Ferrari 348 TB (1990-1993)
Première voiture de l'ère post Enzo Ferrari, la 348 succède à la 328. Elle est d'une conception tout à fait nouvelle et inédite chez Ferrari, tout en reprenant le V8 de sa devancière réalésé à 3,4 litres.
La silhouette est très ramassée et donne une très grande impression d'homogénéité, tout en livrant un message de sportivité incontestable. Les jantes de 17'' ajoutent à cette impression en rapprochant la ligne de caisse aux passages de roues. L'avant rappelle la Testarossa, et les feux utilisés dans la calandre seront repris sur la 512 TR. De même, les grilles latérales d'aération sont striées de la même manière que sur la Testarossa, et les feux arrière rompent avec la tradition des doubles feux ronds pour de complexes blocs rectangulaires protégés par une grille. Comme la 328 elle disponible en TB (toit rigide) ou découvrable (348 TS).
Pour la première fois la voiture abandonne la structure tubulaire pour une solution hybride entre structure autoportante et châssis. Une coque centrale est renforcée à l'avant et à l'arrière par des tubes de différents diamètres sur lesquels sont soudées de tôles afin de former un caisson à l'avant et une sorte de berceau pour le moteur et la transmission à l'arrière. Le tout procure une grande rigidité à l'ensemble, avec pour preuve de très faibles renfort sur les longerons dans la version Spider.
Le moteur dérivé du V8 de la 328 est passé à 3,4 litres, d'où son nom 348 : 8 cylindres de 3,4 litres. Le V8 est implanté longitudinalement en position centrale arrière couplé à une boite en position transversale. La boite se montre particulièrement rugueuse, au point ou le double débrayage est systématique et le passage de vitesses à la volée impossible. Mais la solution permet de réduire le porte-à-faux arrière et de considérablement améliorer le comportement et l'équilibre de la voiture en abaissant le centre de gravité puisque l'ensemble de la partie mécanique se trouve plus bas de 13 cm ! Le moteur est très souple et permet autant un conduite en ville qu'une conduite sportive, selon les régimes que l'on sollicite.
Ainsi équipée, la voiture se montre tout de même capricieuse. Elle est réputée pour son sur-virage et la délicatesse avec laquelle il faut la manier en conduite sportive. Les 300 chevaux sont très fougueux
et le châssis restitue très fidèlement les inégalités du revêtement. Si l'on rajoute la boite très rétive, la sportivité de cette voiture est très vite une réalité pour son conducteur. A tel point que l'usine modifiera certain réglages dès 1992 afin de la rendre plus docile. En 1993, la 348 GTB l'améliorera encore et en 1995, elle sera remplacée par la F355.
Aujourd'hui 348 se négocie autour de 50 000 €, alors qu'elle coûtait un peu plus de 600 000 F en 1990. C'est l'entretien le principal écueil d'une Ferrari. Le prix des pièces est des vidanges est rédhibitoire. C'est sans doute le prix de ce type de plaisir.
A noter la version "Stradale" de la 348 aux performances encore accrues.
Fiche technique :
Type du moteur V8 à 90°
Energie Essence
Disposition Longitudinal central arrière
Alimentation Gestion Bosch Motronic
Distribution 2 doubles arbres à cames en tête
Nombre de soupapes 4 par cylindre
Alésage & Course 85.0 x 75.0 mm
Cylindrée 3405 cc
Compression 10.4
Puissance 300 chevaux à 7200 tr/min
Couple 33 mkg à 4200 tr/min
Boite de vitesse 5 rapports
Puissance fiscale 21 CV
Type Propulsion
Direction Crémaillère, assistée
Suspensions Av Triangles superposés
Suspensions Ar Triangles superposés
Cx 0.32
Freins avant Disques ventilés
Freins arrière Disques ventilés
ABS Serie
PneuAv 215/50 ZR17
PneuAr 255/45 ZR17
Longueur 423 cm
Largeur 189 cm
Hauteur 117 cm
Empattement 245 cm
Poids 1393 kg
Vitesse max 275 km/h
0 à 100 km/h 5.6 sec
0 à 160 km/h 14.6 sec
0 à 200 km/h 24.6 sec
400 mètres DA 14.0 sec
1000 mètres DA 24.7 sec
Conduite Sportive 18.8 l/100
Reservoir 95 l