15 août 2021

Porsche 911-964 Turbo RS

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2015)

Dans le monde de Porsche, les versions sont très diverses, et il est souvent compliqué de s'y retrouver tant les versions produites pour satisfaire aux normes de compétition sont nombreuses.

Dans la famille 911, version 964, il y a eu la Turbo, celle que certains appellent 965. La Turbo est née avec un moteur 3,3 litres de la 911 G, avant de passer à 3,6 litres en 1993. Il y a eu aussi la Carrera RS, aux ailerons surdimensionnés et même la RSR avec le moteur 3,8 litres.

Mais aucune trace de la Turbo RS... D'après l'immatriculation, on peut découvrir que le moteur est bien le 3.3 litres turbo de 320 ch. Mais l'aileron arrière ne correspond pas et quant au spoiler avant, il semble issu de la compétition...

Si le propriétaire tombe sur ces lignes, merci à lui de nous éclairer !


30 décembre 2020

Porsche 911 SC (1977-1983)

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(Caudebec-en-Caux, Seine-Maritime, septembre 2015)

Alors que le sort de la 911 semble scellé et que le Docteur Ernst Fuhrman, alors directeur de Porsche, envisage une évolution de la marque vers les Porsche 924 et 928, Ferry Porsche amerait sauver la voiture. Pourtant, en août 1977, les 911 2.7 et Carrera 3.0 sont réunies en un seul modèle : la 911 SC, Super Carrera.

Pour la première et unique fois, une nouvelle 911 sera moins puissante que sa devancière. Alors que la Carrera 3.0 arborait fièrement 200 ch, la nouvelle SC descend à 180 ch, "seulement". Face à ceux qui souhaitent ardemment défendre la 911 et qui qualifient cette évolution de tentative d'assasinat, les ingénieurs font valoir que c'est la courbe de couple et la disponibilité du moteur à tous les régimes qui ont guidé leurs choix. Ils ont souhaité que la voiture soit plus souple à conduire, particulièrement en ville. Par ailleurs, les émissions polluantes étant en baisse, la voiture aura plus facilement accès au marché américain, et notamment en Califormie où les règles sont plus strictes encore.

La SC récupère le bloc de la 911 Turbo, mais sans le turbo, bloc qui équipait déjà la Carrera 3.0, et la rarissime Carrera 3.0 RS auparavant. En revanche, la culasse est différente, les cames moins pointues et le vilebrequin modifié. La turbine de refroidissement est augmentée à 226 mm, comporte 11 pales et tourne désormais 1,8 fois plus vite que le moteur. La boite manuelle est à 5 rapports. L'injection électronique Bosch permet de baisser sensiblement la consommation.

Dans sa première livrée, la 911 SC dispose de parements chromés (encadrement des vitres, poignées de porte, cerclage des phares). On note également les soufflets de pare-choc qui permettront le respect des normes américaines (un choc à 5 miles par heure ne doit engendrer aucun dégât). Par ailleurs, la 911 SC hérite des ailes élargies de la Carrera RS 2.7 litres. Les rétroviseurs sont de couleur caisse et à réglage électrique.

En août 1979, le taux de compression et l'injection sont modifiés et la puissance passe à 188 ch (notre modèle), sauf pour le marché américain qui reste à la version 180 ch. Les chromes ont été remplacé par du noir mat pour l'encadrement des vitres et les poignées de porte, le cerclage des phares est couleur caisse. L'augmentation de la puissance n'a pas pour effet d'améliorer les performances, mais rehausse la souplesse du moteur. Une nouvelle boite utilise un cinquième rapport rallongé, ce qui améliore la consommation.

Le salut de la 911 tiendra au départ du Dr Fuhrman en 1980. C'est alors Ferry Porsche qui reprend les rênes de l'entreprise et il aura alors à coeur de sauver la 911. A partir d'août 1980, la puissance du flat-6 passe à 204 ch, dépassant ainsi, et enfin, les 200 ch de la Carrera 3.0. Mais le travail fait en amont sur la souplesse du moteur rendra cette dernière mouture de la SC très performante. Elle se reconnaît à ses répétiteurs de clignotants sur les ailes avant.

Car en version 204 ch, le flat-6 est disponible à tous les régimes. La 5è est utilisable de 50 à 240 km/h ! Mais surtout, le 0 à 100 s'effectue en à peine plus de 6 secondes, et il faut moins de trente secondes pour atteindre 200 km/h. La vitesse maximale de 240 km/h semble un peu faible de nos jours, surtout pour une Porsche, mais c'est sans compter sur le fort caractère d'une 911. Le moteur dans le sac à dos a toujours l'inconvénient d'alléger le nez et ce phénomène s'amplifie avec la vitesse. Il faut anticiper les virages en levant le pied pour coller le train avant au sol, puis laisser dériver l'arrière en contrôlant progressivement avec l'accélérateur et le volant, sans trop forcer sinon le nez se cabre et c'est le retour d'un gros sous-virage.ou, selon le sol et l'angle du volant, le train arrière qui peut vouloir passer devant. Il faut du doigté pour amener un tel engin sur ses limites, et même du sang-froid. Mais une fois compris le système, c'est alors un vrai régal. Les 1160 kg seulement rendent les 200 ch très efficaces et les 27 mkg de couple rendent le moteur rageur entre 4200 et 6000 tr/min. Le freinage par quatre disques ventilés est endurant, fort heureusement.

