30 mai 2022

Talbot-Lago T15 LB (1949-1950)

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2015)

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(Rétro-and-Caux, Doudeville, Seine-Maritime, juillet 2012)

Après avoir occupé le haut du pavé pendant le début de l'entre-deux-guerres, la renommée de Talbot s'émousse. Les voitures sont toujours au sommet de ce qui se fait à l'époque, rivales des Delahaye, Delage et Bugatti et consorts. La crise de 1929 a provoqué un grand écrémage et plusieurs de ces constructeurs de prestige ont été acquis par d'autres, financièrement plus solides. Mais Talbot surnage, autant que faire se peut.

Il faut attendre 1934 et l'arrivée d'Anthony Lago pour que l'entreprise soit réellement prise en mains. Ce dandy mi-italien mi-anglais compte relancer la marque en lui rendant son prestige. Il veut moderniser l'entreprise dans ses choix techniques et redorer le blason en créant des voitures techniquement abouties et esthétiquement réussies. Les voitures seront nommées Talbot-Lago à partir de cette époque.

En 1937 paraît la Talbot-Lago Baby officiellement appelée T15, rapport à ses 15 CV. Située au milieu de gamme, plutôt vers le haut, elle tente de renouer avec le style anglais. Long capot tirant en avant vers une calandre biseautée aux fentes verticales, ailes bombées, on est tout à fait dans les codes de l'époque. Sous le long capot, un 6-cylindres en ligne de 2,7 litres qui fournit autour de 100 ch.

Mais la guerre intervient, la production s'arrête et la production des Talbot-Lago mettra du temps à reprendre. Pour la T15 LB, il faut attendre 1949. La ligne est très proche de la voiture d'avant-guerre. Les formes sont un peu moins marqués, les phares sont encastrés dans les ailes avant. On la retrouve sous forme de berline et non plus de coach 2 portes.

C'est sous le capot qu'a lieu le plus gros changement. Le 6-cylindres de 2,7 litres est remplacé par un 4-cylindres de 3 litres et 120 ch. Il est associé en option très fréquemment choisie à une boite préselective Wilson. Ce système permet d'enclencher le bon rapport sur le sélecteur et changer le rapport au moment voulu en actionnant l'embrayage sans devoir retirer les mains du volant à une époque où les directions sont encore lourdes et pas assistées. Quelques rares exemplaires ont été équipés avec une boite Cotal qui fonctionne avec une commande électromagnértique.

Mais la conception de la T15 Baby est un peu datée désormais. Il faut des voitures plus modernes et donc la carrière de la T15 s'arrête l'année d'après. Malgré tous ses efforts, Anthony Lago ne parvient pas à faire redecoller la marque. L'époque est à la démocratisation de l'automobile et les marques françaises de prestige tombent les unes après les autres. En 1960, la marque Talbot est mise en sommeil. Avec le rachat du groupe Rootes par Chrysler, la marque tombera dans l'escarcelle du contructeur américain qui la cèdera à PSA après avoir revendu Simca.

Pour en savoir plus : http://blog.doctissimo.fr/phedor/cimetiere-disparues-carrosserie-2266305.html


09 juillet 2012

Talbot DD Coupé de Ville (1921-1928)

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(Auto-Moto-Retro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2010)

L'histoire de Talbot est mouvementée et les va-et-vient avec les marques Clément-Bayard ou Darracq sont nombreux. Reste qu'en 1920, après avoir été en partie absorbée Citroën, trois marques subsistent : Sunbeam, Talbot et Darracq. Les voitures produites en France gardent le nom de Talbot-Darracq, et s'appelent simplement "Talbot" à partir de 1922, tandis que les voitures produites en Angleterre conservent le nom "Clement-Talbot".

