04 janvier 2020

Wolseley 14/60 (1938-1948)

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(Parade de Caux-Rétro, Caudebec-en-Caux, Seine-Maritime, juillet 2015)

Avant guerre, Wolseley dispose d'une gamme très étoffée qui permet à toutes les clientèles de trouver leur bonheur. La gamme part de la petite Nine  jusqu'à la somptueuse 25. Chacune d'entre elles exprime sa puissance fiscale, selon le mode de calcul anglais. Ainsi le nombre donne une idée du niveau de confort de la voiture.

Entre la 12/48 à vocation familiale présentée en 1937, et la 16/65 plus bourgeoise, la 14/60 vient s'intercaler. Elle est esthétiquement très similaire à la 16/65 et même à la 18/85 puisqu'elles partagent la même carrosserie. C'est sous le capot que les voitures diffèrent.

Les trois voitures ont été présentées le 27 septembre 1938, et sont connues sous le nom de "Serie III". Reposant sur un châssis de 2,66 m d'empattement, le trio profite du même moteur dont seul le vilebrequin change pour augmenter la cylindrée et la puissance.

La 14 HP dispose d'un moteur 6-cylindres en ligne de 1818 cm3 seulement et qui développe 60 ch (d'où l'appelation 14/60). Ce bloc en fonte à soupapes en tête et culbuteurs est surtout très souple grâce à une longue course (102 mm) qui lui procure beaucoup de couple. Associé à une boite à quatre rapports, il permet d'atteindre 71 mph, soit 114 km/h.

Mais la Wolseley se singularise par un confort très au point grâce à une banquette arrière moelleuse, et une suspension à ressorts à lames. La longueur des lames a été calculée pour que les effets d'ondulations soient supprimés et que les défauts de la route en soient gommés. La voiture dispose en série d'un très curieux système "Jackall" qui permet, au moyen d'une pompe hydraulique manuelle, de soulever n'importe quelle roue, voire toutes.

La production est évidemment interrompue pendant le conflit mondial et reprend à la fin des hostilités. Il y a des changements entre temps, comme la forme de la malle arrière et l'insertion des feux arrière dans la carrosserie. La production est définitivement arrêtée en octobre 1948, au profit des "Post World War", et la 6/80 en ce qui concerne la 14 HP.

5731 voitures ont été produites.

Pour en savoir plus : wolseleyownersclub

Fiche technique :

Type du moteur : 6 cylindres en ligne essence
Bloc : fonte
Emplacement : longitudinal, avant
Puissance fiscale : 14 CV
Cylindrée : 1818 cm3
Alésage x course : 61,5 x 102 mm
Taux de compression : 6,6:1
Puissance maximale : 56 ch à 4200 tr/min
Distribution : arbre à cames latéral, soupapes en tête, culbuteurs,
Nombre de soupapes : 12
Alimentation : 2 carburateurs SU
Type de transmission : propulsion
Boite de vitesses manuelle à 4 rapports
Suspension av : essieu rigide, ressorts à lames semi-elliptiques
Suspension ar : essieu rigide, ressorts à lames semi-elliptiques
Longueur : 436,9 cm
Largeur : 170,2 cm
Hauteur : 167,6 cm
Empattement : 265,4 cm
Voie av : 142,2 cm
Voie ar : 137,2 cm
Pneus av : 6.00 x 16
Pneus ar : 6.00 x 16
Freins av : tambours
Freins ar : tambours
Vitesse maximale : 114 km/h
0 à 100 km/h : 20 s
Poids : 1397 kg


25 novembre 2019

Wolseley 16/60 automatic (1961-1971)

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(Caux-Rétro, Allouville-Bellefosse, Seine-Maritime, juillet 2013)

La Wolseley 16/60 est la soeur siamoise de l'Austin A60 Cambridge. A cette époque, la politique du groupe BMC (British Motor Corporation) est d'utiliser les multiples marques agglomérées au fil des années pour proposer des variantes d'un même modèle et en les décomposant en niveau de gamme. Wolseley, avec Riley occupent le haut du panier, juste sous Van Den Plas qui tient une place à part, tandis que Morris et Austin sont plus populaires et MG occupe le créneau sportif.

Ainsi lors du renouvellement de l'Austin Cambridge (ou Morris Oxford, ou MG Magnette Mark III (qui succède à la Magnette ZB), ou Riley 4/68), la Wolseley 15/60 devient à son tour 16/60. Elle partage la même mécanique que les autres modèles, c''est à dire le moteur de la MG A qui donne plus de puissance et de couple. Les 62 ch autorisent une vitesse de pointe de 127 km/h et pas loin de 22 secondes pour le 0 à 100 km/h. Il faut préciser que la voiture pèse plus de 1100 kg, ce qui grève ses performances.