Et c'est ainsi qu'alors qu'elle devait être la dernière version de la 911, la 911 SC a relancé la carrière du modèle et l'a transformé en icône ! L'arrivée du premier cabriolet issu de la 911 en 1982 (jusque-là seul le Targa permettait de rouler cheveux au vent), a également aidé à relancer sa carrière. Produite à 57 972 exemplaires (targa et cabriolets compris), elle est alors remplacée par la 911 Carrera 3.2.

Fiche technique :

Moteur : 6 cylindres à plat, essence, refroidi par air
Emplacement : longitudinal, porte-à-faux arrière
Puissance fiscale : 17 CV
Cylindrée : 2994cm3
Alésage x course : 95 x 70,4 mm
Taux de compression : 8,6:1
Vilebrequin : 8 paliers
Puissance maximale : 188 ch à 5500 tr/min
Couple maximal : 27 mkg à 4100 tr/min
Distribution : deux arbres à cames en tête
Nombre de soupape: 12
Alimentation : injection électronique Bosck K-Jetronic
Type de transmission : propulsion
Boite de vitesses manuelle à 5 rapports
Direction à crémaillère
Suspension av : roues indépendantes pseudo McPherson, barres de torsion, barre antiroulis
Suspension ar : essieu semi-rigide, bras obliques, barre antiroulis, barres de torsion
Longueur : 429 cm
Largeur : 165,1 cm
Hauteur : 132,1 cm
Empattement : 227 cm
Voie av : 138,2cm
Voie ar : 136,4 cm
Pneus av : 185/70 VR 15
Pneus ar : 215/60 VR15
Freins av : disques ventilés
Freins ar : disques ventilés
Vitesse maximale : 228 km/h
0 à 100 km/h : 6,3 s
0 à 160 km/h : 15,8 s
0 à 200 km/h : 29,8 s
400 m.D.A. : 15,8 s
1000 m.D.A. : 26,6 s
Consommation moyenne : 12 litres/100km
Capacité du réservoir : 80 litres
Cx : 0,40
Poids : 1160 kg

 

11 juin 2019

Porsche 911-930 Turbo 3.3 (1978-1989)

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(Le Crotoy, Somme, avril 2015)

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(Duclair, Fête du Canard, Seine-Maritime, septembre 2012)

Depuis 1963, la cylindrée du Flat-6 n'a cessé de progresser. De 2 litres dans les premières 911, la cylindrée est passée à 2.2 litres en 1969 (ici une 911 E), puis 2.4 en 1972 (ici une 911 T), puis 2.7 en 1973 avec la Carrera RS 2.7. En 1974, la nouvelle 911 2.7 conserve le moteur de la Carrera RS, et la 911 Carrera obtient un moteur 3 litres à partir de juillet 1975.

Parallèlement, Porsche a besoin d'une version plus musclée pour validation en Groupe 4. Or augmenter encore la cylindrée semble difficile. Mais Porsche a l'expérience de l'utilisation du turbocompresseur en compétition, une technique déjà éprouvée avec la Porsche 917 lors de la CanAm. Porsche présente un prototype de 911 Turbo au salon de Paris 1974, façon également de mettre en valeur la nouvelle 911. La voiture est très bien accueillie et la commercialisation est envisagée avec sérénité.

En réalésant encore une fois le moteur 2.7, la cylindrée a été portée à 3.0 litres. Un certain nombre de pièces sont récupérées de la Carrera RS 3.0 (109 exemplaires seulement !) et une nouvelle culasse est conçue pour abaisser le taux de compression, opération nécessaire à l'installation d'un turbo. Fourni par KKK, il souffle à 0.8 bar et la puissance grimpe immédiatement à 260 chevaux ! 

Aux fins d'homologation, il doit être produit 400 voitures en 24 mois. Ainsi les premiers exemplaires sont proposés sous la dénomination Porsche 911 Turbo à partir du printemps 1975, alors que la désignation usine est "type 930" (en raison du moteur 3.0 ?). Et ils partent bien plus vite que prévus, les 400 exemplaires ayant trouvé preneur à la fin de 1975 et les 1000 exemplaires étant atteints le 5 mai 1976 ! C'est ainsi que Porsche décide de la maintenir au catalogue.

Avec 250 km/h en pointe, la Porsche turbo rivalise avec une Ferrari 308. Mieux même, elle se conduit bien plus aisément en ville que la Ferrari qui est pénalisée par son embrayage sec. Le fait que l'effet coup pied aux fesses du turbo n'ait pas été effacé, permet deux types de conduite : l'une sous 3500 tr/min sans turbo, souple, l'autre avec turbo au dessus de 3500 tr/min, sauvage. Il faut juste se méfier de ne pas enclencher le turbo par mégarde. La boite qui n'est qu'à quatre rapports tire long, très long. Plus de 80 km/h en première, pas loin de 200 km/h à fond de troisième. En quatrième le turbo ne se signale qu'au dessus de 180 km/h ! Quant au freinage, il provient de la 911 2.7, autant dire qu'il est juste pour le poids accru de la 930. Il sera amélioré dans les versions suivantes. Pour encaisser cette nouvelle puissance, Porsche a élargi les voies de 6 cm à l'avant et de 12 cm à l'arrière. Du coup les élargisseurs d'ailes sont nécessaires conférant un look encore plus agressif à la 911, impression amplifiée par un énorme aileron arrière surnommé "queue de baleine" et des appendices aérodynamiques.

