Sunbeam Alpine V (1965-1968)
(Rétro-Piston, Notre-Dame de Bliquetuit, Seine-Maritime, juin 2011)
En 1965, l'Alpine V (notre modèle) constitue la dernière évolution de l'Alpine. Sans évolution esthétique, les nouveautés sont sous le capot. Le moteur est un 1750 à cinq paliers et deux carburateurs Zenith-Stromberg. Avec 92 ch, ce moteur permet de rattraper le retard par rapport à la concurrence, sans la rejoindre. L'Alpine ne parvient toujours pas à accrocher les 100 mph, soit 161 km/h que ses concurrentes franchissent allègrement, en particulier la TR4, plus difficilement pour la MG-B.
La production de l'Alpine cesse le 26 janvier 1968, après le rachat du groupe Rootes par Chrysler. Dans le panier se trouve le nom Alpine et la marque Talbot qui seront cédés à Peugeot dans le rachat de Simca-Chrysler qui donnera lieu à la renaissance de la marque Talbot. La conséquence sera plus tard, l'impossibilité pour Renault d'importer la Renault 5 Alpine sur le marché anglais. Elle sera alors appelée outre-manche Renault 5 Gordini. En revanche, la Talbot 1510 sera baptisée Talbot Alpine sur le territoire Grand-Breton, manière de faire un pied-de-nez au constructeur au losange.
La Sunbeam Alpine reste aujourd'hui un cabriolet au charme indéniable, un véhicule à la ligne indémodable. Produite à 69 251 exemplaires de 1959 à 1968 et 19 122 pour la seule Alpine V, elle est entrée dans les voitures d'exception, celles qu'on ne rencontre pas si souvent dans les concentrations de voitures anciennes.
Pour en savoir plus : une page perso sur la Sunbeam Alpine.