Simca 1100 VF2 (1972-1985)

(Saint-Jean D'Angely, Charente-Maritime, novembre 2005)

(Aniane, Hérault, juillet 2010)
Depuis l'arrêt de la l'Aronde Intendante, Simca n'a plus eu de véhicule à vocation réellement utilitaire. Il y a bien la Simca 1100 VF1, mais ce n'est qu'une Simca 1100 break à deux portes tolée et, si elle rend bien des services, elle n'a pas de volume utile suffisant, surtout face aux ténors de l'époque : la 2CV AK ou AZU ou la célèbre Renault 4 F4.
C'est donc dans le but d'entrer sur ce marché que Simca demande en 1971 à Heuliez de réaliser une variante pick-up de la 1100. Le premier prototype est tout à fait encourageant et Heuliez démontre à peu de frais les possibilités qu'offre une 1100. Ainsi, décembre 1972 apparaît la VF2, une version tolée, surélevée, vitrée en option, du pick-up. Par la même occasion, la 1100 commerciale prend l'appelation 1100 VF1 à partir de la fin 1974.
Pour la motorisation, Simca entend positionner son utilitaire de façon plus cossue. Ainsi la VF2 profite du moteur 1118 cm3 de 6CV ce qui lui procure à la fois des performances honnêtes et un agrément de conduite supérieur. Tout comme l'Intendante autrefois, la cabine jouit des mêmes prestations que la berline et l'utilitaire n'est pas considéré comme un véhicule où le confort passe après le travail. Avec 2,6 m3 de volume utile, elle se distingue de la concurrence et elle conserve ses freins à disques à l'avant pour l'aider à freiner les 500 kg de charge utile.
En janvier 1976, c'est le pick-up qui vient prendre rang, et très vite, en 1978, arrive la version sur-élevée de la VF2, dite VF3. Lorsque l'Horizon vient remplacer la 1100, la logique aurait du conduire à décliner la nouvelle venue en utilitaire. Mais les difficultés du groupe Chrysler l'en dissuade. Une fois passée dans le giron de Peugeot, force est de constater que la 1100 VF2 remplit une case dans la gamme de la marque qui ne dispose alors que de la 305 fourgonnette, avec les mêmes inconvénients que la VF1, ou du pick-up 504, plus haut en gamme. La 1100 VF2 reste ainsi au catalogue jusqu'en 1985 sous l'écusson "Talbot" (notre modèle) alors même que la berline est retirée depuis 1981. La marque Talbot est un échec total et finalement toute la gamme est arrêtée, sauf la future Arizona qui trouvera sa place chez Peugeot au numéro 309. Le rôle de la 1100 VF2 est alors repris au sein du groupe par la Citroën C15.
Curiosité de la production, c'est à partir des 1100 pick-up qu'est née une variante célèbre de la Simca 1100, la Rancho.


