03 janvier 2023

Cadillac Seville (1992-1997)

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(Saint-Aubin-sur-Mer, Calvados, février 2016)

Depuis 1975, la Cadillac Seville est censée répondre aux attentes d'une clientèle lassée du concept original de Cadillac "Big is better'. Face à la concurrence de Rolls-Royce, Mercedes ou BMW, Cadillac perd du terrain avec les DeVille, Fleetwood ou Eldorado. La Seville arrive avec des dimensions plus conformes aux standards européens avec pour mission de faire revenir la clientèle dans le giron du constructeur américain toujours convaincu de rester la référence en matière de luxe automobile. Las, en dépit de ventes satisfaisantes sur le sol américain, le succès de la Seville, voiture la plus chère de la gamme, est en demi-teinte. Loin de toucher sa cible, la Seville a plutôt séduit une clientèle de fidèles et âgés clients de la marche.

En 1980, la seconde génération tente de moderniser la ligne avec un audacieux arrière mi-fastback mi-berline. L'idée était de casser les codes du marché et d'arriver avec une image "branchée", plus éloignée du clacissisme de Cadillac. Mais la fâcheuse habitude de la marque de faire des véhicules qui partagent les mêmes calandres, qui ont des silhouettes qui se ressemblent ne fera pas oublier que la Seville est une Cadillac. A la fois originale pour son arrière et "vintage" pour sa ligne générale, la Seville est en outre pénalisée par ses moteurs de moins en moins performants quand les moteurs des concurrentes européennes ne cessent de progresser. Les V8 de moins de 150 ch font peine face aux 6-en-ligne bavarois de BMW, aux V8 anglais ou allemands de Rolls ou Mercedes. Série la plus originale de la lignée, la Cadillac Séville de deuxième génération sera loin d'égaler son ainée.

Avec la troisième génération, Cadillac tente de moderniser complètement la ligne. D'abord les dimensions sont en nette baisse, et les arrondis tentent assez maladroitement de sortir des habitudes de la marque. Le résultat est très mitigé et on dirait qu'il s'agit d'un modèle précédent qui aurait fondu au soleil. Mécaniquement, elle se mue en traction et le V8 est posé transversalement, à l'instar de l'Eldorado. Malgré de nombreuses nouveautés, cette génération aura encore moins de succès que la précédente. Son prix en très nette hausse ne parviendra pas à compenser un style qui fond la voiture dans la masse sans qu'on parvienne directement à distinguer la Seville d'autres voitures du groupe General Motors.

En 1992, la Seville revient pour une quatrième génération (notre modèle). Cette fois, elle arrive avec un style assez personnalisé et correspondant à des caractéristiques européennes, notamment l'arrière. Même si la voiture n'a plus le style flamboyant des Cadillac d'autrefois, on peut concéder que cette version se distingue de la masse. Pour autant, ses dimensions la classent dans les limousines de luxe avec un empattement de 280 cm et une longueur de 5,18 m, soit 6 cm plus longue qu'un BMW 750 iAL (voir une 730i E32) et 4 cm de moins qu'une Mercedes W140 limousine ! Et si les deux allemandes sont dotées de V12, la Cadillac ne proposera un V8 tout alu mutlti-soupapes qu'à partir de 1993 (modèle 1994). Baptisé Northstar, il offre 32 soupapes et selon la cylindrée choisie sa puissance peut culminer à 300 ch (notre modèle).

On ne discutera pas le confort ou le niveau d'équipements de la Cadillac, mais en termes de performances elle peine à soutenir la comparaison. Le V8 associé à une boite automatique à 4 rapports fait pâle figure. Certes les accélérations sont fortes à basse vitesse, mais les reprises et la vitesse de pointe ne sont pas du tout à la hauteur. Les européennes sont nettement plus performantes et leur tenue de roueer leurs qualités routières sont nettement supérieures. De même, la qualité de fabrication, la noblesse des matérieux plaide pour les européennes. Si bien que les ventes de Seville, quoique en hausse par rapport à la version antérieure, ne sont pas non plus au niveau espéré. Elle est remplacée en 1997 par une cinquième génération et sera relevée en 2005 par la Cadillac SLS.

