Donnet G2 (1926-1928)
(Rétro-and-Caux, Doudeville, Seine-Maritime, juillet 2012)
(Caux-Rétro, Allouville-Bellefosse, Seine-Maritime, juillet 2016)
Alors que Jérôme Donnet a repris les rennes du fabriquant Zedel, il décide dès le début des années 20 de dépoussiérer la gamme qui n'avait que très peu évolué depuis la guerre. Il condamne les grosses automobiles fort couteuses et peu vendues au profit de voitures plus populaires et plus accessibles qui permettront de produire plus. Dès 1924, les Zedel sont renommées Donnet-Zedel (modèle bleu clair). En mai 1926, le nom de la marque perd la partie "Zedel" (modèle bleu foncé).
Pour aller chasser sur le terrain des grands constructeurs qui sont Citroën et Renault dans la catégorie reine des 7 CV, Donnet entreprend de fabriquer la Type G animée par un modeste moteur 1098 cm3. Les Renault KZ et Citroën B2 y règnent en maître. La Type G, lancée en 1924, permet alors à Donnet de devenir le cinquième constructeur national en 1927, certes encore loin de Citroën et Renault. Si bien que la production qui avait lieu dans l'usine de Pontalier a été déplacée dans l'usine de l'Ile de la Jatte, à Neuilly-sur-Seine et Levallois-Perret, où Donnet-Levêque fabriquait des hydravions. Mais la production s'avère encore trop importante si bien qu'une usine est créée à Nanterre et l'usine de Pontarlier vendue. La nouvelle usine ultramoderne est un bâtiment de cinq étages sur une superficie de 100 x 100 m afin de fabriquer la G2 et la C16 (héritière de la CI-6).
Lancée en mai 1926 en remplacement de la G, la G2 reçoit quelques améliorations. Si le moteur de 1098 cm3 reste le même et fournit environ 23 ch à 2400 tr/min, les voies sont élargies de 3 cm au profit de l'espace intérieur. L'évolution principale est qu'elle obtient des freins à l'avant ! Avec 75 km/h en vitesse de pointe, il fallait bien arrêter la voiture ! Toujours est-il que la voiture est considérée comme peu chère et bien finie et se vend à 4600 exemplaires pour la G1 et 13 400 pour la G2 jusqu'en 1928. La voiture est remplacée en 1928 par la CI-7, toujours animée par le même moteur.
Tous ces investissements, plus la constitution d'un département compétition, la création d'un réséau d'agents, d'un journal d'entreprise vont mettre à mal les finances de l'entreprise qui est touchée de plein fouet par la crise de 1929. Seuls survivent les entreprises qui ont une production de voitures de moyenne gamme et une trésorerie suffisante pour faire le dos rond pendant la période difficile. Donnet réussit à survivre jusqu'en 1934, et doit déposer le bilan. L'usine de Nanterre es rachetée par Henri-Théodore Piggozi qui va fabriquer les premières Simca 5 et Contin, un créancier, va racheter la stock afin de récupérer en partie sa créance en vendant les voitures sous le nom de Donnet-Contin.
Pour en savoir plus : Club Donnet-Zedel