Plymouth Valiant 1965
(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2015)
Depuis les années 50, la taille des voitures américaines n'a fait que croître. La clientèle cherche toujours plus de confort, d'espace, tant et si bien que ce sont les voitures importées qui remplissent le segment des voitures compactes, Volkswagen Coccinelle en tête. Il n'y a guère que chez Nash ou Hudson qu'on trouve des voitures compactes mais qui sont déjà nettement plus grandes que leurs homologues européennes et leur succès permet au groupe AMC de se placer à la troisième place des ventes nationales.
Un mouvement apparaît à la fin des années 50, et les trois grands groupes américains se lancent dans la production de compactes. Dans le groupe Chrysler, le mouvement aboutit à la création d'une compacte (au sens américain du terme : elle mesure 4,73 m de long ! Par comparaison une Renault 16 ne mesure que 4,23 m) au travers d'une marque propre : Valiant. Présentée à Londres en octobre 1959, la voiture est dessinée par l'excentrique Virgil Exner et a des formes assez biscornues, comme de coutume. Elle est finalement intégrée à la gamme Plymouth en 1960 pour le modèle 1961, tandis que surgit sa jumelle la Dodge Lancer. Pendant ce temps Ford a sorti la Falcon qui donnera beaucoup à la Mustang et Chevrolet a créé la Corvair avec son curieux 6-cylindres à plat refroidi par air installée à l'arrière !
En 1963, la Valiant est redessinée. Ses traits sont plus simples et gagnent en élégance. Toutefois, les manies restent et la voiture s'allonge de deux pouces, même si l'empattement est réduit d'un demi-pouce. Equipée comme les "full-size", elle coûte néanmoins 20 % de moins. Si la première génération ne disposait que d'un 6-cylindres en ligne de 2,8 litres ou 3,7 litres, la version de 1963 permet de choisir un V8 de 4,5 litres à partir de 1964. Mais la clientèle optera le plus souvent pour le petit 6-cylindres, moins gourmand que les deux autres et offrant des performances suffisantes avec ses 100 ch. Plusieurs carrosseries sont également disponibles : coupé hardtop, cabriolet (voir ici un modèle 1964 et un modèle 1965), berline 4 portes, coupé classique et même break. Le modèle 1963 va établir un nouveau annuel record de ventes. Cette même année, sa jumelle chez Dodge est remplacée par la Dart.
En 1964, Chrysler va dériver un coupé sport de la Valiant et qui sera nommé Barracuda. En 1965, quelques menues modifications permettent d'identifier le modèle, mais rien ne change fondamentalement jusqu'à l'arrivée de la génération suivante.
La troisième version de la Valiant intervient pour 1967. La gamme sera simplifiée en supprimant le break, la cabriolet et les versions hardtop (sans montant de porte). Cette version sera rendue populaire par le film de Steven Spielberg "Duel". Une dernière génération sera lancée en 1973, remplacée en 1976 par la Plymouth Volaré.
Fiche technique :
Type du moteur : 6 cylindres en ligne, essence
Bloc : fonte
Culasse : fonte
Emplacement : longitudinal, avant
Puissance fiscale : NC
Cylindrée : 2786 cm3
Alésage x course : 86,4 x 79,4 mm
Taux de compression : 8,2:1
Vilebrequin : 4 paliers
Puissance maximale : 101 ch à 400 tr/min
Couple maximal : 21,4 mkg à 2400 tr/min
Distribution : arbre à cames latéral, soupapes en tête, culbuteurs
Nombre de soupapes : 12
Alimentation : carburateur
Type de transmission : propulsion
Boite de vitesses manuelle ou automatique à 3 rapports
Longueur : 472,9 cm
Largeur : 177,3 cm
Hauteur : 135,6 cm
Empattement : 269,2 cm
Voie av : 142 cm
Voie ar : 141,2 cm
Pneus av : 6.50 x 13
Pneus ar : 6.50 x 13
Freins av : tambours (229 mm)
Freins ar : tambours (229 mm)
Vitesse maximale : 165 km/h
Capacité du réservoir : 68 litres
Poids : 1225 kg
Plymouth Volare Station Wagon 1980
(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2015)
La fin des années 1970 est assez pénible chez Plymouth. La gamme s'étiole peu à peu et certains modèles ne sont que de Mistubishi rebadgées. La Plymouth Horizon est directement issue de la plate-forme de la Simca Horizon, dernière facétie du groupe Chrysler. Curieusement, elle est équipée d'un moteur Volkswagen...
