Volkswagen Coccinelle 1302 (1970-1972)
(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2012)
(Caudebec-en-Caux, Seine-Maritime, juillet 2009)
Jusqu'en 1961, Volkswagen ne produit que trois modèles : la Coccinelle, le Combi (ou Minibus) et les coupés/cabriolet Karmann-Ghia. La Coccinelle parvient au million d'exemplaires en 1954. Le succès ne se dément jamais, alors que la voiture accuse un retard technologique très important, compensé heureusement par un charme incontestable. En 1973, le record de la Ford T est battu (plus de 16 millions d'exemplaires). Il faut attendre 1962 pour voir apparaître la "Type 3" qui reprend bon nombre d'éléments, puis 1968 avec l'éphémère 411 (ou Type 4). Mais elle ne survivront pas à la Coccinelle qui est également produite au Mexique.
Dans les années 68, la Coccinelle devient le symbole du Flower Power. La crise pétrolière fait - déjà - ressentir le besoin de voitures plus économiques, en particulier sur le marché américain. Or la Coccinelle répond déjà à ce besoin aux USA où les moteurs sont de gros V8 très gourmands. Elle devient alors le symbole d'une jeunesse en révolte avec les générations antérieures. Le mouvement se propage en Europe et la Cox devient le symbole du mouvement Hippie.
C'est grâce au rachat d'Auto-Union qui comprend la marque Audi que Volkswagen peut entreprendre une reconversion sur des modèles traction avant, avec notamment la Golf et la Polo. La Coccinelle est produite en Europe jusqu'en 1975, mais production est encore poursuivie au Mexique où elle est la reine du marché. Ce n'est qu'en 2003 que sa production est arrêtée après plus de 21 millions d'exemplaires produits, le record en la matière. Les Toyota Corrola ou bien les Volkswagen Golf en sont sans doute à bien plus d'exemplaires, mais dans des versions tellement différentes au cours des décennies qu'il est difficile de parler d'une seule voiture.
Les voiture présentées sont de l'avant-dernière génération de la Cox. Esthétiquement, elle a subi une modification du nez qui est désormais plus court et tombe davantage à la verticale. Elle reçoit un train avant de type McPherson en remplacement des barres de torsion, ce qui permet de libérer de la place dans le compartiment avant, pour loger plus de bagages. A l'arrière, les bras oscillants longitudinaux sont remplacés par des bras obliques à joints homocinétiques, ce qui fait disparaître le carrossage positif qui donnait en virages un violent et parfois imprévisible caractère survireur à la Cox. Le comportement routier s'en trouve d'autant plus amélioré que l'empattement est allongé de 20 mm et les voies de 65 (AV) et 63 mm (AR), et qu'une barre antiroulis fait son apparition à l'avant (source gazoline.net).
Les feux sont en forme de fer à repasser depuis 1969 mais intègrent désormais des feux de recul. Sur le panneau d'ouverture, deux paires d'ouïes améliorent l'aération du moteur, en plus de la grille qui traverse sous la lunette arrière. Elle jouit d'un moteur 1285 cm3 de 44 chevaux suite à l'agrandissement des soupapes d'admission, et qui la propulse gentiment autour de 125 km/h. La 1302 S profite, quant à elle, du moteur 1600 de 50 ch né d'une évolution du moteur de la 1500 et non pas en en reprenant celui du Typ 2. Elle ne s'appelle pas 1600 pour ne pas créer de confusion avec la Typ 3.
Sa côte se situe autour de 3500 € pour un véhicule en bon état.
Le modèle rouge est une 1302 L, finition luxe de la 1302. En plus de l'équipement de base, s'ajoutent un ventilateur électrique pour le chauffage, une pochette dans la contre-porte du passager, des sièges rabattables façon couchette, une montre électrique, un miroir de courtoisie pour le pare-soleil droit, un allume-cigares ou une boîte à gants fermant à clé, une protection antigravillons des passages de roues arrière, des feux de recul, un rétroviseur jour-nuit, des sabots d'ailes, et une protection caoutchouc sur les pare-chocs...
En 1971, la lunette arrière est agrandie. Sur la 1302 S, les deux grilles sur le panneau d'ouverture du moteur passent à quatre, plus grandes.
La Coccinelle se fait une utlime cure de jouvence en août 1972 avec la venue de la 1303. Des séries spéciales comme la "Jeans" viendront redonner un coup de jeune de temps à autre.
Pour en savoir plus :
L'historique des évolutions de la Coccinelle
Fiche technique :
Moteur : 4 cylindres à plat, essence, refroidi par air
Emplacement : longitudinal en porte-à-faux arrière
Puissance fiscale : 7 CV
Cylindrée : 1285 cm3
Alésage x course : 77 x 69 mm
Taux de compression : 7,5:1
Vilebrequin : 4 paliers
Puissance maximale : 44 ch à 4100 tr/min
Couple maximal : 8,8 mkg à 3000 tr/min
Distribution : arbre à cames central, soupapes en tête, culbuteurs
Nombre de soupapes : 8
Alimentation : carburateur
Type de transmission : propulsion
Boite de vitesses manuelle à 4 rapports
Direction à vis et galets (2,6 tours)
Dimaètre de braquage : 9,6 m
Suspension av : roues indépendantes de type McPherson, bras transversaux, barre anti-roulis, ressorts hélicoïdaux
Suspension ar : essieu semi-rigide, bras tirés, bras transversauc, ressorts hélicoïdaux
Longueur : 408 cm
Largeur : 158,5 cm
Hauteur : 150 cm
Empattement : 242 cm
Voie av : 137,9 cm
Voie av : 135,2 cm
Garde au sol : 16 cm
Pneus av : 5,60 x 15
Pneus ar : 5,60 x 15
Freins av : disques
Freins ar : tambours
Vitesse maximale : 125 km/h
Capacité du réservoir : 41 litres
Poids : 870 kg