Ferrari F430 (2004-2009)
Avec la F430, Ferrari franchit encore un cran dans l'élitisme. Menacée par une concurrence de plus en plus rude (Lamborghini Gallardo, Porsche GT3) la 360 Modena était sérieusement en concurrence et ses performances semblaient banalisées pour une voiture d'exception. Aussi, dès 2004, la 360 Modena est retirée, et c'est la F430 qui est présentée.
Développée avec Michael Schumacher, elle bénéficie tout droit des développements de Ferrari en compétition. Le V8 développé par Ferrari pour la Maserati Coupé GT est porté à 4,3 litres et toute l'admission/échappement est retravaillée. La culasse compte 4 soupapes par cylindre et l'admission et l'échappement deviennent variables. L'aérodynamique est très étudiée, et si le style préserve les airs de 360 Modena à l'avant et évoque l'Enzo à l'arrière, l'extracteur arrière rappelle la haute technologie qui entoure cette voiture.
Le moteur fournit alors la puissance impressionnante de 495 chevaux à 8500 tr/min et un couple de 47 mkg à 5200 tr/min. Soit 90 chevaux et et 10 mkg de plus que la Modena ! Mais la distribution variable permet de délivrer le couple à des régimes étalés, et permet une conduite plus "souple".
L'électronique embarquée offre tous les contrôles, de la traction à la trajectoire, l'ABS. Deux boutons sur le volant rappellent la parenté avec la F1 de Schumacher : l'un est le démarreur, et l'autre le bouton de réglage du type de conduite. 6 ou 7 niveaux oscillent de la conduite en ville à la conduite la plus sportive. Mais dans tous les cas, la première chose que vous ferez dans un parking après avoir mis la première, c'est mettre le pied sur le frein. Bien qu'entièrement robotisée, la boite ne passe pas les rapports en-dessous de 4500 tr/min.
Il faut se rendre compte que les performances de la Ferrari d'accès de gamme mettent la Testarossa loin derrière elle. Elle est sauvage, diaboliquement précise et puissante. Avec un rapport poids/puissance de 2,8 kg/ch, elle est dans l'excellence. 21,6 s au 1000 m D.A. et 315 km/h en vitesse de pointe, c'est mieux que les 512 BB, 456 GT, Testarossa ou 512TR. C'est aussi bien qu'une ... F40 ! A l'entendre, le bruit du V8 est rageur, rauque, hurlant, et l'on sent que cette voiture est une usine à perdre des points sur le permis.
Sur le circuit de Maranello, la version Scuderia de la F430 a réussi le tour de force d'égaler le record du tour de la ... Ferrari Enzo ! C'est vous dire que cette voiture a des capacités pharamineuses. Elle est remplacée en 2009 par la 458 Italia.
Fiche technique :
Type du moteur V8 à 90°
Energie Essence
Disposition Longitudinal central arrière
Alimentation Gestion Bosch Motronic
Distribution 2 doubles arbres à cames en tête
Nombre de soupapes 4 par cylindre
Alésage & Course 92.0 x 81.0 mm
Cylindrée 4308 cc
Compression 11.3
Puissance 490 chevaux à 8500 tr/min
Couple 47.4 mkg à 5250 tr/min
Boite de vitesse 6 rapports
Puissance fiscale 43 chevaux
Type Propulsion
Antipatinage Serie
ESP Serie
Direction Crémaillère, assistée
Suspensions Av Triangles superposés
Suspensions Ar Triangles superposés
Freins avant Disques ventilés perforés
Freins arrière Disques ventilés perforés
ABS Serie
PneuAv 225/35 ZR19
PneuAr 285/35 ZR19
Longueur 451 cm
Largeur 192 cm
Hauteur 121 cm
Coffre 250 litres
Poids 1450 kg
Poids/Puissance 2,8 kg/cv
Vitesse max 315 km/h
0 à 100 km/h 4.0 sec
1000 mètres DA 21.6 sec
Réservoir 95 l
Ferrari 328 GTB (1985-1989)
La Ferrari 328 n'est pas franchement un nouveau modèle. Elle est une évolution de la 308 qui souffrait surtout d'un manque de moteur lorsque l'injection a été introduite pour satisfaire aux conditions de pollution américaines.