En 1978, la 930 est perfectionnée. La cylindrée est encore une fois augmentée, à 3299 cm3. Mais surtout, un échangeur air/air améliore encore l'efficacité du turbo. Une soupape de décharge est installée afin de supprimer l'inconvénient majeur que constituait le temps de baisse de pression du turbo pendant lequel le moteur continue à fournir de la puissance alors que le pied est enlevé de l'accélérateur. Le vilebrequin a été rééquilibré, et même repensé (taille des manetons, paliers et tourillons). La puissance passe alors de 260 à 300 ch. Le volant moteur doit être agrandi pour supporter le surcroît de puissance (+ 26 mm) et pour mieux refroidir le tout, le débit de la pompe à huile est augmenté ainsi que la vitesse de rotation du ventilateur qui atteint 1,8 fois celle du moteur. En revanche, l'espace laissé dans le compartiment moteur et la nécessité de renforcer les pignons de la boite obligent Porsche à conserver la boite à 4 rapports. La forme du béquet arrière change et la queue de baleine fait place à la plateau à thé (notre modèle).

A l'intérieur, si l'on retrouve la configuration habituelle de la 911, la 930 est sur-équipée. Le cuir recouvre tout l'habitacle, jusqu'au plafond à l'exception du sol qui est revêtu d'une moquette épaisse. La climatisation, l'autoradio sont de série . Vitres et rétroviseurs extérieurs sont aussi réglables électriquement. Pour les multiples réglages électriques de la sellerie, le toit ouvrant, il faut aller cocher des cases dans la liste des options.

La ligne droite n'a jamais été le point fort de la 911, du fait de la légèreté de son nez. Avec ses pneus larges et ses appendices aérodynamiques elle suit volontiers les ornières et saute un peu de l'avant, en dépit de l'installation de la climatisation dans le nez avant. En revanche, elle est la plus stable de toutes les 911 et s'avère terriblement efficace sur autoroute. Son rapport poids/puissance très favorable aide grandement à faire disparaître du rétroviseur tout ce qui tenterait de jouer avec elle. Sur route sinueuse, elle est un peu moins efficace qu'une 911 Carrera en raison de son poids accru, mais ses barres stabilisatrices de plus gros diamètre (22 mm contre 20) et ses pneus plus larges compensent en adhérence latérale. Il convient toutefois de ne pas avoir le pied trop lourd. Les dérobades du train arrière sont vite venues avec un couple dépassant les 40 mkg et un turbo qui entre en action brutalement. Les sorties de virage doivent être abordées avec circonspection. Mais à l'inverse, avec un pied trop léger, le turbo s'essouffle imprimant un temps de réponse un peu gênant, selon les puristes. De plus, la voiture a une petite tendance au sous-virage en entrée de courbe et tous les conducteurs de 930 font bien attention à ne jamais prendre un courbe pied de l'embrayage enfoncé, sous peine de sortir de la route. Bref, la 911 turbo est un pur sang difficile à dompter mais qui récompense son conducteur par un bruit inimitable et une poussée assez peu comparable pour l'époque. 0 à 100 en 5,2 secondes, moins de 24 secondes au kilomètre départ arrêté, 260 km/h en pointe, il y a peu de rivales et elles sont presques toutes italiennes. Et pour l'arrêter, le système de freinage à 4 disques ventilés avec étriers à 4 pistons hérité de la 917 est quasiment inépuisable.

En 1984, la 911 reçoit quelques petites modification esthétiques au niveau des pare-chocs et des cerclages de phares qui deviennent couleur caisse. Le couple augmente de 42 à 44 mkg. Les anti-brouillards sont intégrés au bouclier.

En 1987, la version Targa et le cabriolet sont enfin disponibles sur la 930 mais elles ne rencontrent pas le succès espéré et seules 193 unités pour la Targa et 913 pour le cabriolet sont commercialisées, essentiellement aux USA. En raison de la taille du carter de boite, Porsche n'a pas pu adapter une boite 5 rapports sur la 930 avant 1989. Et en 1989, après quatorze ans de loyaux services qui auront définitivement assis la légende de la 911, la 911 type 930 tire sa révérence, laissant sa place au type 964.

Devenue une icône, la côte de la 930 s'est envolée ces derniers temps. De 20 000 € il y a quelques années, les échanges s'effectuent sur une base moyenne de 60 000 € pour une 3.3 (17 791 exemplaires). Pour une plus rare 3.0 (2873 exemplaires), ça grimpe à 100 000 €. On trouve des vendeurs qui demandent plus de 130 000 €. Souhaitons-leur de trouver le bon client.