La Volare, jumelle de la Dodge Aspen, ont très peu évolué ces dernières années. Pourtant, Lee Iacocca, patron de Chrysler, souhaite relancer le modèle. Pour 1980, elles sont redessinées, surtout la face avant. La calandre coupe-frite est un peu plus fine et les phares deviennent rectangulaires. Le capot, les ailes et le pare-choc proviennent en réalité de la Dodge Diplomat.
Si le nombre de finitions différe selon la carrosserie (berline, coupé, Station Wagon), le nombre de moteur diminue. Le V8 de 5,9 litres disparaît laissant comme choix un V8 de 5,2 litres dont la puissance diminue de 140 ch à 120 ch en Californie en raison des normes anti-pollution. Hors Californie, le même moteur avec un carbutateur quadruple corps délivre 155 ch. Le client a également le choix d'équiper sa voiture avec un moteur 6-cylindres en ligne de 3,7 litres et d'à peine 90 ch !
Malheureusement, le duo Aspen/Volaré va connaître des problèmes de fiabilité. A chaud ou à froid, la voiture a du mal à démarrer et son moteur cale très régulièrement, sans repartir. Un problème provenant du carburateur qui sera pris en réparation par le réseau mais qui ternira définitivement l'image de la voiture. Après 67 318 Aspen et 90 063 Volaré vendue en 1980, les deux voitures ne sont plus produites et sont remplacées par la Dodge Aries/Plymouth Reliant. Quant à Plymouth, la firme va dégringoler doucement, jusqu'à sa disparition en 2001.
Plymouth Prowler (1997-2002)
(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2013)
Susciter l'enthousiasme ! Telle est l'idée de la direction de Chrysler en 1993 lorsque sont présentés au salon de Detroit plusieurs concepts autour de la Dodge Viper. Il s'agit de concevoir des voitures clivantes, suscitant soit l'adhésion ou le rejet total avec des styles francs et des paris osés. Et la Prowler doit beaucoup au vice-président et directeur du design de la firme, Tom Gale, grand amateur de hot-rods. Même son nom est clivant, Prowler signifiant "rôdeur". Le groupe entend "exploiter une niche de marché vierge, où quelques amateurs aisés sont capables de se laisser tenter par un produit qui dégage une image très forte, adaptée à leur demande" . L'autre intérêt est technique. L'idée est de tester des assemblages aluminium-composite afin d'en mesurer la rigidité et les avantages en terme de poids. A la suite du franc succès obtenu au salon de Detroit en 1993, un modèle de série est présenté au salon de 1996 et la commercialisation débute pour une série limitée en 1997.
La Prowler devient un précurseur dans le style rétro, et ouvrira à la porte au PT Cruiser, au retour des Minis, Beetle, Fiat 500 et compagnie. Si certains se bouchent ostensiblement les narines, l'audace du style est une grande réussite. Roues avant à l'extérieur protégées par un garde-boue façon moto, phares ramassés au bout d'un nez très étroit plongeant dans un pare-choc en deux parties, arrière très large et arrondi, haut sur des énormes pneus, le Chrysler Prowler est un dragster homologué sur route. A l'intérieur, les deux passagers sont assis au ras du sol et la ceinture de caisse haute donne l'impression d'être dans une baignoire. La console d'instruments centrale déroute un peu, mais elle est commode. Au millieu, le levier de vitesses de la boite automatique permet une commande par impulsions, de gauche à droite.
La structure est un châssis en aluminium sur lequel une carrosserie en aluminium est collée, ce qui diminue le poids et offre une rigidité satisfaisante. La suspension à quatre roues indépendantes est en aluminium elle aussi. Et pour une meilleure répartition des masses, la boite est installée sur le pont arrière selon le système Transaxle. Cependant, c'est obligatoirement une boite automatique à 4 rapports. Ainsi, le poids est réparti à 45 % sur l'avant. Le coffre n'est pas très grand à cause de la présence de la boite de vitesses sur le train arrière et pour pallier le problème, Chrysler proposera pour $7200 une remorque utilisant le train arrière (sans la boite) et qui reprend le dessin de la partie arrière avec des roues plus petites.
Très basse, la voiture semble taillée pour la vitesse. Et c'est là qu'elle déçoit. Le V6 de 215 ch associé à la boite automatique à 4 rapports n'est pas aussi ébouriffant qu'attendu. Le 0 à 100 est effectué en un peu moins de 8 secondes, et la vitesse est bridée électroniquement à 180 km/h. Pour un dragster, c'est peu. Pour autant, 457 exemplaires sont très vite écoulés, tous violets, conçus à la main (14 voitures par jour) dans l'usine de Conner Avenue à Detroit après avoir reçu les caisses nues depuis l'Ohio.