En 1921, sort une ligne de nouveaux modèles qui viennent remplacer les précédents équipés des moteurs sans soupape selon la licence Charles Knight, à l'instar des Panhard-et Levassor (voir ici la 6CS X69). Les nouvelles DB, DC, DD, DS10 apportent une motorisation tout à fait honorable dans le confort et le raffinement de l'époque. On note la cloison de séparation avec le chauffeur qui conduit à ciel ouvert, d'où l'appelation "coupé". Le bois est omniprésent et les moquettes épaisses le disputent à la qualité du velours de la banquette arrière. Sur le côté gauche un "cornet" permet de communiquer avec le chauffeur sans qu'il soit nécessaire d'ouvrir la vitre de séparation ou de hausser inutilement le ton pour se faire entendre. On note les trois coupes en cristal qui trouvent leur place face à la banquette.

La voiture est mue par un moteur de 4 cylindres de 1668 cm3 ce qui la classe dans la catégorie des 10 CV. Avec une puissance de 32 chevaux réels, la voiture se situe dans la norme de sa catégorie et sa boite à quatre rapports lui confère une vitesse maximale suffisante à partir de 1926.

A partir de 1928, la marque opère un virage en se dirigeant vers des moteurs à 6 cylindres considérés plus nobles (voir ici la K74). La DD se trouve curieusement en bas de gamme, position somme toute relative.

07 septembre 2010

Talbot K74 16 CV (1935)

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(Caux-Retro, Allouville-Bellefosse, Seine-Maritime, juillet 2009)

Talbot est une émanation de la firme Clément-Bayard pour y fabriquer ses voitures en Angleterre dès 1903, sous le nom Clément-Talbot. Mais peu à peu la filiale anglaise fabrique ses propres modèles tout en continuant la distribution des Clément. En 1906, la 20 CV est la première voiture Talbot entièrement fabriquée en Angleterre. Dès lors la savoir-faire de Talbot ne fit que croître et sa renommée augmenter avec le nombre de modèles disponibles.

En 1919, la société Clément-Talbot est rachetée par une autre firme anglaise au nom qui sonne français : Darracq, société qui a employé un temps un certain Louis Chevrolet avant qu'il ne s'exile aux Etats-Unis. Cependant, on ne changea pas la ligne directrice de Talbot, vouée à l'excellence. Peu à peu la marque se concentre sur des voitures à 6 cylindres, robustes et confortables avec en particulier une 15 CV qui combinait efficacité, qualité, confort, espace et fiabilité, s'inspirant de Rolls-Royce tout en se cantonnant à la moitié du prix. Conçue dans les années 20, elle devient le modèle phare de la gamme, malgré la crise qui empêcha de financer une longue et couteuse mise au point. Mais ne souffrant pas de défauts majeurs, elle franchit le cap de la production sans encombre. De plus cette voiture avait de belles perspectives de développement devant elle. Elle devint alors Talbot 75 ou 90 en fonction de son moteur, puis même 105 dans le courant des années 30. Talbot se classait alors régulièrement dans les places d'honneur des 24 heures du Mans. Mais cela n'empêcha pas le groupe de sombrer dans des difficultés financières importantes. En 1932, Anthony Lago entre dans la capital de Talbot qui devient Talbot-Lago.

Parallèlement l'arrivée de Lago, d'autres voitures à 6 cylindres se multiplient. La 15 CV est équipée d'un moteur de 2,7 litres tandis que la 17 CV profite d'un moteur 3 litres. Aucune trace d'un modèle 16 CV produit en 1935 comme l'indique le panonceau sur la calandre.

Avis aux amateurs. Voir les commentaires de "Binau" ci-dessous.

01 janvier 2009

Talbot-Lago T26 Figoni & Falaschi

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(Rétromobile, février 2006)

Le nom de cette voiture est à prendre au conditionnel. De longues recherches m'ont conduit vers ce modèle, mais je ne suis pas absolument certain de cette appellation. Mais il peut aussi bien s'agir d'une Delahaye 135M qui, une fois habillée par le même carrossier est identique.
Avis aux amateurs éclairés : vos renseignements sont les bienvenus !