Fiche technique :

Moteur : 6 cylindres à plat refroidi par air, essence
Emplacement : porte-à-faux arrière
Bloc en aluminium
Culasse en aluminium
Puissance fiscale : 18 CV
Cylindrée : 3299 cm3
Alésage x course : 97 x 74,4 mm
Taux de compression : 7:1
Vilebrequin : 8 paliers
Puissance maximale : 300 ch à 5500 tr/min
Couple maximal : 44 mkg à 4000 tr/min
Distribution : 2 simples arbres à cames en tête
Nombre de soupapes : 12
Alimentation : injection Bosch K Jetronic
Suralimentation : turbocompresseur KKK (0,8 bar) + intercooler
Type de transmission : propulsion
Boite de vitesses manuelle à 4 rapports
Direction à crémaillère (3 tours)
Diamètre de braquage : 10 mètres
Suspension av : roues indépendantes pseudo McPherson, barre stabilisatrice, ressorts hélicoïdaux
Suspension ar : essieu semi-rigide, bras obliques
Longueur : 429,1 cm
Largeur : 177,5 cm
Hauteur : 131,1 cm
Empattement : 227,2 cm
Voie av : 143,2 cm
Voie ar : 149,2 cm
Garde au sol : 12 cm
Pneus av : 205/55 VR 16
Pneus ar : 225/50 VR 16
Freins av : disques ventilés (304mm)
Freins ar : disques ventilés (309mm)
Vitesse maximale : 260 km/h
0 à 100 km/h : 5,2 s
0 à 160 km/h : 11,8 s
0 à 200 km/h : 17,7 s
400 m.D.A. : 13,7 s
1000 m.D.A. : 24 s
Capacité du réservoir : 80 litres
Cx : 0,39
Volume du coffre : 200 litres
Poids : 1350 kg

17 mars 2019

Porsche 911-996 Targa (2001-2004)

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(Jumièges, Seine-Maritime, février 2015)

Après la sortie de la Porsche 911 type 996, il faut attendre septembre 2001 (modèle 2002) pour voir revenir la version Targa. Même si la 911-type 993 avait déjà eu droit à sa version semi-découvrable, la suite n'a pas été immédiate.

La Targa est donc, comme la version précédente, adaptée à partir du cabriolet. Contrairement à la 911 type 901, il n'y a plus de toit en plastique amovible qui part du pare-brise pour atteindre un arceau de sécurité. Ici il s'agit ici d'un toit en verre qui s'escamote électriquement à l'arrière avec la vitre arrière. Porsche compense un défaut adressé à la 993 Targa qui pouvait qui se décoiffer mais ne pouvait pas se transformer en cabriolet parce que la vitre arrière était fixe. Il s'ensuit une ligne de la vitre latérale arrière plus effilée vers l'arrière, façon d'accompagner le mouvement des vitres du toit. En revanche les montants latéraux restent en place, et l'impression de cabriolet n'est pas totale, même fenêtres ouvertes. A l'inverse, la vitre peut être occultée par un volet roulant.

D'un point de vue mécanique, la Targa n'est disponible en une seule version : moteur 3.6 litres de 320 ch et roues arrière motrices. N'allez pas chercher une Targa 4S, ce n'est pas au menu. Arrivée tardivement, elle n'a pas bénéficié du moteur 3.4 des premières années de production de la 996, puisqu'elle est commercialisée en même temps que les versions Carrera à moteur 3.6 litres. Côté performances, on reste dans la catégorie Porsche avec 280 km/h en vitesse de pointe, 5,2 secondes pour atteindre 100 km/h.

Produite jusqu'en 2004, elle n'est pas le modèle le plus diffusé. Elle est remplacée en 2004 par la 911 type 997.

Fiche technique :

Type du moteur : 6 cylindres à plat, essence
Emplacement : longitudinal, en porte-à-faux arrière
Puissance fiscale : 23 CV
Cylindrée : 3596 cm3
Alésage x course : 96 x 82,8 mm
Taux de compression : 11,3:1
Puissance maximale : 320 ch à 6800 tr/min
Couple maximal : 37,8 mkg à 4250 tr/min
Distribution : deux doubles arbres à cames en tête
Nombre de soupapes : 24
Alimentation : injection Bosch Motronic
Type de transmission : propulsion
Boite de vitesses manuelle à 6 rapports
Direction à crémaillère, assistée
Suspension av : roues indépendantes type McPherson, ressorts hélicoïdaux
Suspension ar : roues indépendantes, système multibras, ressorts hélicoïdaux
Longueur : 443 cm
Largeur : 176,5 cm
Hauteur : 129,5 cm
Empattement : 235 cm
Voie av : 146,5 cm
Voie ar : 150 cm
Pneus av : 205/50 ZR 17
Pneus ar : 255/40 ZR 17
Freins av : disques ventilés (318 mm)
Freins ar : disques ventilés (299 mm)
Vitesse maximale : 280 km/h
0 à 100 km/h : 5,2 s
Capacité du réservoir : 64 litres
Consommation moyenne : 11,3 l/100km
Volume du coffre : 130 litres
Poids : 1345 kg

03 décembre 2017

Porsche Boxster (1996-2002)

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(Yvetot, Seine-Maritime, février 2014)

Porsche a longtemps eu du mal à sortir du "tout 911". Malgré leurs qualités indéniables, les Porsche 928 et 968 qui devaient figurer l'avenir n'ont pas eu le succès escompté. La 911 a traversé les générations et finalement a résisté à toutes les tentatives de la remplacer. Seulement en cette fin de siècle, la 968 déçoit car elle n'est finalement qu'une 944 revisitée. Les ventes n'atteignent pas les objectifs fixés et la carrière de cette dernière est très vite écourtée.