Après une année d'interruption de la production en 1998, le Prowler revient en 1999 et cette fois avec différentes couleurs au catalogue. Le moteur a été revu et offre 253 ch. La transmission aussi a été reconsidérée et le 0 à 100 km/h s'effectue alors en 5,9 secondes, soit un chiffre nettement plus convaincant. La vitesse, elle, est bridée à 190 km/h.
Mais en 1999, suite à la fusion avec Daimler-Benz, l'état-major décide de diminuer la voilure et donc de mettre en terme à Plymouth. Daimler-Benz souhaite également mieux écouler la plate-forme de la SLK et lancera un nouveau modèle utilisant cette plate-forme. Ainsi la Prowler, trop extravagant pour Daimler-Benz, revient sous badge unique Chrysler en 2001. 11 702 exemplaires sont fabriqués de 1997 à 2002 : 8532 sous le badge Plymouth (notre modèle) et 3170 sous le logo Chrysler.
La dernière voiture sort de l'usine de Detroit le 15 février 2002. La voiture est d'emblée entrée dans le monde de la collection tant par le peu de voitures produites que par son allure unique, ou ses caractéristiques extravagantes. Le dernier exemplaire s'est même vendu aux enchères près de $175 000 ! A l'heure actuelle, les offres de vente se situent autour de 40 000 € en moyenne, mais les prix réels doivent être un peu inférieurs.
La Prowler est remplacée en 2004 par la plus consensuelle Crossfire.
Fiche technique : modèle 1999
Type du moteur : V6 ouvert à 60°
Bloc : alliage
Culasse : alliage
Emplacement : longitudinal, avant
Puissance fiscale : NC
Cylindrée : 3518 cm3
Alésage x course : 96 x 81 mm
Taux de compression : 9,9:1
Puissance maximale : 253 ch à 6400 tr/min
Régime maximal : 6800 tr/min
Couple maximal : 35,3 mkg à 3950 tr/min
Distribution : 2 arbres à cames en tête
Nombre de soupapes : 24
Alimentation : injection
Type de transmission : propulsion
Boite de vitesses automatique à 4 rapports
Direction à crémaillère (3,1 tours)
Suspension av : roues indépendantes, double triangles, barre antiroulis, ressorts hélicoïdaux
Suspension ar : roues indépendantes, triangles inférieurs, barre antiroulis, ressorts hélicoïdaux
Longueur : 419,9 cm
Largeur : 194,3 cm
Hauteur : 129,3 cm
Empattement : 287,8 cm
Voie av : 158 cm
Voie ar : 161,3 cm
Garde au sol : 11,4 cm
Pneus av : 225/45 HR 17
Pneus ar : 295/40 HR 20
Freins av : disques ventilés (282 mm)
Freins ar : disques (330 mm)
Vitesse maximale : 190 km/h
0 à 100 km/h : 5.9 s
Capacité du réservoir : 45 litres
Volume du coffre : 51 litres
Poids : 1298 kg
Plymouth Volaré Premier 1978
(Les Monts de la Locomotion, Bernay, Eure, mai 2013)
De 1977 à 1978, le duo Dodge Aspen et Plymouth Volaré évolue assez peu. On note la calandre qui prend un aspect coupe-frites et le dessin de feux arrière plus épais et monobloc. Pour le reste, il n'y a pas d'évolution notable, si ce n'est la disparition des trois niveaux de finitions qui sont remplacés par des packs d'options.
La production pour l'année 1978 s'élève à 166419 Aspen et 217 795 Volaré. En 1980, elle est remplacée par la Plymouth Reliant
Plymouth Valiant cabriolet 1965
(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2012)
La version 1965 de la Plymouth Valiant ne connait que très peu d'évolutions. Les changements cosmétiques sont mineurs. La calandre est redessinée et gagne un pli horizontal. Les clignotants sont installés plus discrètement entre la grille et le pare-choc qui obtient deux butoirs. Un bitonio chromé vient décorer l'angle de l'aile, A l'arrière, la jupe est striée verticalement et des feux ronds sertis de chromes s'installent au bas du bloc, de part et d'autre des nouveaux tampons. Le macaron Plymouth se déplace vers le bas sur la porte de la malle, se faisant ainsi nettement plus visible.
D'un point de vue mécanique, il n'y a pas grand changement. La V-200 obtient la possibilité d'offrir un carburateur quadruple corps à son V8 et une nouvelle culasse qui augmente le taux de compression, ce qui rehausse la puissance de 180 à 235 ch.
