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12 août 2013

Renault 4 F4 (1961-1988)

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(Yvetot, Seine-Maritime, septembre 2011)

La sortie de la 4L fourgonnette est presque simultanée avec celle de la berline. Si la 4L est présentée au Salon de l'Auto de Paris en octobre 1961, la venue de la version utilitaire est plus discrète. Pourtant, elle est également déclinée dans les différentes versions : R3, R4 et 4L. Elle vient concurrencer la 2CV utilitaire et remplacer la vieillissante JuvaQuatre break.

De la berline, elle partage l'avant : les motorisations, la carrosserie, les finitions de la R3 ou R4, le siège passager étant toutefois en option. Cependant, la version R3 semble pas avoir dépassé le stade du modèle de présentation. Derrière les portes avant, un caisson remplace la carrosserie habituelle offrant un volume accru et une large porte verticale à ouverture latérale. On remarque que l'emplacement de la poignée est des charnières est réversible de façon à pouvoir, en fonction des désirs de la clientèle ou des marchés, proposer une ouverture à droite ou à gauche. Au dessus de la porte, une ouverture supplémentaire en option, appelée girafon, permet d'ouvrir la porte ou de charger de longs tuyaux, planches etc. La fourgonnette autorise une charge utile de 300 kg, aidée en celà par des barres de torsion renforcée et une monte de pneumatiques plus large (145 au lieu de 135). En 1964, Renault propose une version vitrée de sa fourgonette, avec une banquette arrière, et des sièges avant rabattables. En 1966, la charge utile grimpe à 350 kg.

La fourgonette connaîtra exactement toutes les évolutions de la Renault 4 (depuis 1965), que ce soit au niveau des moteurs (et elles sont nombreuses) ou des carrosseries. En 1967, le restylage de la berline ne profite toutefois pas immédiatement à la fourgonette. Si elle reçoit la boite quatre rapports synchronisés immédiatement, il faut patienter un an pour qu'elle adopte la nouvelle calandre et le nouvel intérieur. Au passage, elle reçoit des freins à tambours agrandis et aux mâchoires plus larges.

En 1972 apparaît une fourgonnette au toit surélevé fait son apparition. Elle est fabriquée par la filiale espagnole, FASA-Renault. Elle reçoit le moteur 845 cm3 de 5 CV et propose alors 400 kg de charge utile. Elle se reconnaît à son toit en plastique (outre le fait que le décroché est bien plus marqué). L'année suivante, la boite de vitesse de la Renault 6 est généralisée et une nouvelle réglementation contraint Renault à installer des ceintures de sécurité à l'avant et leurs ancrages à l'arrière pour les versions vitrées (4 et 5 CV) qui devienent "break".

Pour 1974, le principal changement tient dans la calandre en plastique noir aux coins anguleux. En 1975, un nouveau break vitré prend sa place dans une version rallongée plus anguleuse, plus moderne, qui vient s'installer au côté de la fourgonette habituelle. La nouvelle venue emporte également la disparition de la version surélevée d'origine espagnole. En 1977, les deux modèles prennent alors les dénominations R4F4 et R4F6.

Il faut attendre 1982 pour voir une autre évolution notable, identique à la berline. La calandre en plastique est désormais gris clair, et l'intérieur hérite de la nouvelle console de la Renault 5 (notre modèle). Le moteur 782 cm3 est délaissé pour la version 845 cm3. L'année suivante des freins à disques sont également installés à l'avant, tout droit venus de la Renault 5, encore une fois.

En 1985, alors que la R4F6 disparaît pour laisser la place à l'Express, la R4F4 continue son chemin. Le break vitré est supprimé (toujours au profit de l'Express) et c'est sans changement que la R4F4 va continuer d'être produite jusqu'en 1988. En fait, elle est supprimée du catalogue français, mais produite jusqu'en 1991.

Au travers des décennies, la R4 F4 aura été une voiture synonyme de travail. Préférée des artisans pour son entretien aisé et économique, sa fiabilité hors pair, sa solidité étonnante, sa polyvalence déconcertante, elle est l'outil presque parfait. Les administrations s'en procureront à foison, quelque soient les services (PTT, douanes, gendarmerie, armées, ONF, EDF-GDF, etc...). Elle reste le symbole de cette France en pleine essor, en plein effort, refusant le luxe et la performance au prix de la longévité et de la sureté. Une vision que sans doute notre époque pourrait méditer.

Pour en savoir plus : La 4L de Sylvie

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Une balade dans le monde de l'automobile de collection et des voitures d'exception au gré du hasard et des rencontres. Un peu d'histoire, un peu de technique et des voitures ! Plus de 2000 voitures et 11 000 photos.
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