18 décembre 2021

Mercedes 220 S W180 (1956-1958)

Mercedes220SW180av

Mercedes220SW180av1

Mercedes220SW180ar
(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2015)

En mars 1954, Mercedes présente une évolution de sa "Ponton". En lieu et place du moteur 4-cylindres de la 180, Mercedes glisse sous le capot un moteur 6-cylindres en ligne de 2,2 litres de cylindrée.

Esthétiquement, elle est très peu différente de la 180. Tout jeuste peut-on noter la disparition des trois barrettes entre les phares et la calandre. Quelques joncs chromés ont été ajoutés autour des vitres et autour de la ceinture de caisse, mais rien d'ostentatoire. C'est à l'intérieur que la différence se fait : sans avoir complètement transformé le mobilier, le traitement est nettement meilleur. Sellerie en cuir, bois précieux sur le tableau de bord, radio FM, instrumentation complète, la 220 offre des prestations de qualité tout en discrétion. Originalité : le tachymètre est horizontal et l'aiguille se balade de gauche à droite.

Et, tout en restant discrète, elle permet aussi de solides performances pour l'époque avec une vitesse de pointe qui dépasse les 150 km/h, ce qui laisse toute la concurrence derrière elle. Le moteur est hérité de la génération précédente W187. Avec un seul carburateur, il propose 85 ch. Grâce à l'étagement de la boite et la souplesse du 6-en-ligne, elle se montre assez performante, presque "nerveuse".

En avril 1956, le simple carburateur de la 220 est remplacé par deux carburateurs Solex dans la 220 S qui prend le relai (notre modèle). Avec 100 ch désormais, ses performances sont encore en hausse, et les 160 km/h sont maintenant une réalité. Le mois suivant une 219 vient combiner le châssis de la 180 avec l'avant et le moteur de la 220, mais dans une version de 85 ch. Moins équipée de la 220, elle devient alors un bon compromis tant la 220 S est plutôt chère. La 219 est aujourd'hui assez rare et sa numérotation reste une exception dans l'histoire de Mercedes. La 220 S se révèle nerveuse, puissante et confortable. Toutefois elle connaîtra des problèmes récurrents de démarrage à chaud.

En octobre 1958, la 220 S est relayée par la 220 SE (W128). L'apparition du E chez Mercedes est signe de l'arrivée de l'injection (Einspritzung). Cette dernière est directe et mécanique, issue de la collaboration avec Bosch en compétition. L'essence est directement volatilisée à l'interieur des tubulures d'admission. La puissance est alors de 115 ch. Le coupé et le cabriolet, particulièrement soignés, sont aujourd'hui de très belles pièces de collection. Si les versions SE à injection sont maintenues jusqu'en 1960, les S à carburateurs sont remplacées en août 1959 par la 220 SE Fintail.

Fiche technique :

Type du moteur : 6 cylindres en ligne, essence
Emplacement : longitudinal, avant
Puissance fiscale :  NC
Cylindrée : 2195 cm3
Alésage x course : 80 x 72,8 mm
Taux de compression : 7,6:1
Vilebrequin : 4 paliers
Puissance maximale : 100 ch à 5000 tr/min
Couple maximal : 17,5 mkg à 3800 tr/min
Distribution : arbre à cames en tête
Nombre de soupapes : 12
Alimentation : deux carburateurs Solex
Type de transmission : propulsion
Boite de vitesses manuelle à 4 rapports
Direction à ?
Diamètre de braquage : 11 m
Suspension av : roues indépendantes, ressorts hélicoïdaux
Suspension ar : roues indépendantes, ressorts hélicoïdaux
Longueur : 471,5 cm
Largeur : 174 cm
Hauteur : 156 cm
Empattement : 282 cm
Voie av : 143 cm
Voie ar : 147 cm
Pneus av : 185 R 14
Pneus ar : 185 R 14
Freins av : tambours
Freins ar : tambours
Vitesse maximale : 161 km/h
Poids : 1380 kg


(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2015)

La série E21 apparait en 1975 en remplacement de la série E10/E20 (des 1502, 1602, 1802, et 2002). Elle sera à la fin des années 70 la voiture emblématique de BMW. Compacte, légère, elle affirme immédiatement son caractère sportif. Son design a été élaboré par Paul Bracq, avant qu'il ne cède la place à Claus Luthe en 1975.