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18 septembre 2022

Cadillac Eldorado convertible 1975

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2015)

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2013)

En 1975, la Cadillac Eldorado obtient les traditionnelles nouveautés annuelles. Si la ligne varie très peu et l'arrière reste presque identique au modèle précédent, on note toutefois la disparition des jupes d'ailes des roues arrière tandis que la courbure de l'aile a été accentuée. Sur le coupé, on remarque l'agrandissement de la vitre de custode.

C'est l'avant que la différence est la plus marquée avec l'arrivée de phares carrés. Les clignotants quittent le bout de l'aile pour venir se glisser dans le pare-choc avec le feu de position. La grille de calandre revient à un maillage plus large du type "coupe-frites".

La puissance du V8 de 8,2 litres (500 ci) a encore diminué pour parvenir à la plus faible puissance de la Cadillac, avec 190 ch SAE à peine. Autant dire que pour remuer les 2410 kg de ce long cabriolet (5,69 m), c'est un peu juste. Mais pour rouler à 55 mph sur les routes américaines, c'est amplement suffisant. La puissance du gros V8 remontera à partir de 1976 (218 ch) et en 1977, avec la disparition du cabriolet, il sera remplacé par un V8 de 425 ci (7 litres) de 180 ch, voire 195 ch avec une injection électronique.

En 1976, la Cadillac Fleetwood Eldorado (puisque c'est son nom officiel depuis que sa production a été transférée sur la même ligne que la Fleetwood en 1965) est produite en cabriolet pour la dernière année. C'est aussi l'arrivée de la Cadillac Seville.

22 août 2022

Cadillac XLR (2004-2009)

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2015)

Si Cadillac a toujours proposé des coupés et des cabriolets dans sa gamme, que ce soit avec la Serie 62 ou avec l'Eldorado, il se trouve que le marché des années 1990 est plus tourné vers le roadster deux places. Or, avec son R129, Mercedes écrase toute la concurrence, quel que soit le marché. Et quant à General Motors, ses parts de marché fondent à vue d'oeil, attaquée par d'autres arrivants ambitieux. Une première réaction a été l'arrivée de l'Allanté, un modèle assez peu convaincant, tant par un design fade pourtant signé Pininfarina, et des mécaniques trop faibles pour rivaliser. Finalement l'Allanté est stoppée après 21 000 unités produites, sans doute le score le plus faible de Cadillac depuis la guerre.

Dix ans plus tard, Cadillac revient sur le segment où Mercedes règne en maître avec son R230, malgré les attaques de Lexus avec la SC430 ou encore Infinity, entre autres. Cadillac vivote alors sur son marché intérieur et n'a plus l'aura d'autrefois où la marque américaine rivalisait avec Rolls-Royce pour son luxe. Désormais, il faut radorer le blason et offrir des prestations à la hauteur de la concurrence. Et c'est justement le R230 qui va servir de référence.

La première exigence sera de concevoir un toit amovible rétractable comme la Mercedes (un procédé inventé par Georges Paulin dans les années 30 avec la 601 Eclipse). Le design est un peu taillé à la hache, mais n'est pas dénué de dynamisme. On est loin, très loin, des excentricités des années 60 mais les exigences d'aérodynamique, de sécurité, des coûts de production ou même des consommateurs ont eu raison de l'originalité des créateurs. La XLR (entre temps Cadillac a adopté une nouvelle nomenclature assez peu agréable) est conventionnelle, convenue.

Mais ce qu'on attend aussi d'une Cadillac, c'est un équipement complet. Et de côté là, il ne manquera rien. En 2004, on trouve un GPS avec un écran tactile, un changeur de CD (le mp3 n'est pas encore arrivé dans les voitures), un système Audio Bose, des sièges baquets réglables électriquement et qui sont chauffants et refroississants avec mémoire de position, régulateur de vitesse, ets, etc... On trouve pour la première fois l'affichage tête-haute et la seule option est la peinture métallisée.

