Ford Mustang II (1973-1978)
(Caux-Rétro, Allouville-Bellefosse, Seine-Maritime, juillet 2008)
(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2015)
Avec la Mustang II, Ford renonce à l'aspect Muscle-Car de la génération précédente. La version de 1971 à 1973 n'aura duré que trois millésimes, une durée courte sans doute due à son esthétique discutable.
Pour cette version II, Ford rompt avec les critères initiaux de la Mustang, même si les dimensions sont environ celles de la Mustang de 1964. Seule la calandre conserve un air de son aînée ainsi que le cheval en guise de logo.
La Mustang II est désormais, choc pétrolier oblige, construite à l'économie. Depuis son arrivée à la tête de la compagnie, Lee Iacocca a senti le vent tourner, comprenant que le temps des grosses voitures américaines arrivait à son terme. Il a très vite ordonné que la nouvelle Mustang soit plus compacte. Si la première Mustang était conçue à partir d'une Ford Falcon, la Mustang II devait trouver sa source dans la Ford Maverick. Mais c'est en réalité la Ford Pinto qui sera la base de la nouvelle Mustang.
Et Iacocca a eu le nez creux. La Mustang II est entrée sur le marché le 21 septembre 1973 alors que le choc pétrolier commençait à produire ses premiers effets. Les stocks de véhicules de grande taille augmente pendant que les parts de marché des voitures européennes ou japonaises augmentent. La Mustang II arrive alors comme une providence juste avant l'envolée des prix de l'essence et des rationnements.
Conçue pour être économique, la Mustang II se démarque par ses moteurs. Le moteur de série est un 4 cylindres de 2,3 litres (modèle vert). En option, on peut choisir un V6 de 2,8 litres (modèle gris) emprunté à la Capri. Avec respectivement 89 et 105 ch, l'esprit sportif de la Mustang s'est envolé. En haut de gamme, la version Ghia (modèle vert) se distingue par sa moitié de toit en vynile.
La faiblesse des puissances des moteurs de série interdit la climatisation, une chose impensable aux Etats-Unis. Mais au Mexique où les reliefs sont importants et le soleil intense, ne pas disposer d'un moteur puissant est une entrave au développement commercial d'une voiture. Alors que la Mustang II est fabriquée au Mexique, les ingénieurs de l'usine conçoivent alors un V8 de 5 litres d'environ 200 ch (SAE). En 1975, la caisse est modifiée pour accueillir un V8 maison, un Ford de 5 litres également, mais de seulement 142 ch. Par la suite, la puissance des moteurs descendra doucement, le V6 passant même sous la barre symbolique des 100 ch.
La Mustang II se révèle être "la bonne voiture au bon moment", selon les propos de Iacocca. Le premier choc pétrolier lui donnera raison et la voiture se vend à 385 000 exemplaires dès 1974 ! Au total, Ford aura tout de même vendu 1 100 000 exemplaires de cette Mustang II entre 1974 et 1978. Elle sera remplacée par la Mustang Fox dès 1979.
(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2015)
Ford Mustang V cabriolet V6 4.0 (2004-2013)
(Yvetot, Seine-Maritime, juin 2015)
En ressuscitant la Mustang, Ford revenait enfin aux basiques, avec une voiture digne de la lignée. Dans ce style néo-rétro, la Mustang revenait en 2004 avec tout le potentiel de séduction de l'origine, en oubliant les années d'errance des Mustang III et IV.
La recette a été bonne : une mécanique simple et robuste, un moteur vrombissant et coupleux, un châssis brut avec un essieu arrière rigide, un style qui renoue avec la Mustang de 1966. Evidemment, la voiture devait également avoir sa version cabriolet.
A l'intérieur, on retrouve une voiture moderne, mais qui conserve quelques gimmicks avec le passé, notament les cadrans ronds de l'affichage. La qualité d'assemblage n'est pas sans critique, de même que la qualité des matériaux qui ne sont pas à la hauteur de la sportivité ou de l'aura de la voiture.