En attendant, Porsche n'est pas restée les bras ballants en constatant l'échec. Dès 1992, le Président de Porsche se fixe comme objectif d'élargir sa clientèle. Il faut un vrai produit d'accès de gamme, ludique et sportif, proposé à un tarif abordable. Le cahier des charges pose un cabriolet deux places. Un prototype est proposé au salon de Detroit en janvier 1993. Les dessinateurs de la voiture, Grant Larson and Pinky Lai, dont le projet a été retenu par Harm Lagaay, se sont inspirés de deux modèles célèbres, la 356 Speedster et la 550 Spyder. Ils livrent un petit roadster dont le dessin est déjà très proche de la version définitive. La face avant sera presque inchangée, mais l'intérieur et l'arrière seront plus profondément repensés. La mise en production est sérieusement rationalisée afin de baisser les coûts et il est même fait appel à des ingénieurs de Toyota pour améliorer l'efficacité des usines.

Le Boxster (Type 986) n'arrive en concession qu'en 1996 alors que la marque bavaroise n'a plus que la 911-993 au catalogue. Le nom est tiré de la fusion de Boxer et de Roadster. La voiture est donc équipée d'un moteur 6-cylindres à plat de 2,5 litres et 205 chevaux à quatre soupapes par cylindre et double arbres à cames en tête. Le moteur est positionné en position centrale arrière soit avec une boite manuelle à 5 rapports Audi, soit avec la boite Tiptronic qui, si elle dispense de l'utilisation de l'embrayage, est nettement plus lente que la boite manuelle. C'est la première voiture chez Porsche qui soit équipé d'un moteur boxer en position centrale arrière et refroidi par eau. La disposition du moteur procure alors un centre de gravité assez bas et un équilibre de masses très homogène. Finalement, il est même reproché au moteur de n'offrir que 204 ch, ce qui est nettement en dessous des capacités du châssis. La vitesse de 240 km/h en pointe est loin de satisfaire les critiques.

Malheureusement, ces moteurs ont connu quelques défaillances lors des premières années dont l'origine se trouvait dans le processus du coulage du bloc. Il s'en suivi des félures au niveau des chemises de cylindres ou des blocs poreux. Ce souci est alors résolu à partir de 1999.

Pour les amateurs de sport, Porsche propose à partir de 1999 (modèle 2000) un Boxster équipé d'un moteur 2.7 de 220 ch en remplacement du 2.5. Avec 220 ch, il améliore l'ordinaire et pour ceux qui en voudraient encore plus, le Boxster S est livré avec le 3.2 litres et 253 ch. Avec la boite 6 vitesses manuelle, le 0 à 100 s'effectue en un tout petit peu moins de 6 secondes et la vitesse dépasse la barre symbolique des 250 km/h (260 km/h). Elle hérite alors du système de freinage de la 911-996 née entre temps. On peut la reconnaître par sa double sortie d'échappement et ses jantes de 17 pouces.

Un léger restyling a lieu en 2002, qui ne concerne que la couleur des clignotants qui deviennent blancs. Les boucliers sont légèrement retravaillés avec de nouvelles entrées d'air. On note l'arrivée d'une véritable vitre arrière (et non en plastique) dégivrante ce qui implique un nouveau dessin de la capote, une boite à gants dans l'habitacle. Le volant est également différent.

Grâce à sa production de 55 705 exemplaires entre 1996 et 2005, plus 49 945 Boxster S, Porsche a pu se sortir d'une passe difficile et revenir à une situation d'indépendance. Il se dit qu'il s'en est fallu de peu pour que Porsche soit rachetée. Au contraire, Porsche en a profité pour élargir sa gamme en proposant la version recouverte du Boxster, le Cayman à partir de mai 2005. Depuis Porsche s'est aussi ouvert à la berline avec la Panamera, au SUV avec le Cayman et le Macan. Après une seconde génération en 2005 (Type 987) puis une troisième en 2012 (Type 981), le Boxster est parvenu en 2016 à sa quatrième génération. Le Cayman porte le matricule 982 tandis que le Boxster est devenu "718 Boxster".

