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7 mars 2015

Jaguar Mark VII M (1954-1956)

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(Rétro-and-Caux, Doudeville, Seine-Maritime, juillet 2012)

Si l'on connaît davantage Jaguar pour ses coupés ou cabriolets sportifs d'avant ou d'après-guerre, il est une catégorie de véhicule où Williams Lyons s'est aussi fait remarquer, c'est celle des voitures de luxe. Très tôt, les dérivés de la SS100 ont rivalisé avec les meilleures limousines anglaises, qu'elles soient de chez Bentley, Daimler ou Rolls-Royce, faisant presque paraître les Mercedes pour de frustres voitures de série. De la Jaguar SS100 1 litres 1/2 en passant par la Mk IV, à la Mark VII, il s'écoule une quinzaine d'années pendant lesquelles le véhicule d'apparât n'aura de cesse d'évoluer à un rythme soutenu.

En octobre 1950, Jaguar propose la Mk VII. Elle repose toujours sur la plate-forme de la Mark V, mais l'allure générale a été profondément modifiée. On note qu'il n'y a pas eu de Mk VI, en raison de la Bentley Mk VI. Massive, elle troque les ailes séparées pour un style "ponton", sans toutefois oublier les courbes par un souligné des arrondis d'antan sur la longueur de la voiture. Les roues arrière sont recouvertes, un comble d'élégance à l'époque. Les phares avant sont mieux intégrés dans le profil et la malle s'étire dans un style qui n'est pas sans évoquer la XK120. D'ailleurs la Mk VII profite également du moteur 3.4 litres double arbre de la XK120 et ses 160 ch (SAE) ce qui lui procure à la fois un son entre sportivité et noblesse, et une puissance suffisante pour ne pas rendre inerte la masse de 1670 kg de la limousine. Avec une vitesse annoncée de 101 mph (163 km/h), la Mark VII est alors la berline la plus rapide du monde, un titre conservé jusqu'à la XJ12. Pour preuve, c'est une Jaguar Mk VII qui remporte le Rallye de Monte Carlo 1956 ! Deux versions du moteur ont existé, avec des taux de compression différents. Initialement équipée d'un moteur à taux de compression de 8:1, celui-ci s'est révélé inadapté à l'essence anglaise à faible indice d'octane. Une option permettait de disposer d'un taux de compression de 7:1 plus adéquat.

Testée par le magasine "The Motor", un modèle 1952 a été chronométré sur autoroute à 163 km/h, a accompli le 0 à 100 km/h en un peu moins de 14 secondes. La consommation moyenne a été, lors du test, de 16,1 l/100km. 20 908 voitures sont fabriquées jusqu'en 1954. En 1952, la transmission automatique Borg-Warner est enfin disponible, mais prioritairement pour le marché américain. Le marché anglais conserve un boite 4 rapports avec overdrive, mais peut recevoir la boite automatique sur option. La voiture dispose également de la direction et d'un freinage assistés.

La remplaçante, la Mark VII M (notre modèle), n'est pas très différente de la précédente. On peut noter l'apparition de grilles pour les avertisseurs en remplacement des feux additionnels qui, eux, migrent sur le pare-choc. Pour plus plus attentifs, les pare-chocs sont un tantinet plus enveloppants. C'est surtout sous le capot que les différences sont les plus sensibles. Le moteur, toujours avec un taux de 8:1, est porté à 190 ch (SAE). Ce n'est pas tant la vitesse maximale qui augmente (167 km/h) que les performances pures, tant en accélération qu'en reprises. Le confort reste optimal pour un tenue de route conforme aux standards de l'époque.

La Mark VII M qui a été adoptée par la Reine Elisabeth II ainsi que par la Reine Mère, pour leurs déplacements privés, est fabriquée à 10 061 exemplaires jusqu'en 1956. Elle est alors remplacée par la Mk VIII. Mais à cette époque de crise du Canal de Suez, Jaguar sent le vent tourner et face à la multiplication des voitures économiques, il se lance dans la production de véhicules interrmédiaires avec la Mk I 2.4, que l'on retrouve ensuite sous la Mk II (3.4 ou 3.8)

Fiche technique :

Moteur : 6 cylindres en ligne, essence
Bloc fonte, culasse aluminium
Emplacement : longitudinal, avant
Puissance fiscale : 20 CV
Cylindrée : 3442 cm3
Alésage x crouse : 83 x 106 mm
Taux de compression : 8:1
Puissance maximale : 190 ch à 5500 tr/min
Couple maximal : 28 mkg à 3000 tr/min
Distribution : double arbre à cames en tête
Nombre de soupapes : 12
Alimentation : 2 carburateurs SU
Type de transmission : propulsion
Boite de vitesses manuelle à 4 rapports + overdrive
Direction à recirculation de billes (4,75 tours)
Diamètre de braquage : 11 m
Suspension av : roues indépendantes, bras longitudinaux
Suspension ar : essieu rigide, lame semi-elleptique
Longueur : 499,1 cm
Largeur : 185,4 cm
Hauteur : 160 cm
Empattement : 304,8 cm
Voie av : 138;4 cm
Voie ar : 147,3 cm
Garde au sol : 19,1 cmPneus av : 6.70 x 16
Pneus ar : 6.70 x 16
Freins av : tambours (305 mm)
Freins ar : tambours (305 mm)
Vitesse maximale : 167 km/h
Capacité du réservoir : 77 litres
Poids : 1689 kg

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Une balade dans le monde de l'automobile de collection et des voitures d'exception au gré du hasard et des rencontres. Un peu d'histoire, un peu de technique et des voitures ! Plus de 2000 voitures et 11 000 photos.
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