Mais la sauce prend et la Mustang V se vend comme des petits pains. Au point où Ford ne souhaite même pas exporter la voiture en Europe. Mais un concessionnaire français va se charger d'obtenir l'homologation.
Comme toute bonne américaine qui se respecte, la Mustang V est équipée de gros V8 de 4.6 litres (300 ch) ou 5.0 après 2011 (412 ch). La version à 300 ch passe à un V6 de 3.7 litres 24 soupapes après 2011. D'autres versions préparées par Shelby ou autre permettent d'atteindre des puissances allant jusqu'à 550 ch.
Mais pour les budgets plus modestes, ou ceux qui ne souhaitent pas voir leur argent s'envoler avec la consommation d'un V8, Ford propose un nouveau V6 de 4.0 litres. Ce petit moteur moins gourmand (il consomme en moyenne 12 litres aux cent kilomètres) reste toutefois assez puissant pour donner des allants de pony-car à la Mustang. Certes, les 214 ch ont l'air un peu léger, mais les 33 mkg de couple à 3500 tr/min viennent compenser. Avec de plus une boite courte, manuelle ou automatique à 5 rapports, les accélérations permettent un 0 à 100 km/h en 6,9 secondes pour la version manuelle et 7,6 s pour la version automatique. La vitesse est bridée à 190 km/h électroniquement, mais est-ce si important vu la philosophie du modèle ?
En 2013, la voiture est très lègèrement restylée, notamment au niveau des feux et des entrées d'air. En 2015, la Mustang est remplacée par la Mustang VI qui a le bon goût de ne pas rompre le charme et de conserver le style d'une Mustang !
Fiche technique :
Type du moteur : V6 ouvert à 60°, essence
Emplacement : longitudinal, avant
Puissance fiscale : 23 CV
Cylindrée : 4009 cm3
Alésage x course : 100,4 x 84,4 mm
Taux de compression : 9,7:1
Puissance maximale : 214 ch à 5300 tr/min
Régime maximal : 6100 tr/min
Couple maximal : 33,1 mkg à 3500 tr/min
Distribution : deux arbres à cames en tête
Nombre de soupapes : 12
Alimentation : injection électronique
Type de transmission : propulsion
Boite de vitesses automatique à 5 rapports
Direction à crémaillère, assistée
Suspension av : roues indépendantes type McPherson, ressorts hélicoïdaux
Suspension ar : essieu rigide, ressorts hélicoïdaux
Longueur : 477,5 cm
Largeur : 187,7 cm
Hauteur : 141,5 cm
Empattement : 272 cm
Voie av : 157,2 cm
Voie ar : 158,8 cm
Pneus av : 215/65 R 16
Pneus ar : 215/65 R 16
Freins av : disques ventilés (293 mm)
Freins ar : disques ventilés (300 mm)
Vitesse maximale : 190 km/h
0 à 100 km/h : 7,6 s
Capacité du réservoir : 61litres
Consommation moyenne en ville : 14,7 l/100km
Consommation moyenne sur autoroute : 9,8 l/100km
Consommation moyenne : 12 l/100km
Volume du coffre : 348 litres
Poids : 1580 kg
Ford A Sedan Tudor (1930-1932)
(Parade de Caux-Rétro, Caudebec-en-Caux, Seine-Maritime, juillet 2015)
Parmi les 18 carrosseries que compte la Ford A, on trouve cette Sedan Tudor, soit une berline deux portes, qu'on nommerait coach aujourd'hui. Elle se distingue par son toit bicolore et un intérieur plus soigné. Vendue $550 à l'époque (soit $8000 aujourd'hui), elle a été produite à 200 000 exemplaires rien que pour l'année 1928 et est la version la plus diffusée de toutes.
En 1930, la calandre est modifiée et présente un nez plus fin et une grille de radiateur plus distinguée (notre modèle). Sa production cesse en 1931 au profit de la Ford B mais certaines usines continuent jusqu'en 1932. Au final, en un peu moins de 5 ans, Ford aura réussi à écouler 4 800 000 voitures !
