03 septembre 2015

Renault Type C (1900)

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2012)

Après le succès du Type A, Louis Renault continue d'améliorer son modèle. Les Type B et C remplacent donc le Type A en 1900. L'architecture générale de la voiture reste inchangée avec un moteur à l'avant, des roues arrière motrices. Les freins restent à commande manuelle agissant sur l'essieu arrière. La direction à crémaillère se généralise au cours de l'année ce qui permettra progressivement de supprimer la commande de type guidon ou queue-de-vache par un volant.

Les moteurs utilisés sont toujours fournis par De Dion-Bouton mais leur cylindrée et leur puissance augmente. Le monocylindre du Type C passe à 450 cm3 pour une puissance de 2,75 ch. Mais la grande nouveauté est le refroidissement par eau, au moyen d'un thermsiphon. Le capot n'est plus arrondi mais trapézoïdal. On note sur les faces latérales l'apparition d'un radiateur. Plus tard, celui-ci sera logé en arrière du moteur, une des particularités des Renault (partagée avec Clément-Bayard).

Au cours de l'année suivante les Type D et Type E vont également entrer au catalogue. Cette dernière, avec une cylindrée de 1234 cm3, dispose de 9 ch pour une vitesse maximale de 50 km/h.

Les Type C et Type E vont se couvrir de gloire au cours des multiples épreuves sportives qui sont organisées. Les voitures conduites par Louis et sont frère Marcel vont consolider la réputation de Renault. Victoire dans le Paris-Toulouse-Paris en 1900 puis en Grand Prix de Pau en 1901, puis Paris-Bordeaux et Paris-Berlin. Les commandes affluent si bien que l'atelier de Louis dans la résidence secondaire de Boulogne-Billancourt n'y suffit plus. Il a fallu racheter les terrains adjacents et l'atelier couvre désormais 5000 m² et emploie 400 ouvriers. Renault vend 157 voitures en 1900 et 290 en 1901, tous modèles confondus.

Peu à peu, Renault fabriquera ses propres moteurs, multipliera les inventions. Il développera tout une gamme comportant des véhicules plutôt cossus mais aussi de pratiques voitures populaires, en particulier l'AG qui sera adoptée par les taxis parisiens. Une autre grand succès sera également porté par l'AX. Puis les taxis de la Marne lui permettront de lier son nom avec la Grande Histoire. Les KZ de l'après-guerre lanceront Renault dans l'ère industrielle moderne.


23 août 2015

Le Metais 1907

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2012)

Il y a très peu d'informations concernant les Automobiles Le Metais. Selon les données que l'on trouve, la société aurait existé de 1904 à 1910 à Levallois-Perret. Mais d'après le propriétaire de la voiture présentée, petit-fils de Louis Le Metais, le firme n'aurait existé qu'entre 1906 et 1908.

Selon les données retrouvées, Louis Le Metais aurait fondé cette firme automobile avec l'aide de deux de ses beaux-frères, Henri et Emile Godefroy. Les automobiles fabriquent des voitures monocylindre à moteur De Dion-Bouton, puis des moteurs bicylindre ou à quatre cylindres d'origines variées à partir de 1907. La firme s'éteint à partir de 1908 (ou 1910) et l'on retrouve Emile Godefroy à Gennevilliers associé à deux autres personnages, Esménard et Pons, dans la compagnie G.E.P.  Quant à Henry Godefroy, il s'associe à Lévêque pour fonder une compagnie qui fabriquera des voitures sous leur nom dans un premier temps avant de devenir la marque de moteurs "Ruby" qui fournit bon nombre de constructeurs d'automobiles

Si Olivier Hellouin de Ménibus veut bien nous en dire plus, c'est avec plaisir qu'Autos-Croisées recueillera l'histoire de sa voiture.

Posté par Zorglub34 à 11:30 - - Commentaires [3]
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22 août 2015

Renault Type A (1898-1899)

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2012)

Louis Renault est le petit dernier d'une famille de cinq enfants. C'est un enfant taciturne, un peu effacé. A 14 ans, il aménage un atelier au fond du jardin dans la résidence secondaire de la famille à Boulogne-Billancourt. La famille Renault, et notamment le père de Louis, Alfred, a fait fortune dans le commerce de tissus et de boutons. Louis bricole au fond du jardin, invente, dessine des plans, . Il est poursuivi par ses études plus qu'il ne les poursuit lui-même mais se passionne pour les travaux Léon Serpollet, avec lequel il passe le plus clair de son temps. Il décroche néanmoins son baccalauréat mais ne poursuit pas ses études au-delà.

Dans son antre, il rêve encore d'améliorer le moteur à vapeur. Il dépose en 1897 son premier brevet sur les générateurs à vapeur. Il a déjà eu le temps de modifier un moteur Panhard. Mais il se rend compte que l'avenir se tourne vers le moteur à combustion et se met à bricoler son propre tricycle De Dion-Bouton.

En 1898, il conçoit un système  révolutionnaire : la boite en prise directe. Jusqu'alors les boites de vitesses actionnaient le train moteur au moyen d'une chaîne de transmission. Louis Renault imagine un système où un arbre en sortie de boite actionne directement l'essieu. Lorsque la boite est enclenchée sur le troisième rapport, le rapport de démultiplication est de 1:1, ce qui signifie que l'arbre de transmission tourne à la même vitesse que le moteur : c'est la prise directe. Cette invention sera adoptée par tous les constructeurs et assurera à elle seule la fortune de Louis Renault.

Discrètement, dans son atelier, il ajoute une quatrième roue à son tricycle, ajoute une prise directe, mais conserve le moteur 198 cm3 De Dion-Bouton de 0,75 ch. Son engin dispose de deux places, est long de 1,9 m, pèse à peine 250 kg et est capable d'atteindre 32 km/h. Le 24 décembre 1898, il fait la pari audacieux de gravir la rue Lepic, l'une des plus escarpée de Paris. A peine arrivé en haut, il reçoit déjà 12 commandes et des acomptes.

Il dépose le brevet de la boite en prise directe le 9 février 1899 et la société "Renault Frères" est constituée le 25 février 1899 (à effet rétroactif au 1er octobre 1898). Louis n'est même pas associé, mais simple salarié. Ce sont ses deux frères, Fernand et Marcel qui ont investi 60000 Francs Or sans trop y croire. Pourtant à la fin de 1899, 76 voiturettes ont déjà été vendues au prix de 3500 Francs Or (environ 13500 € actuels). Le Type A est équipé d'un nouveau moteur de Dion-Bouton de 273 cm3 qui développe 1,75 ch. La direction est formée par une sorte de guidon en demi-cercle avec des poignées verticales. Le frein est à pied sur l'arbre de transmission et à main sur les roues arrière.

L'essor de l'entreprise est assuré par le brevet de la boite en prise directe, mais au moyen d'un retentissant procès en 1905 aux concurrents qui l'utilisent sans licence. En attendant, la publicité pour la voiture se fait par les courses automobiles auxquelles elle participe : Paris-Trouville, Paris-Ostende, Paris-Rambouillet-Paris. A chaque fois, Louis Renault remporte des victoires dans la catégorie voiturettes.

Mais Louis Renault continue d'améliorer sa voiturette, et dès 1900, ce sont le Type B puis Type C qui apporteront un surcroît de puissance et un certain d'améliorations.

Le modèle présenté est une reconstruction fidèle réalisée selon les plans de Louis Renault par le département Classic de Renault.