Pour rivaliser avec la Mercedes, il faut non seulement un équipement et une qualité de finition hors de reproches, mais il faut aussi un moteur et un comportement à l'avenant. Pour le moteur, General Motors a choisi d'installer d'emblée le V8 Northstar qui était arrivé trop tard dans l'Allanté. D'une cylindrée de 4,6 litres, il propose 326 ch, soit 20 ch de plus que le SL 500 de Mercedes. Le châssis est partagé avec la Corvette C6 avec un moteur central avant, c'est à dire derrière les roues avant, ce qui favorise l'équilibre. Côté comportement, General Motors est allée puiser dans une nouvelle technologie avant-gardiste : la suspension avec amortisseurs magnéto-rhéologiques. Avec un capteur du déplacement des roues par rapport à la carrosserie, le système envoie du courant dans un amortisseur comportant un liquide répondant au magnétisme. La réactivité de l'électronique permet d'ajuster l'amortissement en temps réel et permet d'effacer les inégalités de la route au profit du confort et de l'antiroulis.

Ainsi configurée, associée à une boite automatique à 5 ou 6 rapports, la voiture permet une vitesse de pointe de 269 km/h et un 0 à 100 km/h de 5,9 secondes, soit mieux que la Mercedes. Sur le papier, tout est là pout réussir.

Mais sur le marché de l'automobile, regagner des places perdues est difficile, très difficile. Et finalement, entre 2003 (aux USA, 2004 en Europe) et le 31 mars 2009, Cadillac ne vendra que 15 460 exemplaires de la XLR  au prix de 86 000 $ !! Et si vous cherchez une XLR en France, il n'y en a eu que 25 !!

Fiche technique :

Type du moteur : V8 ouvert à 90°, essence
Bloc : aluminium
Culasse : aluminium
Emplacement : longitudinal, avant
Puissance fiscale : 24 CV
Cylindrée : 4565 cm3
Alésage x course : 93 x 84 mm
Taux de compression : 10,5;1
Puissance maximale : 326 ch à 6400 tr/min
Régime maximal : 6700 tr/min
Couple maximal : 42,8 mkg à 4000 tr/min
Distribution : 2 doubles arbres à cames en tête; admission variable en continu
Nombre de soupapes : 32
Alimentation : injection
Type de transmission : propulsion
Boite de vitesses boite automatique à 5 ou 6 rapports
Direction à crémaillère, assistée
Diamètre de braquage : 11,9 m
Suspension av : roues indépendantes, doubles triangles, amortisseurs magnéto-rhéologiques
Suspension ar : roues indépendantes, doubles triangles, amortisseurs magnéto-rhéologiques
Longueur : 451,4 cm
Largeur : 183,6 cm
Hauteur : 128 cm
Empattement : 268,5 cm
Voie av : 158 cm
Voie ar : 158 cm
Garde au sol : 16,8 cm
Pneus av : 235/50 ZR 18
Pneus ar : 235/50 ZR 18
Freins av : disques (325 mm)
Freins ar : disques (305 mm)
Vitesse maximale : 269 km/h
0 à 100 km/h : 5,9 s
Capacité du réservoir : 68 litres
Consommation moyenne : 12,5 l/100km
Volume du coffre : 125 litres
Poids : 1653 kg

12 juillet 2022

Cadillac Eldorado Biarritz 1981

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2015)

La dixième génération de Cadillac Eldorado surprend par ses nouvelles dimensions. Apparue en 1979, elle perd 50 cm en longueur et son poids baisse de 445 kg !! L'Eldorado subit à son tour le mouvement de réduction des masses et des puissances entrepris par la plupart des constructeurs depuis la fin des années 70.

