Salmson S4-61 cabriolet (1938-1952)
(Rétro-and-Caux, Doudeville, Seine-Maritime, juillet 2012)
(Centenaire de la Mailleraye-sur-Seine, Seine-Maritime, septembre 2010)
La S4-61 est l'aboutissement d'une évolution entamée en 1929 par la S4 en passant par la S4C ou la S4DA. Plusieurs versions se sont succédé et, au fur et à mesure, le niveau de performances et d'équipement s'est réhaussé. En 1937, Salmson lance la S4E qui est équipée d'un moteur 2.3 litres (13 CV) qui lui procure 70 ch et un agrément de conduite assez exceptionnel avec une boite électromagnétique Cotal.
En 1938 la S4-61 apparaît avec châssis modifié et surbaissé de la S4E. L'empattement est racourci de 15 cm, à 285 cm (voir commentaires ci-dessous). Le moteur 1730 cm3 développe 55 ch, grâce à ses deux arbres à cames en tête. La puissance est nettement supérieure à celle d'une Traction 11 CV pour une cylindrée inférieure, voire rivalise avec une 15-Six. Elle culmine alors à 125 km/h, une vitesse fort importante pour les années 30 dans la catégorie des voitures de tourisme. Même si elle semble moins moderne que la Citroën, elle se positionne sur un niveau de prestations très élevé, plus proche d'une Delahaye ou d'une Talbot tandis que la Citroën reste une voiture populaire. La Salmson coûte le prix de deux Traction, prix justifié par une conception à l'unité, à la main, tandis que la Citroën est montée sur chaîne.
Elle profite toutefois d'un savoir-faire pointu, issu de l'aéronautique. La caisse en acier repose sur une armature en bois montée sur un châssis tubulaire. Le réservoir d'essence est placé à l'arrière et les ressorts arrière sont montés en cantilever. Elle a conservé les équipements des générations précédentes, et bénéficie de la solidité et de la tenue de route Salmson. Les carrosseries « usine » sont : le coupé 2 portes, la berline 4 portes sans montant central et le cabriolet 4 places (nos modèles).Malheureusement, aucune évolution technique ne sera apportée à la voiture qui deviendra très vite un peu désuète.
700 voitures sont fabriquées jusqu'en 1942. La production reprend en 1946 pour 1478 exemplaires jusqu'en mars 1952. Dès la mi-1949, de nouvelles ailes profilées avec phares encastrés et de nouveaux pare-chocs font leur apparition. On note l'évolution de la calandre qui ne déborde plus sur le capot (modèle bleu). Le cabriolet n'a été fabriqué qu'à 227 exemplaires. Il n'en resterait qu'une cinquantaine, dont seulement la moitié en état de rouler.
Le modèle marron et crème a nécessité 5000 heures de travail pour être restauré, ce qui a occasionné un coût de 53 000 €, sans compter la main d'œuvre. Une voiture saine se négocie autour de 30 000 €. Le modèle bleu est certifié de 1950.
A la fin des années 50, malgré des succès aux 24 heures du Mans en catégorie GT, la société se recentre sur son activité initiale. La société est alors détenue par des banquiers qui sont convaincus que les constructeurs de prestige n'ont plus d'avenir. La liquidation judiciaire est prononcée en novembre 1951 et l'usine de Billancourt est fermée en 1952. C'est depuis cette époque à Laval (Mayenne) que l'entreprise Salmson continue son destin dans la fabrication de pompes.
Fiche technique :
Moteur : 4 cylindres en ligne, essence
Emplacement : longitudinal, avant
Puissance fiscale : 10 CV
Cylindrée : 1730 cm3
Alésage x course : 75 x 98 mm
Puissance maximale : 55 ch à 4700 tr/min
Couple maximal : 9 mkg à NC tr/min
Distribution : double arbre à cames en tête
Nombre de soupapes : 8
Alimentation : carburateur
Type de transmission : propulsion
Boite de vitesses semi-automatique à 4 rapports Cotal
Direction à crémaillère
Suspension av : roues indépendantes, barres de torsion longitudinales
Suspension ar : essieu rigide, ressorts à lames longitudinaux
Longueur : 451 cm
Largeur : 165 cm
Hauteur : 157 cm
Empattement : 285 cm
Pneus av : 6.00 x 16
Pneus ar : 6.00 x 16
Freins av : tambours
Freins ar : tambours
Vitesse maximale : 125 km/h
0 à 100 km/h : 32 s
400 m.D.A. : 26,7 s
1000 m.D.A. : 49 s
Capacité du réservoir : 60 litres
Consommation moyenne : 10,8 l/100
Poids : 1170 kg
Commentaires sur Salmson S4-61 cabriolet (1938-1952)
- rectification
Lors de la fermeture de la SMS elle ne s'est pas reconverti dans la fabrication des pompes puisque ces deux sociétés n'avaient rien de commun hormis le nom. Un procès les a d'ailleurs opposées et qui a été gagné par la SMS contre la société des fils d' Emile Ssalmson condamnée à verser 15 millions de dommages et intérèts à la SMS.
Je suis a la recherche d'une teinte SALMSON sur un modèle
S4E DE 1933 couleur BLEU PETROL.
Pourriez-vous me donner une ref ou bien une assimilation de cette teinte.