Panhard-et-Levassor Dyna Junior X86 (1952-1956)
(Caux-Retro, Allouville-Bellefosse, Seine-Maritime, juillet 2008)
Ce souriant spider aux formes de boite à chaussures est d'une conception américaine à l'origine. La société new-yorkaise Fergus Motors qui commercialise des cabriolets anglais avec succès cherche un producteur pour un modèle de sa conception : un petit roadster simple et peu cher, doté d'un moteur Panhard. Le projet n'aboutit pas, mais Panhard conserve toutefois le projet dans les cartons dans l'espoir de contrer la MG Midget TD. La voiture sort en 1952 motorisée sur une plate-forme de Dyna X et avec le moteur de la Dyna X 120 version Sprint dans un premier temps. Bien que construite en acier, la voiture est très légère (635 kg) car des économies ont été faites sur l'équipement. Il en résulte une voiture dont le comportement est salué et qui s'avère très amusante à conduire.
Afin de séduire une clientèle plutôt jeune, la voiture a été dépouillée des équipements les plus futiles. La capote fait plutôt office de bâche tant sa conception est rudimentaire et laisse passer l'air et l'eau une fois rabattue. Il n'y a pas de place arrière, mais on peut s'installer à trois de front sur la banquette avant (à partir de 1953). On accède au coffre en rabattant la banquette et une véronique permet de loger une valise sur la malle. Originalité, le compte-tours est placé à côté de l'axe du volant, alors que les autres cadrans sont sur la planche de bord en position centrale.
En 1953, la Junior devient également disponible avec le moteur X87 de la Dyna 130 (ici en break), et un cabriolet (avec vitres latérales) vient rejoindre la gamme. La calandre avec une simili-turbine centrale reprise de la Dyna X est retirée et c'est une lame centrale qui la remplace, dans l'esprit de la Dyna Z1, sans le feu antibrouillard central. La lame sera épaissie et plus proéminente sur les modèles suivants, à l'instar des évolutions la Dyna Z.
La voiture est alors produite par un artisan, Di Rossa, qui malgré les aides de Panhard ne peut suivre la cadence prévue. Alors que l'objectif est de parvenir très vite à 500 exemplaires, Panhard reprend alors la production à son compte dans l'usine d'Orléans, laissant Di Rossa sur le carreau. En 1955, Citroën rachète Panhard, et la production de la Dyna Junior cabriolet s'arrête en 1956 après 4707 unités. Elle côte actuellement autour de 12 000 €.
Fiche technique :
Moteur : bicylindre refroidi par air, essence
Emplacement : longitudinal, avant
Puissance fiscale : 4 CV
Cylindrée : 745 cm3
Alésage course : 79,5 x 75 mm
Taux de compression : 7,5:1
Puissance maximale : 33 ch à 5500 tr/min
Couple maximal : 5,8 mkg à 3000 tr/min
Distribution : arbre à cames central
Nombre de soupapes : 4
Alimentation : 1 carburateur double corps Zenith
Type de transmission : traction
Boîte de vitesses manuelle à 4 rapports
Direction à crémaillère
Diamètre de braquage : 8,70 m
Suspension av : roues indépendantes, ressorts à lames semi-elliptiques
Suspension ar : roues indépendantes, bras inférieurs, barre anti-roulis
Pneus av : 135 x 400
Pneus ar : 135 x 400
Longueur : 373,4 cm
Largeur : 152,4 cm
Hauteur : 129,5 cm
Empattement : 210,8 cm
Voie av : 122 cm
Voie ar : 122 cm
Freins av : tambours
Freins ar : tambours
Vitesse maximale : 120 km/h
Poids : 635 kg