Du point de vue du style, la voiture reste un long véhicule de 5,18 m avec un long capot avant bien rectiligne. L'arrière est coupé et la vitre arrière est presque verticale. Conçue sur la même plateforme que les Oldsmobile Toronado et Buick Riviera, elle profite d'un agencement qui en définitive lui permet de conserver les dimensions intérieures de la génération précédente, et ce, grâce à une transmission aux roues avant et une suspension arrière repensée.

Pour les moteurs, c'est aussi la cure d'amigrissement. Le V8 de 5,7 litres ne procure plus que 170 ch pour ce coupé de 1800 kg, puis peu à peu, perdra encore de la puissance pour n'atteindre que 140 ch en 1981 ! Pire, ce moteur a été converti en Diesel et ne propose que 120 maigres chevaux. Il est réputé peu fiable, la culasse ayant du mal à résister au taux de compression d'un Diesel. Par ailleurs, les américains n'étant pas habitués au préchauffage d'un Diesel ont parfois endommagé leur moteur...

Pour 1981, la Cadillac Eldorado reçoit une nouvelle calandre au maillage plus serré. Toujours par souci d'économie d'énergie, Cadillac a également conçu un V8 de 6 litres modulable. Baptisé V8-6-4, le moteur n'allume que le nombre de cylindres utile à l'effort demandé par le conducteur. Mais ce système s'est révélé peu fiable. Le Diesel est modifié pour devenir plus résistant mais tombe à 105 ch. Enfin, pour la première fois de son histoire, Cadillac va proposer un V6, emprunté à Buick, de 4,1 litres et 125 ch. Ces moteurs sont abandonnés dès l'année suivante pour un nouveau V8 HT4100. Ce moteur Haute Technologie disposait d'un bloc alu et d'une culasse en fonte. Avec 125 ch, il est dépassé par le poids de la voiture.

Le package Biarritz est apparu en 1976. Il regroupe des options qui permettent à la Cadillac de flirter avec le très haut de gamme. On peut le reconnaître au toit vynile arrière, façon Landau. Les sièges en cuir sont capitonnés, la moquette est épaisse et l'équipement des plus complets. On peut obtenir le toit ouvrant en option.

Cette génération de la Cadillac Eldorado sera remplacée en 1985 par une onzième. Par souci d'économie, elle va devenir une sorte de coupé de la Cadillac Séville et connaître une chute des ventes assez spectaculaire.

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13 octobre 2021

Cadillac Sedan HardTop 1957 Kit Continental

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2015)

En 1957, la Série 62 de Cadillac connaît une notable évolution. Si l'aspect général ne change pas, de nombreux détails évoluent par rapport à 1955 ou 1956.

La calandre n'est plus entourée d'un bourrelé et est nettement agrandie. Deux phares ont fait leur apparition sous le pare-choc. Les tampons sont légèrement déplacés et le "visage" de la voiture s'en trouve plus agressif. L'écusson a été modifié, il est désormais en deux parties, sur le capot.

A l'arrière, les feux sont déplacés en bas de l'aile, l'un rouge l'autre blanc. La porte du coffre est redessinée et tombe de manière plus abrupte.

Latéralement, c'est la ligne de la porte arrière qui constitue la plus grosse modification. Un appendice remonte vers la custode pour fermer la ligne et donner un air de coupé à cette énorme six places. Car les banquettes sont très larges et très profondes. Elles permettent de s'asseoir sans difficulté à trois de front autant à l'avant qu'à l'arrière.

Le gros V8 de 6 litres est gavé par un carburateur quadruple corps. Il affiche alors 300 chevaux (SAE), de quoi accélérer très fort. Cette puissance a été permise par l'accroissement du taux de compression à 10:1. La vitesse de pointe culmine toujours à 150 km/h en raison d'une boite automatique à 3 rapports assez courts. Le poids de la voiture, 2089 kg, impose des freins assistés. La puissance fiscale est alors de 37 CV en France !

Construite à plus de 32000 exemplaires en 1957, la "série 62" évoluera légèrement en 1958 puis de manière très importante en 1959, laissant la place à une nouvelle génération.