Si c'est bien une Talbot, elle est équipée d'un moteur 6 cylindres en ligne de 4,4 litres et qui lui fournit 170 ch. Détail curieux, ce moteur est équipé de deux arbres à cames latéraux !! Autre curiosité, elle est équipée d'une boite de vitesse préselective Wilson (on sélectionne le rapport avant de l'enclencher !). Il s'agit d'un exemplaire unique qui habille un châssis des années 50 avec une carrosserie des années 30.

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25 décembre 2008

Talbot T26 L Présidentielle

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(Retromobile, février 2006)

Cette Talbot est l'exemple de la perfection à la française. Ce landaulet était la voiture de parade des présidents René Coty et Vincent Auriol durant la IVè République, remisée au profit de la DS par le Général De Gaulle dès 1958.

En cours de restauration, comme on peut le voir aux cuirs abimés par l'humidité ou au pare-brise détérioré, on peut noter quelques aménagements spécifiques :
- une vitre de séparation entre l'avant et l'arrière
- un strapontin entre la banquette arrière et les sièges avant
- un outil de communication avec la chauffeur inséré dans l'accoudoir droit de la banquette présidentielle.

On peut constater le soin apporté à la finition, jusque dans le couvre-capote.
Il va sans dire que cet exemplaire est unique, mis en vente par le cabinet Osenat.

Posté par Zorglub34 à 12:20 - - Commentaires [0]
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21 décembre 2008

Talbot 4,5l GSL

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(Retromobile, février 2006)

Très peu d'information sur ce modèle précis. Avis aux amateurs.

Talbot est une marque franco-anglaise fondée en 1903 par Adolphe Clément et Charles Chetwynd-Talbot, le Comte de Shrewsbury, pour commercialiser les voitures Clément-Bayard.

Rachetée par Darracq en 1919, la marque absorbe Sunbeam et commercialise des voitures de haut de gamme sous la marque Talbot dès 1924. En 1932 l'ingénieur italien Anthony Lago rejoint Talbot, et le nom change pour Talbot-Lago. Jusque dans les années 50 Talbot sera synonyme de luxe et prestige à la française et de sport automobile. En 1950, Talbot remporte les 24 heures du Mans avec une T26 GS (pour Grand Sport) équipée d'un moteur de 200 chevaux à 4800 tour/min.
Cependant les ventes restent confidentielles, le prix des limousines étant prohibitif. La gamme s'amenuise, et peu à peu, Talbot-Lago fait appel à des organes extérieurs, tels qu'un V8 d'origine BMW. Peu à peu c'est le déclin et en 1958 Simca rachète la marque Talbot.
Durant les années 60, Simca connait peu à peu des difficultés et se trouve absorbée par Chrysler. En 1978 Chrysler connaissant à son tour des difficultés cède ses actifs européens à PSA. C'est ainsi que Peugeot hérite du nom Talbot. Ne pouvant continuer à produire la gamme sous le nom Chrysler (si vous trouvez une vieille Simca 1307 ou Horizon vous pourrez voir le nom Chrysler sur le capot), Peugeot choisit d'exhumer Talbot. C'est ainsi que les Samba, Horizon, 1510, Solara, Tagora seront des Talbot.
Mais en plein marasme économique, au milieu de mouvements sociaux importants, la gamme n'est pas renouvelée assez vite, et Talbot connut un rapide déclin. La remplaçante de l'Horizon qui aurait dû s'appeler Arizona fut baptisée finalement Peugeot 309 tant l'image de Talbot était devenue négative. Ainsi d'une marque de luxe Talbot est devenue une marque de voiture bon marché et peu fiable.
Une terrible déchéance pour un des fleurons de l'histoire de l'automobile française.

Posté par Zorglub34 à 13:50 - - Commentaires [1]
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