Mais c'est surtout l'arrivée de la Plymouth Barracuda, dérivé sportif de la Valiant qui va causer du tort à ses chiffres de ventes, de même que concurrence interne la Dodge Dart. Car si la Valiant 1965 s'écoule à 167 153 unités, la Barracuda compte dèjà 64 596 voitures vendues dès la première année.
En 1966, la Valiant ne change guère et c'est à partir de 1967 qu'elle s'offre une nouvelle ligne qui, bien que les ventes soient en retrait, sera très populaire. Sa carrière s'achève en 1976 après une ultime génération, et on peut lui trouver une descendante dans la Plymouth Volaré.
Pour en savoir plus : valiant.org
Plymouth Valiant cabriolet 1964
(Le Vésinet, Yvelines, Juin 2006)
La Valiant apparaît pour la première fois le 26 octobre 1959, pour le millésime 1960. Elle ne porte pas le sigle Plymouth et tend à se considérer comme une marque à part entière, à la façon d'une De Soto ou d'une Imperial. A la différence de cette dernière, elle n'entend pas briguer le haut de gamme puisqu'elle viendrait en concurrence dans le groupe Chrysler. Elle se situe dans le segment des "compact-car", ce qui en langage américain veut dire voiture moyenne, mais déjà plus grande qu'une familiale européenne. Son concept est de proposer aux familles une voiture plus petite que les "full size" sans toutefois sacrifier le confort et l'espace à bord.
Dessinée par l'extravagant styliste Virgil Exner, déjà auteur des Imperial évoquées plus haut, mais aussi précurseur d'un style qui a emmené toutes les années 50, la Valiant V-100 est très baroque. Elle arbore une calandre démesurée qui n'est pas sans évoquer une Lancia Flaminia (qui lui est ultérieure) et l'on retrouve les gimmicks chez à Exner avec les ailes saillantes, mais horizontales. La voitures oscille dans ses rondeurs et elle ne passe pas inaperçue.
Elle a également été soignée sous la carrosserie. Monocoque, elle jouit aussi d'une suspension moderne et un moteur 6 cylindres de 2.8 ou 3.7 litres. Elle évolue chaque année et progressivement arrivent le break, le cabriolet, le coupé. Entre temps, elle a réintégré la gamme Plymouth et connait un clonage avec la Dodge Lancer. Elle est considérée par le magazine "Road & Track" comme la meilleure voiture du marché américain.
Pour 1963, la Valiant est entièrement revue. Elle s'installe sur un empattement plus court de quelques millimètres (13 mm), et une carrosserie plus sage. Trop presque. On est loin des extravagances d'Exner et le style revient à une rationalisation de la production et des formes. Et cette modification s'accompagne d'une hausse très significative des ventes. Toutes les carrosseries sont maintenues : sedan, sedan hartop, coupé, cabriolet, break.
L'année 1964 (notre modèle) apporte quelques modifications esthétiques qui participent à leur tour au succès. La nouvelle calandre traverse toute la face avant en entourant les phares et un trapèze inversé vient discrètement rappeler l'appartenance au groupe Chrysler. A l'arrière, les feux deviennent verticaux Elle gagne aussi une boite manuelle à quatre rapport même si l'option boite auto à 3 rapports reste possible, et un V8 4.7 litres et 180 ch en option. Elle devient alors la voiture à moteur V8 la moins chère au monde. Au passage, la Dodge Lancer est remplacée par la Dodge Dart.
La Valiant 1964 permet à Chrysler d'augmenter ses ventes. Au sommet de sa carrière, elle se vend en 1964 à 227 585 exemplaires, toutes carrosseries confondues. Elle est remplacée par le modèle 1965 avec de très menues modifications.
Pour en savoir plus : valiant.org
Plymouth Volaré Premier 1977
(Rassemblement Fauville-en-Caux 2010, Seine-Maritime, mai 2010)
Jumelle de la Dodge Aspen qui remplaçait la Dart, la Volaré est intégrée à l'automne 1975 à la gamme de Plymouth en remplacement de la Plymouth Duster. La production de Plymouth est déjà sur le déclin, et le nombre de modèles s'amenuise. La Valiant a été arrêtée également. La Volaré, quant à elle, s'intègre dans le groupe "Fury", en bas de gamme. A l'opposé on retrouve la Gran Fury Brougham.
