Talbot DD Coupé de Ville (1921-1928)
(Auto-Moto-Retro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2010)
L'histoire de Talbot est mouvementée et les va-et-vient avec les marques Clément-Bayard ou Darracq sont nombreux. Reste qu'en 1920, après avoir été en partie absorbée Citroën, trois marques subsistent : Sunbeam, Talbot et Darracq. Les voitures produites en France gardent le nom de Talbot-Darracq, et s'appelent simplement "Talbot" à partir de 1922, tandis que les voitures produites en Angleterre conservent le nom "Clement-Talbot".
En 1921, sort une ligne de nouveaux modèles qui viennent remplacer les précédents équipés des moteurs sans soupape selon la licence Charles Knight, à l'instar des Panhard-et Levassor (voir ici la 6CS X69). Les nouvelles DB, DC, DD, DS10 apportent une motorisation tout à fait honorable dans le confort et le raffinement de l'époque. On note la cloison de séparation avec le chauffeur qui conduit à ciel ouvert, d'où l'appelation "coupé". Le bois est omniprésent et les moquettes épaisses le disputent à la qualité du velours de la banquette arrière. Sur le côté gauche un "cornet" permet de communiquer avec le chauffeur sans qu'il soit nécessaire d'ouvrir la vitre de séparation ou de hausser inutilement le ton pour se faire entendre. On note les trois coupes en cristal qui trouvent leur place face à la banquette.
La voiture est mue par un moteur de 4 cylindres de 1668 cm3 ce qui la classe dans la catégorie des 10 CV. Avec une puissance de 32 chevaux réels, la voiture se situe dans la norme de sa catégorie et sa boite à quatre rapports lui confère une vitesse maximale suffisante à partir de 1926.
A partir de 1928, la marque opère un virage en se dirigeant vers des moteurs à 6 cylindres considérés plus nobles (voir ici la K74). La DD se trouve curieusement en bas de gamme, position somme toute relative.