Audi 90 B3 2.2E (1987-1990)

(Yvetot, Seine-Maritime, juin 2016)

Comme elle l'avait déjà fait avec l'Audi 200 qui accueillait dans sa gamme les versions les plus haut de gamme et les motorisations les plus puissantes, Audi le refait avec l'Audi 80. En 1984, avec la génération B2 restylée, Audi crée l'Audi 90 qui, avec la carrosserie améliorée de la 80 reçoit les motorisations les plus puissantes. Avec cette configuration Audi allait ostensiblement affronter la 320i E30 de BMW et la 190E de Mercedes.

Extérieurement on la distingue par des clignotants et feux anti-brouillards encastrés dans un bouclier couleur caisse. A l'arrière, les feux sont prolongés autour de l'entourage de plaque. L'intérieur est un peu plus richement dôté que celui de la 80, mais la différence n'est pas flagrante, la discrétion allemande étant de mise. On trouve évidemment la direction assistée sur toutes les variantes, ainsi que les vitres électriques ou la fermeture centralisée.

La nouvelle Audi 90 est exclusivement motorisée par des 5-cylindres. Soit le 2 litres de 115 ch (moteur JS) soit le 2,2 litres de 136 ch que l'on a déjà vu dans l'Audi 100 ou l'Audi Coupé GT. On reconnait immédiatement la version 2.2 litres au petit béquet sur le coffre. C'est la seule version disponible en quattro.

En, octobre 1986, le restylage de la 80 qui la fait passer en version B3 a eu lieu mais l'arrivée de la version 90 attendra mai 1987. A première vue, peu de choses diffèrent entre une 80 et une 90 si ce n'est l'entourage de plaque arrière ainsi que les clignotants et feux intégrés dans le bouclier avant. Pour le reste, c'est la même auto, les entourages de vitre chrômés en plus. Et sous le capot les moteurs ont été reconduits. Pour la quattro, le différentiel central est remplacé par un différentiel à glissement limité Torsen. La voiture est pétrie de qualités, bien guidée par un train avant précis, une suspension bien guidée et ni trop ferme ni trop souple. Le moteur est souple et le feulement caractéristique du 5-cylindres est un régal pour les oreilles. Si l'on regarde les performances brutes, on n'est pas sur des valeurs hors norme mais en rapport avec les rivames allemandes à puissance comparable.

En février 1988, le moteur KK est coiffé d'un culasse à 4 soupapes par cylindres. L'Audi 90 Quattro 20V propose alors 160 ch très convaincants. En 1990, le moteur 2.2 litres KK est remplacé par un moteur 2.3 litres (7A) et la version 20V développe alors 170 ch.

L'arrivée proche de la 80 B4 sonne le glas pour la 90. A l'instar de la 200, la 90 va faire les frais de la nouvelle politique d'Audi qui va tendre à réunir toutes les motorisations sous un même nom. Les versions à 5-cylindres et même bientôt les V6 seront tous nommés 80 puis A4.

Fiche technique :

Type du moteur : 5 cylindres en ligne, essence
Emplacement : longitudinal, avant
Puissance fiscale : 11 CV
Cylindrée : 2226 cm3
Alésage x course : 81 x 86,4 mm
Taux de compression : 10:1
Vilebrequin : 6 paliers
Puissance maximale : 136 ch à 5700 tr/min
Couple maximal : 19 mkg à 3500 tr/min
Distribution : arbre à cames en tête
Nombre de soupapes : 10
Alimentation : Injection électronique Bosch KE-Jetronic
Type de transmission : traction
Boite de vitesses manuelle à 5 rapports
Direction à crémaillère, assistée
Suspension av : roues indépendantes type McPherson, ressorts hélicoïdaux
Suspension ar : bras tirés
Longueur : 439,5 cm
Largeur : 169,5 cm
Hauteur : 139,5 cm
Empattement : 254,5 cm
Voie av : 141 cm
Voie ar : 143 cm
Pneus av : 195/60 VR 14
Pneus ar : 195/60 VR 14
Freins av : disques ventilés
Freins ar : disques
Vitesse maximale : 206 km/h
1000 m.D.A. : 30,2 s
Capacité du réservoir : 70 litres
Cx : 0.31
Poids : 1110 kg