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2008)


10 décembre 2017

Cadillac Coupé De Ville 1955

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2013)

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(Caudebec-en-Caux, Seine-Maritime, mars 2014)

En 1954, la Cadillac "Series 62" est à nouveau redessinée. Les traits semblent plus doux et la calandre affiche une grille au maillage très serré. En 1955 (notre modèle) la calandre est encore revue et parvient à un dessin fort équilibré. A l'arrière, les ailes saillantes s'élèvent d'année en année et ne sont encore que des embryons par rapport aux années suivantes. On note un double échappement incorporé dans le pare-choc.

La "Series 62" est évidemment le modèle le plus diffiusé de Cadillac à côté de la Fleetwood et de la limousine Fleetwood Special. Elle se décline en plusieurs carrosseries : Sedan, Sedan Export, Coupé Hardtop, Coupe De Ville, Convertible. Tout en haut de la gamme, l'Eldorado dispose d'élements de carrosserie spécifiques.

Toutes ces voitures sont animées par un moteur unique, un V8 de 5,4 litres (331 ci) qui développe 250 ch (SAE) à 3600 tr/min. Seule l'Eldorado dispose d'une version de 270 ch grâce à deux carburateurs quadruple corps Rochester (contre un seul quadruple corps Carter), un option pour les autres. Toutes disposent d'une boite automatique Hydramatic à 4 rapports. Le confort peut être augmenté au rayon des nombreuses options : radio et antenne, chauffage et ventilation, freins assistés, sièges réglables électriquement, sièges aujstables en hauteur, vitres électriques, air conditionné, pneus à flancs blancs, Autronic Eye (allumage automatique des phares), etc...

En 1955, Cadillac vend 140 777 voitures. Les deux plus vendues sont evidemment la Sedan (44 904 unités) et le Coupé De Ville (33 300), juste devant le Coupé Hardtop (27 879 voitures).

Renouvellée en 1956, une nouvelle génération intervient en 1957, puis en 1959, 1961 etc...

Pour en savoir plus :
- Cadillac History
- Trombinoscar

11 octobre 2017

Cadillac Fleetwood Brougham 1978

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2013)

En 1977, la gamme Cadillac est remaniée. La Fleetwood Sixty Special est retirée au profit d'une nouvelle Fleetwood Brougham. Après avoir désigné les finitions ultimes des Cadillac Eldorado, l'appellation Brougham était fournie ensuite à des Cadillac Sixty Special ou des 75.

La nouvelle Cadillac Fleetwood Brougham n'est plus alors le stade ultime du luxe chez Cadillac. Il existe une "Fleetwood Brougham d'Elegance" qui peaufine le luxe à un niveau encore supérieur et, encore au dessus, la Fleetwood Limousine parvient au paroxysme, avec un raffinement sur mesure. C'est la Deville qui fait alors office d'entrée de gamme.

Deville et Fleetwood Brougham partagent d'ailleurs même châssis. La nouvelle génération est atteinte du down-sizing qui touche la production américaine dans le deuxième moitié de la décennie. Les châssis diminuent de presque 30 cm, que ce soit l'empattement ou la longueur totale, et sans que ce soit au détriment de l'espace à bord. L'empattement reste de 3,09 m et la longueur totale de 5,62 m ! Elle pèse 400 kg de moins mais ça fait tout de même 1928 kg à vide ! On est encore loin des grandes berlines européennes.

Le moteur aussi est atteint de down-sizing. Le V8 de 425 ci (7 litres) ne développe plus que 195 ch et sa version à injection descend même à 180 ch. Peu à peu la puissance va diminuer à des niveaux inattendus pour des cylindrées pareilles. En 1979, un V8 Diesel de 5,7 litres (350 ci) provenant de chez Oldsmobile est installé dans la Cadillac et ses 105 ch ne convaincront pas grand monde. Le V8 est diminué à 6 litres (368 ci)  en 1980 pour 145 ch. En 1981, un V6 Buick est disponible (4,1 litres, 252 ci, 125 ch), moteur remplacé par un V8 4,1 litres (250 ci, 135 ch) en 1982 (voir ici un modèle 1984). En 186, un V8 Oldsmobile de 5.0 litres (307 ci, 14 ch) remplace tous les précédents. On note qui si tout la gamme Cadillac est passée à la traction seule la Fleetwood demeure en propulsion.

