison, le cabriolet Dyna X est 10 % moins cher sur le marché français, ce qui n'a pas aidé à sa diffusion. 6000 exemplaires ont toutefois été diffusés en Belgique.
Elle est remplacée en 1952 par la Skoda 1200.