Ford F-150 XL (1992-1997)
(Barneville-Carteret, Marche, mai 2015)
Depuis 1948 et le Ford F-1, Ford dispose d'une gamme complète de véhicules pouvant être habillés en pick-up, en châssis cabine ou même en véhicule commercial, avec des capacités de chargement oscillant de la demi-tonne à 3,5 tonnes. Depuis 1948, cette gamme connaît un succès phénoménal et la voiture a été la voiture la plus vendue aux USA depuis 1986. On estime aujourd'hui que c'est sans doute la voiture la plus vendue au monde (mais quid de la Toyota Corolla ?) et que la Série-F génère à elle seule la moitié des bénéfices de Ford !
En 1992, la Série F en arrive à la 9è génération. Les formes se sont arrondies pour correspondre mieux à leur époque et l'aérodynamique entre quelque peu en jeu. On retrouve quelques similitudes avec les traits de l'Explorer. L'intérieur a aussi été complètement repensé, et l'on retrouve l'intérieur d'une voiture ordinaire, en s'éloignant des conceptions originelles de l'utilitaire, spartiate et fonctionnel.
Les motorisations ont également avancé. L'accès de gamme s'effectue avec un 6-cylindres de 4,9 litres et 150 ch. On passe ensuite au V8 Windsor, en version 5 litres (185 ch) ou 5,7 litres (210 ch). Plus haut, le 460 de 7,5 litres offre 240 ch. En Diesel, des V8 de 7.3 litres offrent 185 ch en version atmosphérique, 190 ch en version turbocompressée, pius 210 ch en 1995 avec la verion Powerstroke.
Au fil des années, la popularité de la Série F ne se dément pas. Ford vend chaque année près d'un million de Série F rien qu'aux USA. Sur nos routes, on en voit de plus en plus mais, si la voiture en est à la 13è génération sur le marché américain, l'Europe dispose plutôt du Ford Ranger qui, bien que très ressemblant, est un tout-terrain. Aujourd'hui les motorisations sont nettement plus raisonnables en termes de cylindrée et les puissances sont comparables à ce qui se fait à l'époque. Pour autant, il est possible d'aller jusqu'à 411 ch !!
Ford Mustang 289 Coupé Hardtop (1964-1966)
(Duclair, Seine-Maritime, juillet 2014)
(Expo-Rétro, Pavilly, Seine-Maritime, mai 2014)
Née le 17 avril 1964, la Ford Mustang est l'une des "incarnations" du rêve américain. Cette voiture construite à l'intention des baby-boomers est vouée au plaisir : décapotable ou coupé, moteur puissant, c'est l'anti-familiale. Le projet "Pony" est au départ conçu pour un coupé deux places. Mais les soucis d'économie vont porter le projet vers les bases de la Ford Falcon. La Mustang est alors dotée en accès de gamme d'un 6 cylindres de 2.8 litres (Moteur T : 120 ch). Le premier V8 est de 4.2 litres (260 ci) et 164 ch (Moteur F). En haut on trouve un V8 de 4.7 litres (289 ci) qui développe 220 ch (moteur D) ou 271 ch (moteur K) selon le type de carburateurs choisi.
Il y a d'emblée deux versions : coupé hardtop (nos modèles) et cabriolet. Le coupé "fastback" (ici en modèle 1969) n'est disponible qu'à partir de 1965. La Mustang a ceci de particulier que le nombre des options est tel qu'il est presque impossible d'en trouver deux identiques. Particularité de la Mustang, elle n'arbore aucun logo Ford mais un cheval au galop (un mustang) qui semble traverser la calandre.
Dès le premier jour de commercialisation, la Mustang fait un carton. 22 000 ventes pour la seule première journée ! Elle écrase littéralement les scores de vente de la Plymouth Barracuda qu'elle vient contrer. Elle est très vite popularisée par de nombreux films, y compris en France avec en premier lieu le "Gendarme de Saint-Tropez". Le numéro de châssis de la voiture utilisée porte le n° 145 et c'est la première voiture importée en Europe. Elle été fabriquée le premier jour de la production à l'usine de Dearborn, dans la banlieue de Detroit, Michigan. Un autre film rend célèbre la Mustang : "Un homme et une femme" de Claude Lelouch.
