Tatra 57 cabriolet 2 places (1931-1935)
(Caux-Rétro, Allouville-Bellefosse, Seine-Maritime, juillet 2015)
La Tatra 57 de 1931 a aussi été produite en cabriolet deux places. Elle dispose de la même mécanique, mais on note une capote implantée à l'arrière juste derrière les deux sièges avant, et une trappe qui semble offrir un coffre ou un logement pour replier la capote.
On peut noter également la qualité et le soin apporté à l'intérieur de la voiture. L'instrumentation est particulièrement fournie pour l'époque et la qualité du cuir est impressionnante, jusqu'aux vide-poches dans les contre-portes.
Lors du remplacement de la voiture en 1935 par la 57A, le cabriolet disparaît.
Tatra 57K (1941-1947)
(Duclair, Château du Taillis, Seine-Maritime, mai 2015)
En 1942, la production de la Tatra 57B est interrompue. Sur la chaîne de montage, une version adaptée aux exigences allemandes est mise en production. A partir d'élements de la 57B, on surélève le châssis pour rendre la voiture plus à l'aise sur les chemins grâce à une meilleure garde au sol.
On la dépouille de son toit et elle est transformée en 4 portes amovibles, avec capote. Le pare-brise est plus droit, presque vertical. Le moteur en revanche reste le 4-cylindres à plat de 1256 cm3 qui lui procure 23 ch. Elle dispose d'une boite à 4 rapports.
Sa production, 5 415 exemplaires entre 1942 et 1946, servira à fournir des officiers de la Werhmacht et quelques unités de police. Elle est parfois nommée Tatra Kübelwagen à l'instar de son homologue de chez Volkswagen. En 1946, c'est à nouveau la 57B qui est remise en production, durant deux ans. Ensuite Tatra se concentrera sur son activité de poids-lourds, tandis que la production de voitures se poursuit avec les surprenantes 603/613 jusque dans les années 80.
Tatra 57 B (1938-1948)
(Caux-Rétro, Allouville-Bellefosse, Seine-Maritime, juillet 2014)
(Caux-Rétro, Allouville-Bellefosse, Seine-Maritime, juillet 2011)
En 1938, la 57B remplace la 57A, qui succédait elle-même à la 57. Sa carrosserie est encore modernisée et vient jouer sur le terrain des Skoda Popular, Fiat 500 Topolino ou Renault Juvaquatre, et même la future Coccinelle. Il est d'ailleurs reproché à Ferdinand Porsche de s'être très largement inspiré de Tatra, et après la guerre, Tatra obtiendra plusieurs millions de marks d'indemnité pour plagiat (voir l'histoire de la Coccinelle).
Le moteur est alors de 1256 cm3 pour 25 chevaux. Théoriquement, elle est capable de 90 km/h mais le propriétaire de ce modèle situe la vitesse maximale à 70 km/h. Par rapport aux modèles précédents, on note une très nette modernisation de la caisse. Les arrondis sont plus subtils et les roues mieux intégrées à la carrosserie. Les pare-chocs sont installés en série, alors qu'ils n'étaient qu'optionnels jusque là.
La 57B est fabriquée de 1938 à 1942. La production reprend en 1946 pour s'achever définitivement en 1948. La 57B aura été produite à 6500 exemplaires environ, toutes versions confondues. Entre 1942 et 1946, la 57 K est la version militaire, légèrement surélevée. Après 1948, le gourvernement décide de cesser la production de la voiture. Toutefois, Tatra reste un constructeur qui se lance dans la production de modèles audacieux dont la fameuse 603 à moteur V8 arrière refroidi par air.
(Caux-Rétro, Allouville-Bellefosse, Seine-Maritime, juillet 2009)
Tatra 57 (1931-1935)
(Caux-Rétro, Allouville-Bellefosse, Seine-Maritime, juillet 2009)
Dans l'histoire de l'automobile mondiale, sans qu'on ait pu le ressentir en Occident, Tatra est un précurseur. Cette firme fondée en 1850 en Autriche-Hongrie par un certain Ignaz Schustala fabrique des voitures hippomobiles. C'est donc naturellement qu'en 1897 elle se procure la première voiture automobile afin de construire la sienne, nommée Prezident. C'est une sorte de voiture à cheval sans timon, animée par un moteur Benz de deux cylindres, qui grâce à sa cylindrée de 2,75 litres procure royalement 7 chevaux à 600 tr/min mais qui atteint la vitesse impressionnante de 82 km/h ! Les balbutiements de l'automobile sont là, et Tatra est sérieusement dans la course.
Durant le début du XXè siècle les progrès se firent sensibles et Tatra lance après la première guerre mondiale sa célèbre Tatra 11. Avec elle, la marque devient tchécoslovaque avec l'arrêt des combats. Elle lance le châssis cadre, l'essieu arrière flottant, les freins sur les quatre roues (Tatra 12), et le refroidissement par air. Cette voiture est réputée pour sa solidité et sa robustesse au point où Adolf Hitler lui-même en fit sa voiture particulière en dépit d'un moteur bicylindre à plat refroidi par air d'une cylindrée de 1056 cm3 et d'une puissance de 12 chevaux ce qui limite sa vitesse maximale à 70 km/h.
Cette voiture reste inchangée jusqu'en 1931, année lors de laquelle elle est remplacée par la Tatra 57 qui lui ressemble beaucoup dans sa première livrée. La Tatra 57 obtient en 1935 un nouveau moteur de quatre cylindres à plat (1155 cm3) refroidi par air qui dispose de 18 chevaux, de quoi emmener les passagers à 90 km/h. Elle est déclinée en coach à 4 places, en cabriolet à 2 places ou cabriolet à 4 places (notre modèle). Toutes les versions ne disposent que de deux portes.
En 1935, la voiture est remplacée et est alors désignée "57A". Sa ligne est résolument plus moderne, chaque partie de la carrosserie étant mieux intégrée à l'ensemble, même si les ailes avant sont encore proéminentes. Le moteur est un peu modernisé et offre alors 20 ch.
Dans la tradition de l'"Airflow" lancée par Chrysler, les voitures s'arrondissent et la dernière mouture de la 57, la 57 B, aura des lignes très moderne pour l'époque. En 1941, la 57K viendra servir de véhicule militaire.