La voiture est originale par le fait que la plaque d'immatriculation est située en dessous du pare-choc arrière, et non entre les deux blocs optiques. Il en résulte une agressivité du look qui laisse peu de doute sur sa sportivité. Pour les tout-premiers modèles, l'espace entre les feux n'était pas garni, ce qui a rebutté la clientèle. L'ajout de la plaque noire striée vient alors judicieusement habiller cet espace.

Elle est d'abord commercialisée avec des moteurs 4 cylindres en ligne. La 320 se distingue des autres par sa calandre quatre phares. Elle propose 109 ch. En 1978, un 6 cylindres de 2,0 litres vient donner un peu plus de vigueur, s'il était nécessaire, à la voiture qui ne pèse qu'une tonne. Les 109 chevaux deviennent 122, et le 6 cylindres apporte plus de souplesse. Elle est souvent dénommée 320/6 pour se distinguer de la version à 4 cylindres. En parallèle, dans la 320i dotée d'une injection, le 4 cylindres rend 125 chevaux, bien plus brutaux. Pour ne pas faire d'ombre à la 320,, elle est remplacée par une 323i qui vient coiffer la gamme, par son 6-cylindres injection de 2,3 litres et ses 143 chevaux.

A l'origine, il n'y a qu'une seule finition pour toutes les voitures. L'arrivée de la 315 verra la disparition de quelques accessoires pour diminuer le prix. Les sièges proviennent même des 2002 jusqu'en septembre 1978, même si on leur adapté des ceintures de sécurité aux normes. En septembre 1979, le premier lifting est en réalité très discret. De chromés (modèle vert/jaune), les rétroviseurs extérieurs reçoivent une coque noire (modèle gris). Des feux de brouillard sont insérés dans le blocs arrière. Le spoiler avant a une ouverture plus large.et se montre un peu plus épais. A l'intérieur, la console, sans changer de philosophie, est redessinée, en particulier les commandes de chauffage.

On dit la BMW E21 plaisante à conduire, équilibrée. Légère et puissance, son équilibre et ses tains roulants lui donnaient la réputation d'être la meilleure sportive compacte de son époque. Les surfaces mouillées lui réussissaient en revanche nettement moins bien, la faute à un essieu arrière semi-rigide et des pneus assez larges. La 320/4, nettement plus fougueuse, était même la plus délicate sur ce type de sol. Mais les E21 ont souvent brillé par leur fiabilité et leur qualité de fabrication, résistant très bien à l'outrage du temps.

En définitive, la série 3 E21 fut un énorme succès pour BMW qui en produisit 1 354 961 exemplaires avant de la remplacer par la E30.

Fiche technique :

Type du moteur : 6 cylindres en ligne, essence
Emplacement : longitudinal, avant
Puissance fiscale : 11 CV
Cylindrée : 1991 cm3
Alésage x course : 80 x 66 mm
Taux de compression : 9,2:1
Vilebrequin : 7 paliers
Puissance maximale : 122 ch à 6000 tr/min
Couple maximal : 16,3 mkg à 4000 tr/min
Distribution : arbre à cames en tête
Nombre de soupapes : 12
Alimentation : carburateur double corps Solex
Type de transmission : propulsion
Boite de vitesses manuelle à 4 rapports
Direction à crémaillère
Suspension av : roues indépendantes type McPherson, ressorts hélicoïdaux
Suspension ar : essieu semi-rigide, bras triangulés, ressorts hélicoïdaux
Longueur : 435,5 cm
Largeur : 161 cm
Hauteur : 138 cm
Empattement : 256,3 cm
Voie av : 138,4 cm
Voie ar : 140 cm
Pneus av : 185/70 HR 13
Pneus ar : 185/70 HR 13
Freins av : disques (255 mm)
Freins ar : tambours (250 mm)
Vitesse maximale : 181 km/h
1000 m.D.A. : 32,4 s
Capacité du réservoir : 59 litres
Poids : 1030 kg


(Caudebec-en-Caux, Seine-Maritime, juillet 2008)


Commentaires : 2 publiés

Posté par Zorglub34 à 13:16 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , ,

Commentaires sur Mercedes 220 S W180 (1956-1958)

Poster un commentaire