L'évolution du côté du style est discrète. Les pare-chocs sont plus enveloppants, et la calandre est redessinée. Une grille de calandre est installée et deux phares viennent permettre l'appel de phare sans avoir à les sortir de leur carénage. Les clignotants ont quitté les pare-chocs pour s'intégrer au bouclier. Sur les roues avant, les évents ont disparu. Les roues sont passées en 16 pouces et les jantes alliage à cinq branches sont plus affinées.
Le moteur V8 est porté à 3,2 litres (d'où le nom 328) et le résultat est à la hauteur des espérances des puristes. Le 3 litres essoufflé est enfin relevé. Les quatre soupapes par cylindre sont conservées, de nouvelles bougies, plus petites, sont adoptées. Les chambres de combustion sont redessinées, le taux de compression augmenté. Au bout du compte, la puissance est de 270 chevaux à 7000 tr/min et le couple passe de 27 mkg à 31 mkg. Soit plus de 17 % de mieux pour le couple par rapport aux 308 QV. La voiture trouve enfin le caractère qu'on attendait d'elle. D'autant plus que la 328 inaugure un système de double triangles de suspension de longueurs inégales accolés à des amortisseurs Koni, de nouvelles barres anti-roulis. Le comportement est encore amélioré par rapport à la 308. Quant au freinage, il est encore renforcé, et l'ABS vient parfaire la tâche du pilote.
En à peine 5 ans, la 328 sera vendue à 7 500 exemplaires. Mais 6000 seront vendus en ... GTS ! La côte d'occasion est assez élevée, autour de 35 000 € (alors qu'elle valait 440 000 F en 1988). C'est surtout l'entretien qui faut avoir à l'esprit. Les pièces s'usent vite et leur remplacement est cher. Elle sera remplacée par la 348, qui sera beaucoup plus décriée.
Fiche technique :
Moteur : V8 ouvert à 90°, essence
Emplacement : transversal, central arrière
Puissance fiscale : 22 CV
Cylindrée : 3185 cm3
Alésage x course : 83 x 73,6 mm
Taux de compression : 9,8:1
Puissance maximale : 270 ch à 7000 tr/min
Couple maximal : 31 mkg à 5500 tr/min
Distribution : 2 doubles arbres à cames en tête
Nombre de soupapes : 32
Alimentation : Injection Bosch K Jetronic
Type de transmission : propulsion
Boite de vitesse manuelle à 5 rapports
Direction à crémaillère
Diamètre de braquage : 12 m
Suspension av : roues indépendantes, double triangles superposés, barre anti-roulis, ressorts hélicoïdaux
Suspension ar : roues indépendantes, double triangles superposés, barre anti-roulis, ressorts hélicoïdaux
Longueur : 425,5 cm
Largeur : 173 cm
Hauteur : 112,8 cm
Empattement : 235 cm
Voie av : 148,5 cm
Voie ar : 146,5 cm
Pneus av : 205/55 VR16
Pneus ar : 225/50 VR16
Freins av : disques ventilés
Freins ar : disques ventilés
Vitesse max : 263 km/h
0 à 100 km/h : 6,4 sec
400 m D.A. : 14,3 sec
1000 m D.A.: 25.7 sec
Capacité du réservoir : 74 litres
Cx : 0,36
Poids : 1263 kg
Ferrari 360 Modena F1
La Ferrari 360 Modena F1 se distingue de la Ferrari 360 Modena par le fait qu'elle dispose de la boite robotisée Ferrari. Extérieurement, il n'y a pas de différence, mais pour le conducteur la différence devient importante. Aussi 75 % des 360 Modena vendues sont équipées de la fameuse boite dont la conception provient directement de la F1. La boite est commandée par des palettes au volant et les 6 rapports s'enchaînent à une vitesse inouïe. Accouplée à l'électronique que Ferrari a enfin consenti à installer dans ses voitures de série, la sécurité et l'efficacité n'en sont que meilleures.