Le modèle 1978, s'identifie grâce à quelques signes précis : "Sur l'avant de la voiture, la calandre de 1979 a un maillage plus fin, les carrés sont plus petits, et l' inscription Cadillac (côté conducteur) n' est plus détaché mais inséré à la partie supérieurs chromée. Sur l'arrière, les feux reçoivent un logo Cadillac chromé en leur centre. Enfin, en vue de côté, il peut y avoir une partie chromée sous le porte-à-faux arrière en prolongement du bas de caisse."  (Merci à Christophe d'avoir apporté ces précisions en dans les commentaires).

Pour le modèle 1979, le V8 425 ci et ses 195 ch, combinés à une boite automatique aux rapports courts autorise d'effectuer le 0 à 100 km/h en 11,6 secondes et 184 km/h en pointe. Avec un pied léger, les 17 litres au cent sont la norme (13 avec l'injection), et le chiffre monte très vite dans des conditions difficiles ou avec une conduite moins sage.

L'équipement est très riche et on note, en vrac :
- sièges à réglages électriques 6 directions pour conducteur et passager
- allumage des lampes de l'habitacle par appui sur les touches des poignées extérieures, avec extinction temporisée
- volant réglable en hauteur et profondeur
- climatisation
- allumage automatique des phares, avec extinction réglable de 3 à 30 secondes
- essui-glace intermittent réglable de 2 à 20 cycles par minute
- fermeture centralisée, 4 vitres électriques
- régulateur de vitesse
- radio-K7 avec mémorisation programmable et recherche automatique, 4 HP
- ouverture à distance et fermeture électrique du coffre
- amortisseurs gonflables à l' arrière, avec stabilisateur
- 4 freins à disque

En 1986, la Fleetwood Brougham évolue un peu devient tout simplement Brougham, ce qui n'empêche pas la Fleetwood d'exister encore, comme un modèle à part entière, de 1985 à 1996.

28 septembre 2017

Cadillac coupé DeVille 1959

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2012)

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2013)

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(Rétro-and-Caux, Doudeville, Seine-Maritime, juillet 2012)

En 1959, la Cadillac Series 62 change de physionomie et son nouveau profil est directement inspiré par la conquête spatiale. Elle change également de nom en s'appelle désormais Series 6200. Par rapport au millésime 1958, la caisse massive et en rondeurs se mue en une ligne en longueur et lignes tendues, sans pour autant perdre ses ailes effilées à l'arrière. Deux feux logent dans le retrait de cette aile et les extrêmités des pare-chocs qui dissimulent les échappements en dessous prennent l'aspect d'une turbine. La Cadillac est disponible en 13 versions et 7 séries allant de la simple berline 4 portes à la limousine en passant par le coupé et le cabriolet, avec ou sans montant de porte.

Toutes les versions utilisent désormais la même plateforme à empattement de 130 pouces (3,30 m) et le moteur de base est le V8 de 390 ci qui développe 325 ch. La seule variante du moteur est la carburation. Lorsque le carburateur quadruple corps Carter est remplacé par trois carburateurs double corps Rochester, la puissance grimpe alors à 345 ch. Mais ce dernier ne concerne que les séries 6400, 6700 et 6900. L'équipement est des plus complets avec boite automatique, vitres et sièges électriques, direction et freinage assistés, essuie-glaces à intermittence réglable, dégivrage arrière, radio avec antenne électrique rétractable, feux anti-brouillards et la capote électrique.

Le succès ne se dément pas par rapport à la série précédente et ce sont 142 272 voitures vendues cette année-là dont 11 130 cabriolets et 21 924 coupés. Dès l'année suivante, de menues modifications (feux sous le pare-choc et ailes arrières) viendront donner une identité propre au millesime (ici en coupé et en cabriolet).