Le 13 juillet 1964 est lancé le millésime 1965, même si elle est présentée depuis l'origine en "millésime 1965". Mais le réagencement du tableau de bord pour l'éloigner de la Ford Falcon permet aux passionnés d'identifier les "1964 ½". Elle gagne aussi un alternateur en remplacement des deux dynamos. La Mustang GT fait son entrée, avec son pack d'équipements spéciaux.
Au passage, la liste des moteurs s'allonge. Le moteur F disparaît et un moteur C à carburateur double corps fait son entrée avec une cylindrée de 289 ci (4,7 litres) et 200 ch. La mustang est toutefois le plus souvent vendue avec le V8 289 ci dans la configuration HP (High Performance) du moteur K à carburateur quadruple corps (culasse revue, taux de compression augmenté, pipes d'admission modifiées) qui lui fait porter la puissance à 271 ch. La version HP est alors équipée d'une boite manuelle à 4 rapports contre 3 seulement à la version "ordinaire". Entre les deux, un moteur A avec culasse ordinaire et carburateur double corps propose 225 ch, boite 4 rapports (moteur A).
C'est alors que d'autres préparations sont proposées telles que la K-Code (271 ch), Shelby GT-350 (306 ch), GT-350R (350 ch) et GT-350R Paxton (380 ch), Avec sa taille menue (pour les USA), son moteur V8, elle devient rapidement la terreur des courses d'accélération, ce qui engendrera la lignée des Muscle-cars. Viendront ensuite les Mach 1, Boss, Shelby, entre autres.
En 1966, les changements sont minimes : nouvelle modification du tableau de bord pour l'éloigner encore plus de la Ford Falcon.
Le succès est tel que la Mustang est vendue à 417 000 exemplaires au bout d'un an, plus de 680 000 exemplaires pour la seule année 1965 et franchit le cap du million en mars 1966. Le coupé se vend à lui seul à plus de 500 000 exemplaires par an ! Il faut préciser qu'elle est proposée à 2370 $ pour le coupé hardtop (hors option) en 1965, soit 10 $ de moins qu'une Coccinelle !!
Mais comme toujours aux USA à cette époque, les modèles évoluent vite. Pour 1967, une première évolution fera croître la Mustang (voir ici un cabriolet 1967), tant en dimensions qu'en mécanique. Il y a encore des changements pour 1968, encore en 1969, 1970. En 1971, la Mustang est profondément remaniée et ce n'est pas une réussite esthétique. Il y aura ensuite la Mustang II, plus réduite et plus raisonnable, la Mustang III complètement aseptisée, la Mustang IV qui revient mollement vers ses origines, et la Mustang V qui opère une résurrection dans une configuration aussi plaisante esthétiquement que puissante. Actuellement, la Mustang VI continue d'écrire la légende et vient de franchir le cap des 10 000 000 de voitures fabriquées !!
Fiche technique :
Moteur : V8 à 90°, essence
Emplacement : longitudinal, avant
Puissance fiscale : NC
Cylindrée : 4727 cm3
Alésage x course : 101,6 x 72,9 mm
Taux de compression : 10:1
Vilebrequin : 5 paliers
Puissance maximale : 225 ch à 4800 tr/min
Couple maximal : 42,2 mkg à 3200 tr/min
Distribution : arbre à cames central
Nombre de soupapes : 16
Alimentation : carburateur double corps
Type de transmission : propulsion
Boite de vitesse manuelle à 4 rapports
Direction à recirculation de billes (4,5 tours)
Suspension av : roues indépendantes, ressorts hélicoïdaux
Suspension ar : essieu rigide, ressort à lame
Longueur : 461,3 cm
Largeur : 173,2 cm
Hauteur : 129,8 cm
Empattement : 274,3 cm
Voie av : 142,2 cm
Voie ar : 142,2 cm
Garde au sol : 13,2
Pneus av : 6.50 x 13
Pneus ar : 6.50 x 13
Freins av : tambours (254 mm)
Freins ar : tambours (254 mm)
Vitesse maximale : ? km/h
Capacité du réservoir : 61 litres
Poids : 1340 kg
(Caudebec-en-Caux, Seine-Maritime, mars 2013)
Ford 48 (1935-1946)
(Caux-Rétro, Allouville-Bellefosse, Seine-Maritime, juillet 2014)
Alors que Ford vient de fabriquer la 20 millionième voiture de son histoire, une Ford A, l'année 1931 montre que ce modèle donne des signes d'essoufflement. Les ventes ne sont plus que le tiers de ce qu'elles étaient trois ans plus tôt, même s'il s'est encore vendu 500 000 Ford A cette année.