Fiche technique :
Type du moteur V8 à 90°
Energie Essence
Disposition Longitudinal central arrière
Alimentation Double gestion Bosch Motronic
Distribution 2 doubles arbres à cames en tête
Nombre de soupapes 5 par cylindre
Alésage & Course 85.0 x 79.0 mm
Cylindrée 3586 cc
Compression 11:1
Puissance 400 chevaux à 8500 tr/min
Couple 38.0 mkg à 4750 tr/min
Boite de vitesse Séquentielle 6 rapports
Puissance fiscale 34 CV
Type Propulsion
Antipatinage Serie
ESP Non
Direction Crémaillère, assistée
Suspensions Av Triangles superposés
Suspensions Ar Triangles superposés
Cx 0.33
Freins avant Disques ventilés (330mm)
Freins arrière Disques ventilés (330mm)
ABS Serie
PneuAv 215/45 ZR18
PneuAr 275/40 ZR18
Longueur 448 cm
Largeur 192 cm
Hauteur 121 cm
Empattement 260 cm
Coffre 220 litres
Poids 1290 kg
Poids/Puissance 3.56 kg/cv
Vitesse max 297 km/h
0 à 100 km/h 4,5 sec
0 à 160 km/h 10.6 sec
0 à 200 km/h 16.2 sec
400 mètres DA 12,6 sec
1000 mètres DA 22,9 sec
Route 12 l/100
Mixte 17,9 l/100
En ville 28 l/100
Reservoir 95 l
Ferrari 348 TB (1990-1993)
Première voiture de l'ère post Enzo Ferrari, la 348 succède à la 328. Elle est d'une conception tout à fait nouvelle et inédite chez Ferrari, tout en reprenant le V8 de sa devancière réalésé à 3,4 litres.
La silhouette est très ramassée et donne une très grande impression d'homogénéité, tout en livrant un message de sportivité incontestable. Les jantes de 17'' ajoutent à cette impression en rapprochant la ligne de caisse aux passages de roues. L'avant rappelle la Testarossa, et les feux utilisés dans la calandre seront repris sur la 512 TR. De même, les grilles latérales d'aération sont striées de la même manière que sur la Testarossa, et les feux arrière rompent avec la tradition des doubles feux ronds pour de complexes blocs rectangulaires protégés par une grille. Comme la 328 elle disponible en TB (toit rigide) ou découvrable (348 TS).
Pour la première fois la voiture abandonne la structure tubulaire pour une solution hybride entre structure autoportante et châssis. Une coque centrale est renforcée à l'avant et à l'arrière par des tubes de différents diamètres sur lesquels sont soudées de tôles afin de former un caisson à l'avant et une sorte de berceau pour le moteur et la transmission à l'arrière. Le tout procure une grande rigidité à l'ensemble, avec pour preuve de très faibles renfort sur les longerons dans la version Spider.
Le moteur dérivé du V8 de la 328 est passé à 3,4 litres, d'où son nom 348 : 8 cylindres de 3,4 litres. Le V8 est implanté longitudinalement en position centrale arrière couplé à une boite en position transversale. La boite se montre particulièrement rugueuse, au point ou le double débrayage est systématique et le passage de vitesses à la volée impossible. Mais la solution permet de réduire le porte-à-faux arrière et de considérablement améliorer le comportement et l'équilibre de la voiture en abaissant le centre de gravité puisque l'ensemble de la partie mécanique se trouve plus bas de 13 cm ! Le moteur est très souple et permet autant un conduite en ville qu'une conduite sportive, selon les régimes que l'on sollicite.
Ainsi équipée, la voiture se montre tout de même capricieuse. Elle est réputée pour son sur-virage et la délicatesse avec laquelle il faut la manier en conduite sportive. Les 300 chevaux sont très fougueux
et le châssis restitue très fidèlement les inégalités du revêtement. Si l'on rajoute la boite très rétive, la sportivité de cette voiture est très vite une réalité pour son conducteur. A tel point que l'usine modifiera certain réglages dès 1992 afin de la rendre plus docile. En 1993, la 348 GTB l'améliorera encore et en 1995, elle sera remplacée par la F355.
Aujourd'hui 348 se négocie autour de 50 000 €, alors qu'elle coûtait un peu plus de 600 000 F en 1990. C'est l'entretien le principal écueil d'une Ferrari. Le prix des pièces est des vidanges est rédhibitoire. C'est sans doute le prix de ce type de plaisir.
A noter la version "Stradale" de la 348 aux performances encore accrues.