Fiche technique :

Type du moteur : 6 cylindtres à plat, essence
Emplacement : central arrière, longitudinal
Puissance fiscale : 14 CV
Cylindrée : 2480 cm3
Alésage x course : 85,5 x 72 mm
Taux de compression : 11:1
Puissance maximale : 204 ch à 6000 tr/min
Couple maximal : 24,5 mkg à 5000 tr/min
Distribution : 2 doubles arbres à cames en tête + variocam
Nombre de soupapes : 24
Alimentation : injection
Type de transmission : propulsion 
Boite de vitesses manuelle à 5 rapports (Tiptronic à 5 rapports en option)
Direction à crémaillère, assistée
Suspension av : roues indépendantes, triangles inférieurs, barre antiroulis, ressorts hélicoïdaux
Suspension ar : roues indépendantes, essieu semi-rigide, bras tirés, ressorts hélicoïdaux
Longueur : 431,5 cm
Largeur : 177,8 cm
Hauteur : 129 cm
Empattement : 241,5  cm
Voie av : 146,6 cm
Voie ar : 152,7 cm
Pneus av : 205/55 ZR 16
Pneus ar : 225/50 ZR 16
Freins av : disques ventilés (298 mm)
Freins ar : disques ventilés (290 mm)
Vitesse maximale : 242 km/h
0 à 100 km/h : 6,9 s
400 m.D.A. : 14,8 s
1000 m.D.A. : 26,9 s
Capacité du réservoir : 64 litres
Consommation moyenne en cycle extra-urbain : 7,1 l/100km
Consommation moyenne en cycle mixte : 8,9 l/100km
Consommation moyenne en cycle urbain : 14,3 l/100km
Cx : 0.31
Poids : 1252 kg

 


17 mars 2017

Porsche 911-911 Carrera 3.2 Targa (1984-1989)

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(Rétro-Mobile 2012, Pont de l'Arche, Eure, mars 2012)

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Porsche911Carrera3

Porsche911Carrera3

Porsche911Carrera3
(Caux-Rétro, Allouville-Bellefosse, Seine-Maritime, juillet 2011)

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(Caux-Rétro, Allouville-Bellefosse, Seine-Maritime, juillet 2013)

La première 911 Targa a été présentée en 1965 au Salon de Francfort et commercialisée en 1966. Elle doit son nom à une allusion à la Targa Florio, course où Porsche remporta quelques victoires. Après le succès de la 911, les demandes de cabriolet se firent vite pressantes surtout de l'autre coté de l'Atlantique. Mais concevoir un pur cabriolet est difficile en termes de rigidité du châssis, en particulier pour une voiture de sport qui a besoin d'une structure aussi rigide que ses performances sont élevées. Et puis les finances de Porsche avaient été éprouvées par la mise en production de la 911 et les rumeurs d'une législation américaine interdisant purement et simplement les cabriolets étaient persistantes.

C'est ainsi que Porsche élabore un coupé découvrable avec arceau de sécurité afin de devancer une législation américaine qui ne viendra finalement jamais. Les premiers modèles se contentent d'un toit amovible et d'une lunette arrière en vinyle amovible. Mais entre la fragilité du système et les conséquences en termes de vol, la lunette arrière fut vite remplacée par une vitre qui a pour avantage d'ouvrir en grand le toit.

En termes de moteur, la Targa est strictement identique aux autres Porsche (voir ici une 911 Carrera 3.2). La 3,2 litres de 1984 est réputée le plus fiable, même s'il faut se méfier des infiltrations en raison de l'usure des joints du toit amovible.

La Targa est reconduite avec la 911-964, mais à partir de la 911-993 (ici en 993 GT2), la Targa se contente d'un toit panoramique en verre.

05 juin 2016

Porsche 911-964 cabriolet Turbo look (1990-1994)

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(Port-en-Bessin, Calvados, avril 2013)

En principe, la Porsche 911 type 964 équipée d'un turbocompresseur n'a existé qu'en coupé. Toutefois, on peut lire que la version cabriolet n'a été fabriquée que sur commande directe à l'usine et que la plupart des rares exemplaires ainsi produits ont été exportés vers les USA. Cependant quelques indices permettent de douter. On pourrait donc penser que l'exemplaire présenté ici est une 911 Turbo Look.

On retrouve la largeur des voies, et en particulier de la voie arrière est bien plus importante que celle d'une simple 911. Ensuite, on remarque que la voiture est plus basse que ses congénères, un détail typiquement propre à la Turbo, sans parler des jantes de 18" taille basse. Le double échappement encastré est également un indice, rappelant les versions Turbo. On trouve encore les écopes de frein dans le pare-choc à la place des longue-portée, encore un détail qui penche vers une réelle Turbo. Quant à l'aileron, il est typique de la Turbo, mais il peut fort bien avoir pu être rajouté. Mais en inspectant le tableau de bord, on ne retrouve pas le cuir omniprésent à l'intérieur, le compteur est gradué jusqu'à 280, la zone rouge démarre à 6200 tr/min et il n'y a pas de manomètre. C'est donc bien une Turbo Look.

 

16 mars 2016

Porsche 911-901 E (1968-1974)

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2012)

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(Auto-Moto-Retro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2011)

C'est l'implantation de l'injection qui entraîne l'apparition de la 911 E en 1968, juste entre la 911 T à deux carburateurs triple corps et la 911 S à la mécanique bouillante et au taux de compression accru. La 911 E fait figure de compromis tandis que la 911 L disparaît de la gamme. Couplé au moteur 2.0 litres, la 911 E offre 140 ch et une vitesse maximale de 215 km/h. Cette injection, dite MFI, développée conjointement avec Bosch utilise un système déjà éprouvé avec la 906 de 1966. Il a le mérite de mieux mélanger l'air et de mieux répartir le mélange dans les chambres de combustion. L'explosion est aussi plus efficace grâce à un allumage transistorisé de haute capacité.