Mais la concurrence est féroce et Chevrolet, l'éternel rival, vient de démarrer la production d'une voiture à moteur 6 cylindres en ligne, culbuté. Henry Ford prend une décision alors totalement insensée et déclare qu'il arrête la production de 25 de ses 36 usines américaines pour réfléchir à un nouveau projet. Pendant ce temps là, l'usine de Cologne a été inaugurée l'année précédente.
Depuis 1928, Ford a lancé un projet de moteur V8. Jusque-là, ils sont réservés aux Lincoln, voitures de prestiges plutôt chères. Ford réunit trois de ses meilleurs ingénieurs, dans son laboratoire qui copie celui de son ami Thomas Edison. Il déclare que la réunion est extrêmement secrète, mais qu'il n'y aura plus de 4-cylindres chez Ford et qu'il va damer le pion à Chevrolet en passant au V8.
Mais la fabrication d'un V8 est complexe car elle implique de couler trois pièces de fonderie et de les assembler ensuite. Le coût est très important, ce qui explique que ce type de moteur est alors réservé aux véhicules de prestige. Mais Ford veut trouver un système pour couler le bloc d'une seule pièce. Charles Sorensen, chef des méthodes, assisté du métallurgiste C. Harold Wills parviennent à developper le procédé dans un temps record.
La décision de lancer la Ford V8 est prise le 7 décembre 1931 et la première Ford A équipée d'un moteur V8, type 18, tombe des chaînes le 9 mars 1932. Le 2 avril 1932, jour de la présentation officielle, cinq millions de visiteurs se déplacent en concession ce qui vaut 175 000 bons de commande enregistrés. Il n'y a pas moins de 14 carrosseries disponibles, sans compter les différents niveaux de finition. La voiture connaît quelques petits problèmes de refroidissement, ce qui lui vaudra l'augmentation du nombre de fentes dans la calandre, puis des deux pompes à eau. Le V8 de 3.6 litres (221 ci) procure seulement 65 ch, mais une souplesse qui n'a d'égale que le silence de fonctionnement. Le V8 gagne 10 ch en 1933. Quant à la version 4-cylindres, elle reste disponible jusqu'en 1932.
La carrosserie est renouvelée en 1934 et adopte une ligne plus moderne avec des ailes plus galbées, un nez plus aérodynamique, Mais on retrouve toujours les marche-pieds et les ailes renflées à l'arrière. Quant au V8, il parvient à 85 ch avec un carburateur double corps.
En 1935, la Ford 40 devient Ford 48. La carrosserie est encore plus moderne, plus arrondie plus tendue vers l'avant, ce qui fait gagner beaucoup d'espace à bord. Le mouvement vers l'avant a été rendu possible en installant le ressort à lames devant l'essieu avant.ce qui a permis d'avancer le radiateur. La voiture grandit en largeur, et il y a encore 8 carroseries différentes. La production démarre en même temps à Cologne et en février à Strasbourg, dans l'entreprise construite par Ford. Les carrosseries fabriquées par Chausson sous licence Budd, sont assemblées à Strasbourg puis commercialisées par MatFord, selon le principe de l'association qui vient de naître. La 48 y sera produite jusqu'en septembre, remplacée par la MafFord Alsace V8-72 sur la ligne de production.
Notons que le modèle présenté arbore les attributs de la Ford V8 1937, à l'exception des phares qui ne sont pas encastrés.