La Wolseley se distingue surtout par une finition plus soignée et une face avant spécifique. On note les ouies latérales de la calandre qui ne sont pas sans laisser penser à la Facel Vega FV3. La planche de bord est recouverte de cuir tout comme la sellerie, le tableau de bord est en bois et l'intérieur est tapissé d'une moquette épaisse.

Autre particularité de la Wolseley par rapport à ses siamoises, c'est la possibilité d'opter pour une boite automatique Borg Warner à trois rapports (notre modèle), même si la boite manuelle à 4 rapports synchronisés reste la favorite de la clientèle, surtout depuis que la première est aussi synchronisée, soit quelques mois après le lancement de la 16/60, en octobre 1961.

La Wolseley 16/60 va connaître très peu de nouveautés au cours de sa carrière. Toutefois, alors que la gamme est renouvelée par l'Austin Marina (et ses variantes BMC), Wolseley ne trouve pas de remplaçante. Elle est ainsi maintenue jusqu'en mars 1971 pour finalement laisser la place plus ou moins vacante. C'est ainsi la Wolseley 18/85 qui prend la place, dérivée de l'Austin 1800 (BMC ADO 17) et qui en est déjà à la Mk II depuis 1968.

La Wolseley 16/60 a été fabriquée à 63 082 exemplaires.

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(Parade de Caux-Rétro, Caudebec-en-Caux, Seine-Maritime, juillet 2015)

18 juin 2016

Wolseley Hornet (1961-1969)

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(Les Monts de la Locomotion, Bernay, Eure, mai 2013)

Alors que la Mini est produite depuis deux ans, le groupe BMC cherche une solution pour augmenter la rentabilité du modèle, qui est assez faible. Les variantes ont déjà été mises en chantier : Cooper, Van, Traveller. Mais le plus simple est de concevoir une version réellement luxueuse qui permettrait d'augmenter nettement les marges. Et BMC, rarement à court d'idées étranges, exhume deux marques qui avaient été achetées par Herbert Austin avant guerre : Wolseley et Riley. Chacune aura pour rôle de représenter une version haut de gamme, respectivement pour Austin et Morris, qui distribuent chacune la Mini. Reste à donner une identité propre à la voiture.

Sur la base du break (van ou traveller), plus long de 20 cm, la compacte Mini est transformée en trois volumes par la greffe d'un coffre aux ailes saillantes ornées de feux d'Austin 1100 (ici en MG 1300) ; une transformation qui a d'ailleurs été reniée par Alex Issigonis qui y voyait une inutile transgression de la pureté de la ligne de la Mini. Le coffre de la Mini étant proprement ridicule à l'origine, mangé pour un tiers par le réservoir, pour le reste par la batterie et la roue de secours, le coffre ainsi créé est en réalité à peine plus grand ! A l'avant, la calandre s'orne d'une curieuse grille verticale parée de deux grilles supplémentaires latérales (à partir de la Mk II). Le capot est adapté à la forme de la calandre, mais le seul avantage est ésthétique. La grille centrale forme une dent contre laquelle la tête ou le dos vient se cogner une fois le capot ouvert. Pour le refroidissement, de toute façon, le radiateur est placé longitudinalement sur le côté de gauche du logement moteur. Signe ostentatoire du luxe : le logo Wolseley s'éclaire en même temps que les phares !

C'est à l'intérieur que le luxe se fait la mieux ressentir. La sellerie en cuir habille les sièges de la Mini, et ceux-ci basculent toujours d'une seule pièce pour permettre l'accès aux places arrière, toujours sans système pour les bloquer. Le volant est également gainé de cuir, puisé dans les banques d'organes du groupe, toujours aussi incongru, décalé par rapport au siège, tout comme le pédalier. La planche de bord est garnie de bois et les cadrans sont installés au centre. A la différence de la Mini, le contact se fait au centre du tableau du bord.

Une fois assis à bord, on retrouve la Mini dans toutes ses dimensions. L'espace à bord est tel qu'on ne ressent absolument pas la taille réelle de la voiture. Quatre personnes peuvent s'installer dans difficulté, même des grands gabarits. Pire, on a l'impression d'être loin du tableau de bord et il faut se penser pour y prendre un objet. On retrouve aussi la suspension sèche, avec cette sensation d'être assis sur un ballon gonflable. La boite est courte en première mais souple sur les autres rapports grâce au bon vieux moteur A.