Pour comprendre la signification des différentes séries : http://www.trombinoscar.com/cadcinquante/index.html (en bas de page)

Pour connaître les variantes et les chiffres de production : http://www.trombinoscar.com/cadcinquante/5912.html.

01 septembre 2017

Cadillac Sedan De Ville 1968

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2013)

En 1967, la gamme Cadillac est une énième fois redessinée (voir ici un modèle 1967). Les lignes se tendent et il n'y a presque plus de courbe. Les phares verticaux et la calandre semblent avoir été projetés en avant. L'arrière ne déroge pas à la tradition et si les ailes saillantes sont toujours présentes, leurs dimensions se réduisent.

En revanche, les dimensions de la voiture ne diminuent pas. La longueur est de 5,71 mètres pour 2,03 mètres de large et un poids de 2145 kg. Mais pour déplacer l'engin, la mécanique General Motors ne se soucie pas de ce genre de considérations. Un V8 de 429 ci (soit 7 litres) procure environ 340 ch, mais il est possible d'opter pour le 471 ci (7,7 litres) qui dispose alors de 375 ch. Cette puissance est obligatoirement associée à la boite automatique Turbo-Hydramatic à trois rapports. Avec un couple de 66 mkg à 3000 tr/min, la lourde berline semble légère et peut s'autoriser une vitesse maximale de 188 km/h. Le freinage reste à tambours, mais une option permet d'équiper la voiture de quatre freins à disques.

Au niveau des équipements, la Cadillac reste à l'avant-garde. Si le correcteur d'assiette reste en option, le régulateur de vitesse, la colonne de direction réglable en hauteur est désormais en série. On ne parle plus des vitres et des sièges électriques, de la direction et des freins assistés, des éclairages divers et variés (boite à gants, coffre, lumière de courtoisie) qui figurent au menu depuis des années.

Pour 1968, La voiture a progressé en sécurité passive ce qui a beaucoup compté pour le dessin du pare-choc et de la calandre. De même, les essuie-glace ont été dissimulés sous la lèvre du capot, non pas pour des raisons aérodynamiques, mais pour eviter des blessures en cas d'accident avec un piéton. Des appuie-tête sont généralisés.

Depuis 1965, le système de séries a été modifié. La gamme se compose d'un modèle de base, Calais, qui reprend la "Series 62". Deux carrosseries sont disponibles : sedan et coupé. Plus haut en gamme, la De Ville (notre modèle), offre des équipements supplémentaires et quatre carrosseries : Sedan (notre modèle), Sedan hardTop, coupé et cabriolet.  Au dessus, la Fleetwood 60 propose un niveau d'équipements encore supérieur mais ne propose que les carrosseries Sedan ou Brougham (avec chauffeur). La Fleetwood 75 passe au niveau supérieur avec un châssis rallongé (Sedan ou Limousine) (voir ici un modèle 1975). Enfin, la Fleetwood Eldorardo est un coupé hardtop luxueux (ici un modèle 1971).

Les De Ville représentent la majorité des voitures vendues, environ 75 % des ventes de Cadillac, dont 35 % pour la seule Sedan Hardtop. Cadillac bat d'ailleurs son record de ventes pour la cinquième année consécutives avec 230 003 voitures vendues.

La ligne des Cadillac est encore revue en 1969 en revenant à des lignes plus conventionnelles et des ensembles de phares horizontaux.

18 juillet 2017

Cadillac Station Wagon 1958

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2013)

Rare exemplaire de Cadillac 1958 en version Station Wagon. Cette carrosserie a surtout été utilisée pour des ambulances ou des corbillards et plus rarement en break familial. Il a été surtout prisé pour la longueur de la soute à bagages.

Il est motorisé par le V8 de 6.0 litres (365 ci) qui, gavé par un carburateur double corps, lui procure 310 ch SAE. Le break sera renouvelé en 1959 et deviendra célèbre grâce au film Ghostbuster.