Ford T (1922-1925)
(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2013)
Modèle 1924 :
(Retro-en-Caux, Doudeville, Seine-Maritime, juillet 2009)
A l'automne 1922, la Ford T change à nouveau après la première mise à jour de 1917. Le nouveau modèle 1923 propose quelques changements esthétiques d'une part et quelques carrosseries supplémentaires.
L'introduction d'une conduite intérieure à quatre portes est sans doute la nouveauté la plus attendue (Fordor). De même, un coupé fermé (Tudor) est également mis en production. Détail amusant, il existe également une version "center door sedan", à porte centrale. On entre dans l'habitacle par une porte située au milieu de la carrosserie ce qui oblige le conducteur à se faufiler entre les deux sièges avant pour atteindre le volant. Cette version sera abandonnée à la fin de l'année 1923. En revanche, le roadster est plus que jamais au programme puisqu'il est l'entrée de gamme. Mais bien d'autres versions existent comme les Torpedo 2 (runabout, modèle noir) ou 4 places (Touring, modèle blanc), le pick-up, la 8 places, etc.
En juin 1923, le toit est réhaussé mais cette modification passe inaperçue par l'élargissement de l'habitacle. On note également l'inclinaison du pare-brise qui jusque là était vertical. Pour les modèles à conduite intérieure, un démarreur électrique est disponible en série.
A partir de 1922, Ford produit plus d'un million de T dans l'année dans différentes usines des Etats-Unis (Détroit, Minneapolis, Los Angeles, San Francisco, Dallas, mais aussi trois usines dans l'Ohio, d'autres en Alabama, Michigan, Missouri, etc), et à travers le monde (Argentine, Australie, Brésil, Angleterre, Allemagne, Espagne, Japon, Chili, etc). Pour 1923, la production atteint son point cuminant à plus de 2 millions d'exemplaires écoulés sur la planète. Si bien qu'en 1925, Ford produit 44 % de la production mondiale !
L'extrême standardisation de la Ford T a été à la fois son point fort et son point faible. Son point fort est évidemment son prix très faible ($290 en 1923 pour un Runabout) qui a rendu la voiture accessible à des classes populaires. Mais le point faible provient du fait qu'au cours de sa carrière, elle n'a pas connu tellement d'évolution technique. Le moteur s'est certes amélioré au fil des années, mais c'est toujours un antique bloc en fonte coulé dans la masse, à soupapes latérales, échappement et admission du même côté. Quant à l'utilisation de la boite de vitesses à trains planétaires, la pédale centrale sert à partir en marche arrière et celle de droite contrôle un frein sur la transmission. En tirant le levier de gauche, on ramène d'abord la pédale de gauche au point mort, puis on freine sur les roues arrière. Un système très archaïque.
Pendant ce temps, la concurrence progresse et rogne des marchés, si bien qu'en 1926, Ford ne représente plus que 36 % de la production. Entre temps, en 1924, la 15 000 000è T est tombée des chaînes. Ford renouvelle alors une dernière fois la T en 1926 avant de passer à la Ford A en 1927.
Pour en savoir plus (en anglais) : www.mtfca.com
Ford Fairlane 500 Galaxie convertible 1959
(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2013)
(Duclair, Seine-Maritime, juillet 2008)
En 1959, la Ford Fairlane 500 est le sommet de la gamme Fairlane. Mais au cours de l'année, Ford vient rajouter un nouveau niveau avec la Ford Fairlane 500 Galaxie. Elle est autant badgée Fairlane 500 Galaxie (modèle bleu) que Galaxie tout court (modèle pêche). Elle vient se glisser sous la Ford Thunderbird.
La Galaxie se distingue de la Fairlane par le dessin du montant arrière plus proche de celui de la Thunderbird que de celui de la Fairlane, à l'exception de la "Sunliner" (nos modèles) qui désigne le cabriolet et ne dispose donc pas de montant arrière. Il existe aussi la Skyliner, avec toit amovible façon coupé-cabriolet actuel. Mais ce système occupe beaucoup de place si bien que le coffre est totalement dédié au toit replié, et que la Skyliner n'est qu'une deux-places quand toutes les autres versions sont des 6-places. Il engendre aussi un surcoût de près de $500, soit environ 20 % du prix de la Sunliner. Aussi la Sunliner s'est écoulée à 45 868 unités contre seulement 12 915 pour la Skyliner. Parmi les autres carrosseries, on trouve comme d'habitude les berlines et les coupés avec ou sans montant central.