Fiche technique :
Type du moteur V8 à 90°
Energie Essence
Disposition Longitudinal central arrière
Alimentation Gestion Bosch Motronic
Distribution 2 doubles arbres à cames en tête
Nombre de soupapes 4 par cylindre
Alésage & Course 85.0 x 75.0 mm
Cylindrée 3405 cc
Compression 10.4
Puissance 300 chevaux à 7200 tr/min
Couple 33 mkg à 4200 tr/min
Boite de vitesse 5 rapports
Puissance fiscale 21 CV
Type Propulsion
Direction Crémaillère, assistée
Suspensions Av Triangles superposés
Suspensions Ar Triangles superposés
Cx 0.32
Freins avant Disques ventilés
Freins arrière Disques ventilés
ABS Serie
PneuAv 215/50 ZR17
PneuAr 255/45 ZR17
Longueur 423 cm
Largeur 189 cm
Hauteur 117 cm
Empattement 245 cm
Poids 1393 kg
Vitesse max 275 km/h
0 à 100 km/h 5.6 sec
0 à 160 km/h 14.6 sec
0 à 200 km/h 24.6 sec
400 mètres DA 14.0 sec
1000 mètres DA 24.7 sec
Conduite Sportive 18.8 l/100
Reservoir 95 l
Ferrari Mondial Cabriolet (1983-1985)
Quand apparait le cabriolet Mondial, ça fait 9 ans qu'il n'y a plus de spider chez Ferrari. C'est encore à Pininfarina que revient la tâche d'adapter la Mondial 8 au cabriolet. Et le résultat est étonnant : la voiture a bien belle allure en cabriolet, bien mieux qu'en coupé 2+2.
De même, le cabriolet reçoit d'emblée le moteur 32 soupapes de la Quattrovalvole, et les performances sont bien mieux adaptées à la réputation d'une Ferrari. Le comportement a également été revu et la voiture compte parmi les voitures sportives amusantes.
En 1985, elle bénéficiera du 3,2 litres et ses 270 chevaux. Puis en 1989, elle deviendra Mondial T avec 300 chevaux.
Fiche technique :
Type du moteur V8 essence à 90°
Disposition Transversal central arrière
Alimentation Injection Bosch K Jetronic
Distribution 2 doubles arbres à cames en tête
Nombre de soupapes 4 par cylindre
Alésage & Course 81.0 x 71.0 mm
Cylindrée 2926 cc
Compression 9.2
Puissance 240 chevaux à 7000 tr/min
Couple 26.5 mkg à 5000 tr/min
Boite de vitesse 5 rapports
Type Propulsion
Antipatinage Non
ESP Non
Direction Crémaillère
Suspensions Av Leviers triangulés
Suspensions Ar Leviers triangulés
Freins avant Disques ventilés
Freins arrière Disques ventilés
PneuAv 240/55 VR390
PneuAr 240/55 VR390
Longueur 458 cm
Largeur 179 cm
Hauteur 126 cm
Empattement 265 cm
Poids 1430 kg
400 m DA : 14,8 s
1000 m DA : 27,5
Vitesse max 240 km/h
Réservoir 87 litres
Ferrari Mondial 8 (1980-1982)
La Ferrari Mondial 8 apparaît en 1980 au Salon de Genève. Elle est censée succéder à la 308 GT4 qui ne fut pas un franc succès.
La difficulté tient dans le cahier des charges que Ferrari impose à Pininfarina : un moteur central arrière pour bénéficier des avantages que cette structure apporte en termes de comportement, et un coupé 2 + 2 pour permettre une utilisation moins exclusive. Il en résulte ce profil allongé, étiré. Les faux-airs de Ferrari 308 GTS sont évidents, le charme en moins. En revanche, Ferrari a mieux soigné la finition intérieure. Le cuir est omniprésent.
Le moteur est hérité des 308 et leur V8 qui avait été homologué sur tous les continents, et surtout aux USA où les normes de pollution sont draconiennes. Installé en position transversale arrière, il ne fournit que 214 chevaux, ce qui n'est pas un chiffre impressionnant pour une Ferrari. Une Porsche 911 fait nettement mieux et une Alpine A310 V6 rivalise sans problème.
Le comportement de la Mondial 8 se révèle un peu trop délicat. Un train arrière très sensible gâche l'impression laissée par cette sportive aux allures modestes, inconvénient que le moteur ne peut pas compenser du fait de sa faible puissance.
La Mondial 8 s'avère un choix à double tranchant : peu chère à l'achat (et encore moins à l'occasion), elle s'avère délicate à conduire. C'est en coût d'entretien qu'elle est la plus chère : il faut changer toutes les courroies tous les 40 000 km (ou 4 ans), pour un coût d'environ 7000 € ! Une révision importante coûte autour de 4000 € ! De fait la voiture sera payée plusieurs fois durant sa vie.
Mais c'est le prix pour rouler en Ferrari.
