13 août 2019

Dallas (1987-1998)

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(Yvetot, Seine-Maritime, juin 2015)

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2012)

Dès 1987, la Dallas perd sa plateforme de Renault 4 et est construite sur un châssis galvanisé. La carrosserie est alors fabriquée en matériau composite ce qui lui permet de mieux résister aux attaques du soleil. On la reconnaît à l'angle que forme la grille de calandre. Le partenariat avec Renault est abandonné et le moteur 1108 de la Renault 4 GTL est délaissé contre le moteur plus vaillant de la Peugeot 104 S et une plate-forme de 205. A l'intérieur de la nouvelle mouture, on reconnaît un volant de 205, des boutons de Peugeot 104. Avec 60 chevaux, les performances sont meilleures, et la boite 5 rapports apporte un confort supplémentaire. La voiture est toujours aussi maniable, avec un diamètre de braquage de 8,40 mètres seulement !! En 1988, c'est le moteur de la Peugeot 205 XS qui est installé sous le capot de la Dallas. Ses 85 chevaux portent encore les performances vers le haut.

Le succès est au rendez-vous et des centaines de voitures sortent des ateliers chaque année. La santé de l'entreprise est bonne, si bien que la voiture ne reçoit presque aucun changement jusqu'en 1993. Elle reçoit alors de nouveaux moteurs et une nouvelle ligne. De cylindrée identique, le moteur conçu pour la seconde génération d'AX peut recevoir une injection et un pot catalytique. Parallèlement le Diesel entre dans la gamme, en recevant le moteur de la 205 GLD. Esthétiquement, la Dallas grandit en longueur (3,10 mètres), ce qui permet éventuellement d'installer deux places à l'arrière, ce qui manquait à la voiture. La calandre est plus en avant et le porte-à-faux avant rallongé, les ailes avant sont légèrement arrondies (notre modèle).

Si on considère que PSA n'est qu'un seul constructeur, les Automobiles Grandin sont alors le 3è constructeur national, derrière Renault et PSA. Mais en 1996, Frank Alamo croise d'anciennes vedettes de l'époque de son succès. Il ne faut pas longtemps pour que l'envie ne le prenne de revenir sur scène. Il forme un trio avec la chanteuse Stone et Monty. Ils enchaînent les galas, et la gestion de la Dallas est un peu délaissée. A tel point qu'en 1996, Frank Alamo cède son entreprise. Malheureusement, l'entreprise n'y survivra pas, les dernières voitures étant fabriquées en 1997 et l'entreprise liquidée en 1998. Frank Alamo a repris les routes de gala en gala, intégrant la tournée "Age Tendre et Tête de Bois" jusqu'en 2010. Rattrapé par sa maladie, il quitte définitivement la scène et meurt le 11 octobre 2012, veille de ses 71 ans.

La Dallas a été fabriquée à 5000 exemplaires, toutes versions confondues.

Pour en savoir plus : Dallas-Club.eu

Fiche technique :

Moteur : 4 cylindres en ligne d'origine Peugeot, essence
Emplacement : transversal, avant
Puissance fiscale : 6 CV
Cylindrée : 1360 cm3
Alésage x course : 75 x 77
Taux de compression : 9,3:1
Puissance maximale : 75 ch à 6200 tr/min
Couple maximal : 11,3 mkg à 4000 tr/min
Distribution : arbre à cames en tête
Nombre de soupapes : 8
Alimentation : injection
Type de transmission : traction
Boite de vitesses manuelle à 5 rapports
Direction à crémaillère
Diamètre de braquage : 8,40 mètres
Longueur : 310 cm
Largeur : 163 cm
Hauteur : 166 cm
Empattement : 195 cm
Voie av : 138,5 cm
Voie ar : 143,5 cm
Garde au sol : 24 cm
Pneus av : 185/70 HR 14
Pneus ar : 185/70 HR 14
Freins av : disques
Freins ar : tambours
Vitesse maximale : NC
Poids : 740 kg

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(Saint-Valéry-en-Caux, Seine-Maritime, avril 2011)


12 juillet 2017

Dallas (1982-1984)

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2012)

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2013)

Jean-Claude Hrubon est de ces autodidactes de l'automobile. Scaphandrier de métier, il tombe amoureux des Mini 850 et leur version Cooper lui fait sauter le pas. Il pose son scaphandre en 1965 et devient concessionnaire pour BMC (British Motor Corporation) vendant des Austin, des Morris ou des Rover, entre autres. Il tient son offficine à Levallois-Perret dans les années 60. Egalement metteur au point et avec l'aide de Claude Plisson, il se lance dans la compétition avec une Mini-Marcos. Il enchaîne les succès d'estime jusqu'à finir les 24 Heures du Mans sous les acclamations du public qui salue la performance de la petite voiture face à Ford, Porsche et Alpine. Pour 1967, c'est une voiture 100 % française qu'il envisage de produire et malgré une préparation appliquée, la voiture ne parviendra pas à être homologée pour la course (pour en savoir plus : L'actu de la Mini et Gt France).

On retrouve Hrubon au début des années 80 dans un atelier de Taverny où il produit la Schmitt, une sorte de Mini-Moke raccourcie à strictement deux places et avec un moteur de Mini 1000. Mais l'homme qui fourmille d'idées, présente en décembre 1981 une imitation de Jeep Willys MB avec des faux-airs de Mini-Moke, sur une base de Renault 4 raccourcie. Lancée plus amplement au Salon de l'Automobile de Paris fin septembre 1982, la bonne bouille de la voiture, ses origines de Renault 4 GTL et son nom qui évoque le célèbre feuilleton suscitent aussitôt la sympathie.

Le sort de la Dallas se transforme en 1983 quand un exemplaire produit par Hrubon croise la route de Jean-François Grandin, alias Frank Alamo, le célèbre chanteur de "Biche, oh ma biche". Le chanteur souhaite remplacer sa Méhari, l'une de ses nombreuses voitures entre Porsche 911 et Pontiac GTO. Depuis la fin des années 60, il a mis un terme à sa carrière de chanteur et s'adonne à la photographie, l'une de ses autres passions. Il a également un passé d'industriel par l'entremise de son père (téléviseurs Grandin) dont il a repris l'entreprise après sa disparition en mer. Il possède en outre une concession Jaguar. A la vue de la voiture, il prend en chasse la conductrice et l'invite à déjeuner, histoire de savoir d'où vient cette voiture. La jolie blonde l'emmène alors directement chez le constructeur. Totalement conquis, il n'achète pas une voiture, mais l'usine en totalité.

Il faut dire que la Dallas est amusante et extrêment maniable. Son rayon de braquage est des plus bas avec seulement 8,4 mètres ce qui permet de la faufiler partout. Ce n'est pas un 4X4, mais une simple traction. Toutefois, via Sinpar, il est possible de transformer la voiture en tout-terrain. Mais même en deux roues motrices seulement, c'est un bon tout-chemin qui se départit très bien des chemins de campagne ou des plages de sable.

A partir de 1984, la voiture est modifiée, reconnaissable à ses 11 fentes dans la calandre contre 7 jusque là. La structure change totalement en 1987 puisque la Dallas adopte un châssis galvanisé et une mécanique de Peugeot 104 puis de 205 (moteurs et trains roulants).

Pour en savoir plus : Dallas Free Jeep