En 1961, c'est le moteur de 848 cm3 qui est retenu, la version 997 cm n'étant pas jugée assez fiable à haut régime. La version Mk I ne dispose pas encore des moustaches chromées de chaque côté de la grille verticale. Elles n'apparaîssent qu'en janvier 1963 avec la Mk II. Le moteur 848 cm3 est alors délaissé pour une version 998 cm3 fiabilisée. A partir de septembre 1964, la suspension hydrolastic est intégrée, comme sur la Mini. Pour la Mk III (notre modèle) en septembre 1966 les vitres descendantes sont installées, trois ans avant la Mini. Les charnières extérieures ont alors disparu. En 1967, la boite automatique est disponible.

En août 1969, BMC met fin à la Wolseley Hornet et à la Riley Elf après en avoir vendu environ 30 000 de chaque (28455 pour la Wolseley et 30 912 pour la Riley). L'entreprise se recentre sur la Mini et remplace les deux modèles par les Mini Clubman (ici en Clubman Estate).

Pour en savoire plus : datch.fr

Fiche technique : Hornet Mk III

Type du moteur : 4 cylindres en ligne, essence
Emplacement : transversal, avant
Puissance fiscale : 6 CV
Cylindrée : 998 cm3
Alésage x course : 64,59 x 76,2 mm
Taux de compression : 8,3:1
Puissance maximale : 38 ch à 5250 tr/min
Couple maximal : 7;2 mkg à 2700 tr/min
Distribution : arbre à cames latéral, soupapes en tête, culbuteurs
Nombre de soupapes : 8
Alimentation : carburateur
Type de transmission : traction
Boite de vitesses manuelle à 4 rapports
Direction à crémaillère
Suspension av : hydrolastic
Suspension ar : hydrolastic
Longueur : 330,54 cm
Largeur : 139,7 cm
Hauteur : 134,6 cm
Empattement : 213,8 cm
Voie av : 120,4 cm
Voie ar : 116,6 cm
Pneus av : 5.20 x 10
Pneus ar : 5.20 x 10
Freins av : tambours
Freins ar : tambours
Vitesse maximale : 123 km/h
Capacité du réservoir : 25 litres
Volume du coffre : 170 litres
Poids : 632 kg

31 décembre 2010

Wolseley 9 (1934-1935)

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(Retro-en-Caux, Doudeville, Seine-Maritime, juillet 2009)

La Wolseley Nine a été construite de 1934 à 1935 en complément de six cylindres Hornet. Elle se positionne en voiture plus accessible au grand nombre tout en ne rechignant pas sur la modernité de ses équipements. Ainsi, son châssis en échelle, fabriqué en bois, est suspendu par des ressorts à lames semi-elliptiques. Le freinage est assuré par quatre tambours à commande hydrauliques. Le moteur de 1018 cm3 est à arbre à cames en tête et développe la puissance de 40 chevaux, ce qui permet à la voiture d'atteindre la vitesse de 95 km/h, une performance plus qu'honorable pour l'époque, d'autant plus pour ce gabarit. La voiture, sans être petite, offre une longueur de 364 cm pour 140 cm de largeur. L'habitacle est réputé étonnamment grand pour ces dimensions et un empattement de seulement 229 cm. Le poids de seulement 875 kg aide également aux performances.

Elle a été fabriquée à 7201 exemplaires dont les derniers ont tous été peints en vert sur une couche de noir. La côte actuelle est autour de 4500 € pour un véhicule en état moyen.

24 septembre 2010

Wolseley 12-48 (1937-1948)

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(Caux-Retro, Allouville-Bellefosse, Seine-Maritime, juillet 2009)

Cette troisième série de la voiture de 12 chevaux fiscaux (fiscalité anglaise) et 48 chevaux SAE ressemble de beaucoup à sa grande soeur 18/85 (équipée, elle, d'un six cylindres). Tout le savoir-faire anglais d'avant-guerre est réuni dans cette voiture où, en dépit 'un modeste moteur de 48 chevaux mais qui dispose d'une culasse à soupapes en tête, le cuir et le bois sont réunis pour le plus grand confort des passagers. On notera le toit découvrable. A l'arrière une banquette située très en retrait permet d'allonger totalement les jambes.

Avec son moteur de 1600 cm3, elle parvient à atteindre 62 mph, soit 100 km/h, une valeur dans la moyenne de la concurrence. Mais elle se distingue par le confort. Elle a été produite de 1937 à 1940, puis reprise après guerre jusqu'en 1948. Au total 5602 voitures sont été produites.