La Mondial 8 deviendra Mondial 8 Quattrovalvole en 1982 grâce à l'implantation de 2 soupapes par cylindre supplémentaire qui augmenteront la puissance à 240 chevaux. Les performances ne cesseront d'augmenter avec le passage à 3,2 litres, puis avec l'apparition de la Mondial T et ses 300 chevaux et 255 km/h.
Fiche technique :
Type: 8 cylindres en V à 90°,
Culasse 16 soupapes
Distribution 2x2 arbres à cames en tête
Position: transversal central AR
Alimentation: Injection mécanique Bosch K-Jetronic.
Cylindrée en cm3: 2 926
Alésage x course : 81 x 71
Puissance ch DIN à tr/mn: 214 à 6 600.
Puissance au litre en ch: 73,13
Couple maxi en Nm à tr/mn: 243 à 4 600
Couple au litre en Nm : 83,04
Transmission Ar + différentiel
Boîte de vitesses : Manuelle 5 rapports.
Longueur 458 cm
Largeur 179 cm
Hauteur 125 cm
Empattement 265 cm
Poids 1 445kg
Rapport poids/puissance en kg/ch DIN : 6,75
Freins : 2 disques ventilés AV (Ø 282 mm) + 2 disques ventilés AR (Ø 297 mm).
Pneus : Michelin TRX 205/55 VR 390.
Vitesse maxi en km/h: 230
400 m DA en secondes: 15
1 000 m DA en secondes: 28
Consommation moyenne : 14 L/100 Km.
Ford F-47 (1948-1950)
(Duclair, Seine-Maritime, avril 2009)
En 1948, Ford décide de baptiser ses utilitaires. Il leur attribue la série F et les différentes variantes sont appelées de F1 à F8. Cependant, le terme générique pour les appeler semble "F1". Le modèle présenté est un F-47, une série qui semble avoir été produite pour le Canada, d'où cette appelation exotique. En effet, l'usage canadien voulait que le nom désigne le poids total en charge, à savoir 4700 livres. Aussi ce Ford F1 prend-il la dénomination "Ford F-47".
Rouler derrière cet engin, comme ça m'est arrivé plusieurs fois, vous plonge immédiatement au cœur des années 1950. L'allure de cet engin - dont RV du blog Oldiesfan67 nous a donné le nom exact, ce que Fred le propriétaire nous confirme (voir les commentaires ci-dessous) - évoque immanquablement les farmers de l'Amérique profonde. On imagine facilement le drive-in, le chien à l'arrière, et le conducteur au Stetson. Le moteur crépite, ronronne, chante dans les tours et on sent que la puissance n'est pas à la hauteur. Il peine dans les montées, on voit que la tenue de route est laborieuse et que la tenue de cap est un défi. Mais le charme de cette voiture si peu habituelle sur nos routes fait oublier tous ces défauts pour la regarder passer avec admiration. Le moteur est un V8 à soupapes latérales (flathead) de 3.9 litres qui ne développe que 100 chevaux. Fred, son propriétaire nous renseigne un peu plus sur son véhicule dans les commentaires.
En deux ans, 148 900 unités ont été fabriquées.
Douze générations de ce pick-up vont se succéder jusqu'à nos jours, et ce sera le véhicule le plus vendu au monde pendant 24 ans consécutivement et aux Etats-Unis pendant 28 ans.
Ferrari Testarossa (1984-1992)
(Auto-Moto-Retro, Le Grand Quevilly, Seine-Maritime, septembre 2008)
Ces photos (à Aniane) ont été prises lors d'un rallye Ferrari organisé par le Lion's Club de Montpellier. Dans le cadre d'une œuvre caritative et à l'occasion d'un déjeuner raffiné à Saint-Guilhem-le-Désert, les propriétaires de Ferrari étaient invités à parader à travers l'Hérault, suscitant l'agrégation spontanée de la population le long des routes. 60 Ferrari le même jour à la queue-leu-leu, ça ne se voit pas tous les jours. Un simili rallye de régularité était organisé et le dernier pointage avait lieu à Aniane avant d'aller mettre les jambes sous la table au lieu du tableau de bord. Ainsi durant près de deux heures les V12 ont succédé au V8 et au 12 à plat de la Testarossa, et les chevaux ont traversé le village en véritable troupeaux.
Nous commençons le reportage avec l'une des plus emblématique Ferrari des années 1980, la Ferrari Testarossa. Elle reprend le nom d'un modèle de course des années 50. Elle succède en 1984 à la mythique 512BBi et son 12 cylindres à plat de 5 litres.