En plein âge d'or de l'automobile américaine, le style flamboyant de la fin des années 50 est ici à son apogée. Bardée de chromes, longue comme un jour sans pain, son arrière se termine par deux ailes longues et profilées qui sont soulignées par une peinture deux tons en option. Le Kit Continental en option amplifie encore l'effet.
Ford semble aussi se soucier de la sécurité des passagers en introduisant en option les ceintures de sécurité, le tableau de bord rembourré, la sécurité enfant pour les portes arrière. Le frein à main est remplacé par une pédale.
Elle est motorisée par un "petit" 6 cylindres en ligne de 3,7 litres ou par des V8 de 4,5 à 5,8 litres, une boite automatique à deux ou trois rapports, ou une boite manuelle à 3 rapports, plus rare. La Skyliner n'était disponible qu'avec le V8. Avec le moteur 352 ci (5,8 litres), la Galaxie dispose de 300 ch SAE. Le modèle bleu est équipé du moteur 332 ci, (5,4 litres) et dispose de 225 ch SAE
Dès 1960, elle sera remplacée par une nouvelle version, puis une autre en 1965, et 1969. Sa carrière s'achève en 1974 pour laisser la place à la Ford LTD.
Ford T (1917-1922)
(Caux-Rétro, Allouville-Bellefosse, Seine-Maritime, juillet 2013)
(Caux-Retro, Allouville-Bellefosse, Seine-Maritime, juillet 2012)
Pour l'année 1917, Ford annonce de profonds changements sur son modèle phare, la "T". Le but est bien évidemment de baisser le prix de la voiture et d'augmenter les ventes.
Le principal changement saute aux yeux : la "T" n'est plus perchée aussi haut, comme si tout avait été posé en vrac sur le châssis. De fait les proportions de la voiture ont été revues et bien des pièces modifiées. Les dimensions du radiateur, les formes arrondies des ailes, la position des phares, tout participe à affiner la ligne.
D'un point de vue mécanique, il y a peu d'évolution. Le quatre cylindres de trois litres officie toujours sous le capot, même si le refroidissement a été amélioré, le taux de compression diminué. On retrouve toujours le système complexe de pédales et de leviers autour du volant.
Vendue principalement en noir, la "T" voit ses ventes encore augmenter à partir de 1917. Malgré un creux en 1918, les ventes passent le million d'exemplaires en 1920 et atteignent frôlent les 2 millions en 1921 !
Mais les modifications sont également internes à Ford. Car Henry Ford souhaitait entrer dans un cercle vertueux consistant à réinjecter les profits pour investir et améliorer encore les outils. Cependant un procès avec ses associés le condamne en 1919 à distribuer des dividences à compter d'août 1916, rétroactivement avec un taux d'intérêt de 5 %. Henry Ford n'étant pas homme à céder facilement entreprit une série de manoeuvres destinées à retrouver les coudées franches. C'est ainsi qu'il racheta les parts de ses associés en empruntant 75 millions de dollars (soit environ 930 millions de dollars en 2014). Ford choisit alors de continuer à développer la "T", quand ses partenaires restant lui soufflaient à l'oreille de passer à une nouvelle voiture. Mais la Ford T sera produite encore jusqu'en 1927 avec une évolution en 1923. Ce sera ensuite au tour de la Ford "A".
Pour en savoir plus (en anglais) : www.mtfca.com
Ford Mustang 1969 convertible
(On the road, Croix-Mare, Seine-Maritime, juin 2013)
En 1969, la Mustang est encore modifiée. On retrouve les mêmes modifications que le modèle le plus vendu cette année-là : la Sportsroof.
Parmi les 299 824 Mustang vendues en 1969, seuls 14 746 cabriolets ont été écoulés.
La Mustang est retouchée en 1971 (ici une Mustang Grandé) puis encore en 1974 pour l'arrivée de la Mustang II.