Autre nouveauté, la suspension est transformée. Un système hydropneumatique fait office à la fois de ressort et d'amortisseurs et de barre antiroulis sur le train avant. Mais finalement, la précision et la tenue de cap seront toujours aussi décriées et Porsche reviendra à un système plus classique en 1971 avec le retour d'une barre anti-roulis.

Pour les plus aguerris, la 911 de 1968 se reconnait par ses roues plus larges, ses pare-chocs plus épais, ses butoirs arrière hypertrophiés. Elle reçoit également un empattement allongé de 5,8 cm destiné à lui conférer plus de stabilité à haute de vitesse et à diminuer ses embardées du train arrière. La monte de pneus en 185/75 VR 15 et des voies légèrement plus larges participent à une meilleure tenue de cap.

En août 1969, toutes les 911 voient leur cylindrée portée à 2,2 litres par une augmentation de l'alésage de 4 mm. Si la 911 T parvient à 130 ch, la 911 E atteint alors 155 ch tandis que la 911 S culmine à 190 ch. Mais la 911 E n'est pas ridicule comparée à la 911 S. Avec son moteur moins pointu, son couple plus bas, elle s'avère plus souple à conduire et moins délicate à piloter. Ce n'est qu'en 1971 qu'une barre anti-roulis est installée à l'avant afin de mieux guider le nez.

En août 1972, dans la continuité de la course à la puissance, les moteurs des différentes 911 seront portés à 2,4 litres (voir ici une 911 T). C'est ensuite la nouvelle 911 de 1974 qui, reprenant le moteur 2.7 litres de la Carrera RS fera entrer définitivement la 911 dans le cercle des voitures de légende.

Avec son équipement amélioré par rapport à la 911 T (intérieur velours, volant gainé de cuir, freins à disques ventilés), elle sera le choix optimal pour bien des clients. La 911 E a été produite à 12159 exemplaires entre août 1968 et 1974.

Pour en savoir plus : 911E.org

Fiche technique :

Moteur : 6 cylindres à plat, refroidi par air, essence
Emplacement : porte-à-faux, arrière
Puissance fiscale : 15 CV
Cylindrée : 2195 cm3
Alésage x course : 84 x 66 mm
Taux de compression : 9,1:1
Vilebrequin : 8 paliers
Puissance maximale : 155 ch à 6200 tr/min
Couple maximal : 19,5 mkg à 4500 tr/min
Distribution : deux arbres à cames en tête
Nombre de soupapes : 12
Alimentation : injection mécanique Bosch
Type de transmission : propulsion
Boite de vitesses manuelle à 5 rapports
Direction à crémaillère
Suspension av : roues indépendantes type McPherson, bras inférieurs, ressorts hélicoïdaux
Suspension ar : roues indépendantes, bras obliques, barre anti-roulis, ressorts hélicoïdaux
Longueur : 416,3 cm
Largeur : 161 cm
Hauteur : 132 cm
Empattement : 226,8 cm
Voie av : 137,4 cm
Voie ar : 135,5 cm
Pneus av : 185/70 VR 15
Pneus ar : 185/70 VR 15
Freins av : disques ventilés (283 mm)
Freins ar : disques ventilés (290 mm)
Vitesse maximale : 220 km/h
0 à 100 km/h : 8 s
1000 m .D.A : 29,3 s
Capacité du réservoir : 62 litres
Poids : 1020 kg

27 janvier 2016

Porsche 911-996 Carreras 4S (2001-2004)

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2012)

La même en mieux ? Depuis plusieurs générations de 911, Porsche finit toujours par introduire une version "S" dans ses modèles. Traditionnellement, elles se distinguaient par quelques détails de carrosserie, l'adoption du "Turbo Look" et surtout une motorisation profitant des dernières améliorations concoctées à Zuffenhausen. Et la 911 Carrera 4S n'échappe pas à la règle, ou presque.

Beaucoup de commentateurs ont émis de sévères reproches à la 911-996, en particulier l'abandon des phares de grenouille et du refroidissement par air. Considérée comme un succédané de 911, il n'en reste pas moins qu'elle offre des performances tout à fait à la hauteur de sa réputation. Avec ses 320 ch, le flat-6 de 3.6 litres apparu en septembre 2001 procure 320 ch avec un son qui est moins envoûtant que par le passé, mais que Porsche a réussi à ne pas trop perdre. Pour la Carrera 4S, il peuvent constater que les feux hérités du Boxster ont été remplacés par ceux plus travaillés et plus réussis inaugurés sur la 911 turbo. Les clignotants "cristal" à l'arrière sont également un signe distinctif, de même que la bande réfléchissante qui traverse l'arrière. On note également les deux sorties d'échappement encastrées. La Carrera 4S se pare aussi du "Turbo Look", c'est à dire qu'elle récupère les les voies et les ailes élargies de la 911 Turbo (plus 60 mm à l'arrière), les écopes d'air dans le bouclier avant. Posée sur des jantes de 18 pouces et rabaissée de 11 mm, elle semble un tantinet plus agressive que la Carrera 4. Elle ne récupère pas l'imposant aileron de la version survitaminée mais conserve l'aileron mobile de la Carrera 4.