Les Volaré sont équipées d'un moteur 6 cylindres de 100 chevaux (3,7 litres) ou 110 chevaux selon qu'il est alimenté par un carburateur simple ou double corps. Les Volaré Premier sont quant à elles pourvues d'un V8 de 5,2 litres (318 ci) de 145 chevaux ou en option sa version de 5,9 litres et 170 chevaux. Ces moteurs ont tous un taux de compression (8,5 : 1) et des régimes maximaux très faibles (3600 tr/mn pour le 6 cylindres et 4000 tr/mn pour le V8) ce qui explique leur faible puissance spécifique, pour respecter les lois anti-pollution. Elles sont animées par des boites automatiques à trois rapports en série, ou 4 rapports manuels en option. A noter que plusieurs options de rapports de pont sont possibles, privilégiant une conduite plus sportive ou le confort. La vitesse de pointe se situe alors entre 170 et 180 km/h, selon le rapport de pont choisi.
Suspendue par un essieu rigide à l'arrière avec ressort à lames transversal, la Volaré offre un confort des plus satisfaisants grâce à une pléthore d'équipements de série : de l'allume-cigare à l'isolation phonique de l'habitacle, tout y est ou presque. Calandre chromée, banquette rabattable 60/40 avec accoudoir central, inserts de bois à la planche de bord, direction assistée, moquettes épaisses, toit vynile, enjoliveurs spécifiques, la liste n'en finit plus.
Considérée outre-atlantique et à l'époque comme une "petite" voiture, la Volaré est aujourd'hui une voiture aux dimensions imposantes. Longue de 511 cm et large de 184 cm, elle dépasse la plupart des grandes berlines actuelles. Elle existe également en coupé et en break. Sa production est interrompue en 1980, remplacée l'année suivante par la Plymouth Reliant.
Plymouth Gran Fury Brougham 400 1976
(Rassemblement Fauville-en-Caux 2010, Seine-Maritime, mai 2010)
Si la Plymouth Fury date de 1956, l'arrrivée de la Gran Fury date, quant à elle, de 1975. Ce modèle de 1976 est donc celui de la 2è année de production, modèle qui sera remplacé par une deuxième génération en 1980. Toutefois, il y eut un trou dans sa production en 1978 et 1979. Tandis que la Plymouth Fury était victime d'un abaissement de gamme et de plate-forme, la Gran Fury venait se placer en haut de gamme, spécialement la Gran Fury Brougham. Elle est en 1975 disponible en coupé hard-top, en 4 portes sedan, en 4 portes hard-top et en break. En 1976, le 4 portes hard-top est supprimé.
Cette voiture partage la plate-forme de ses cousines la Dodge Monaco et la Chrysler Newport. Elle est animée par un V8 de 400 ci, soit 6,6 litres, de 245 chevaux à 4000 tr/min, moteur de milieu de gamme entre le V8 de 5,9 litres (360 ci) et celui de 7,2 litres (440ci). Il n'en faut pas mois pour bouger ce gros gabarit de plus de 2 mètres de large.
Les girophares que l'on voit sur certaines photos ont simplement été posés pour l'occasion. De fait cette voiture est "dans son état naturel, sans restauration. Hormis quelques petites rayures, pas de dégradation. L' intérieur est également bien conservé, sauf l'assise du siège conducteur usée sur le bord. Pas de modifications ni bricolage douteux, tout fonctionne", selon les propos mêmes du propriétaire. La voiture regorge d'équipements : "la fermeture centralisée, le régulateur de vitesse, l'ouverture du coffre depuis l'intérieur, le volant réglable en hauteur et profondeur, le siège conducteur orientable en 6 directions par commande électrique, les rappels de clignotant au bout des ailes, le toit à revêtement vinyl, etc, etc. Il y a aussi une particularité sur cette voiture: les instruments de bords sont en mesures françaises: km/h, °C... Elle fut importée neuve en France, par le réseau Chrysler France de l'époque, plus précisément Simca. Il y en aurait encore actuellement environ une dizaine en France... Pas toutes roulantes, malheureusement. Je fais de mon mieux pour conserver celle-ci au mieux de sa forme! J' hésitais à la vendre il y a quelques temps. Au final, je décide de la garder ! J'ai vu tant de voitures "bricolées"..."
Il précise : "De l'autre côté de l'Atlantique, la Gran Fury a eu beaucoup de succès dans la police. Plymouth disposait d'une version "interceptor" avec une mécanique plus poussée (V8 440 pouces-cubes, soit 7 210 cm3 délivrant 350 ch), et une structure renforcée (suspension, freinage, refroisissement...) qui permettaient d'utiliser la voiture en condition extrème pour une dizaine d'années !"
De fait la voiture a été produite à seulement 160 000 exemplaires de 1975 à 1977, et seulement 39 511 en 1976.
(Source : http://www.autotitre.com/forum/Voitures-americaines-classiques-96530p24.htm )
Une petite vidéo de présentation de la voiture par son propriétaire :
http://www.youtube.com/watch?v=KIGikMi3cQ4&feature=player_embedded
(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2009)