C'est là qu'on s'attent à lire sur la fiche technique une puissance en hausse, histoire de pouvoir profiter de la configuration du châssis. Et la déception intervient lorsque l'on constate que le moteur est strictement identique à celui de la Carrera 4 depuis l'adoption du 3.6 litres en septembre 2001. Pire, les modifications ont entraîné un prise poids d'une soixantaine de kilos et en définitive, les performances sont très légèrement en retrait ! C'est somme toute relatif, la 4S faisant partie du groupe assez fermé des voitures capables de franchir la ligne du kilomètres départ arrêté en moins de 25 secondes.

A l'intérieur, rien de très nouveau non plus, avec la planche de bord qui, si elle reste de très bonne facture, ressemble beaucoup trop à celle du Boxster pour que le client n'ait pas l'impression qu'on le prive de l'exclusivité qui devrait primer celui qui casse sa tirelire (ou pas) pour une 911. Qui plus est, bon nombre d'accessoires sont en option, comme le GPS ou le capteur de pluie.

Là où la 4S marque un point c'est du côté de son comportement. Avec ses voies plus larges et ses grandes roues, la puissance est mieux répartie au sol. Le viscocoupleur aidant, secondé par une électronique sophistiquée, la 4S ne s'illustre plus par ses dérobades du train arrière. Le PSM (équivalent de l'ESP chez Porsche) peut se déconnecter, mais pas en totalité. Il s'active de lui même lorsqu'une situation de danger imminent est détectée.

Au résultat, la 911 Carrera 4S réussit tout de même son coup. La suspension durcie et le comportement plus vif lui donne la sportivité qui manquait sans doute à la Carrera 4. Elle ne gagne pas en performances, mais elle gagne en sportivité, au détriment du confort. Et au bout du compte, c'est Porsche qui a raison. Car même boudée par les critiques, la 996 devient la 911 la plus vendue de toutes. C'est d'ailleurs l'heure des bonnes affaires, les modèles les plus courants se négociant souvent en dessous des 20 000 € à l'heure actuelle. La Carrera 4S se situe autour de 35 000 € sur le marché de l'occasion.

Et la 911-997 va faire encore mieux !

Fiche technique :

Moteur : 6 cylindres à plat, essence
Emplacement : longitudinal, porte-à-faux arrière
Puissance fiscale : 23 CV
Cylindrée : 3596 cm3
Alésage x course : 96 x 82,8 mm
Taux de compression : 11,3:1
Puissance maximale : 320 ch à 6800 tr/min
Couple maximal : 37,8 mkg à 4250 tr/min
Distribution : deux doubles arbres à cames en tête
Nombre de soupapes : 24
Alimentation : injection Bosch Motronic
Type de transmission : intégrale
Boite de vitesses manuelle à 6 rapports
Direction à crémaillère, assistée
Suspension av : roues indépendantes type McPherson, ressorts hélicoïdaux
Suspension ar : roues indépendantes, système multibras, ressorts hélicoïdaux
Longueur : 443 cm
Largeur : 183 cm
Hauteur : 130,5 cm
Empattement : 235 cm
Voie av : 146,5 cm
Voie ar : 156 cm
Pneus av : 225/40 ZR 18
Pneus ar : 265/35 ZR 18
Freins av : disques ventilés (330 mm)
Freins ar : disques ventilés (330 mm)
Vitesse maximale : 280 km/h
0 à 100 km/h : 6 s
1000 m D.A. : 24,5 s
Volume du coffre  : 100 litres
Capacité du réservoir : 64 litres
Consommation moyenne sur route : 10,4 l/100km
Consommation moyenne sur autoroute : 11,1 l/100km
Consommation moyenne en ville : 16,1 l/100km
Poids  : 1542 kg

04 janvier 2016

Porsche 911-993 Carrera cabriolet (1994-1997)

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2012)

En mars 1994, alors que la Porsche 911 Carrera type 993 est restée seule au catalogue depuis novembre 1993, le cabriolet est enfin disponible à partir de mars 1994, en même temps que la Carrera 4.

Hormis sa capote, il ne présente aucune différence technique avec la Carrera. On retient que la rigidité du cabriolet est plutôt bonne et que la capote est de bonne qualité. On retrouve alors le plaisir de rouler cheveux au vent, en profitant du son inimitable du Flat-6.

Comme le coupé, la Carrera cabriolet le moteur 285 ch en août 1995. Il survit au coupé jusqu'en décembre 1997, laissant la Targa seule au catalogue. Elle a été fabriquée à 14541 exemplaires dans la version 272 ch, mais les chiffres sont inconnus concernant la version 285 ch. C'est la 991 type 996 qui prend le relai en 1998. La 911-993 est souvent considérée comme la dernière 911 "pure et dure", les modèles suivant ayant sacrifié au refroidissement par eau. La côte est plutôt en hausse, avec une moyenne des transactions entre 55 000 et 60 000 €.