Œuvre de Pininfarina, elle est conçue comme un aileron. Elle n'a pas besoin d'appendice particulier puisque toute son aérodynamique est pensée pour guider l'air sur la carrosserie. Ainsi elle garde une ligne fluide, basse (113 cm), large (près de 2m), prête à bondir. Pour la deuxième fois, après la 308 GT4, les traditionnels feux arrières ronds typiques de Ferrari sont abandonnés pour un bloc optique traditionnel. Les puristes s'en offusquent. A l'intérieur on retrouve les commodos, les bouches d'air de Fiat. Pour une voiture d'un million de francs, les clients s'attendaient à autre chose et certainement pas à voir à bord des pièces que l'on retrouve sur la Fiat Ritmo ou Uno.
En revanche, la voiture étonne par son comportement. Moins de 6 secondes de 0 à 100, le kilomètre en 24 secondes franchi à 230 km/h, les 390 chevaux du 12 cylindres à plat de 4,9 litres poussent. Il ne faut pas moins que ce type de motorisation pour le poids de la voiture qui dépasse 1500 kg, malgré l'aluminium utilisé pour la carrosserie. Le 12 cylindres à 48 soupapes délivre un couple exceptionnel qui permet une conduite que le mot "sportif" peine à illustrer. Pas de direction assistée, embrayage très sec et dur, boite rétive avec grille en alu Ferrari, de ce point de vue les puristes sont ravis. La tenue de route est reconnue comme excellente, même si des reproches sont faits sur sa précision au-delà de 250 km/h. Un débat de puristes, là encore. La Testarossa est une des rares voitures des années 1980 à pouvoir frôler la barre des 300 km/h en vitesse de pointe.
Une profonde modification en 1992 la fera devenir 512 TR, puis F512M en 1994.
Fiche technique :
Type du moteur 12 cylindres à plat
Energie Essence
Disposition Longitudinal central arrière
Alimentation Injection mécanique Bosch K-Jetronic
Allumage Marelli Microplex Electronique. Une bougie par cylindre.
Distribution 2 doubles arbres à cames en tête
Nombre de soupapes 4 par cylindre
Alésage & Course 82.0 x 78.0 mm
Cylindrée 4943 cm3
Compression 9,3: 1
Puissance 390 chevaux à 6300 tr/min
Couple 50.0 mkg à 4500 tr/min
Boite de vitesse 5 rapports
Type Propulsion
Antipatinage Non
ESP Non
Direction Crémaillère
Suspensions Av Triangles superposés
Suspensions Ar Triangles superposés
Freins avant Disques ventilés (309mm)
Freins arrière Disques ventilés (310mm)
ABS Non
PneuAv 225/50 VR16
PneuAr 255/50 VR16
Longueur 448 cm
Largeur 197 cm
Hauteur 113 cm
Poids 1506 kg
Poids/Puissance 3,96 kg/ch
Vitesse max 290 km/h
0 à 100 km/h 5,8 s
0 à 160 km/h 12,2 s
400 mètres DA 13,6 s
1000 mètres DA 24,1 s
Réservoir 115 litres
Renault 11 GTL (1983-1986)
La Renault 11 arrive sur le marché en 1983, dix-huit mois après sa petite sœur la Renault 9. Elle succède à la Renault 14 et d'une certaine manière à la Renault 12.pour ce qui concerne la Renault 9. La Renault 18 (ici en break) s'étant beaucoup empattée par rapport à la Renault 12, c'est vers la Renault 9 qu'il faut se rabattre pour retrouver le gabarit de la Renault 12 ou même de la Renault 8.
Elles forment un duo de voitures, l'une bicorps, l'autre tricorps. Elles partagent beaucoup d'éléments de carrosserie, de mécanique, d'équipement. De fait elles sont les ancêtres, sous deux modèles, des différentes déclinaisons de la Renault 19.
La Renault 11 se distingue par sa carrosserie bi-corps, son large hayon arrière bulle, son arrière très arrondi et sa calandre à quatre phares rectangulaires. Elle a un planche de bord distincte de celle de la Renault 9. Elles partagent en revanche les motorisations.
Les deux voitures bénéficient d'un équipement conséquent, surtout pour le début des années 1980. Les sièges, en particulier, offrent de nombreux réglages et en particulier celui de l'assiette du siège qui permet de trouver parfaitement sa position. En 1984, les GTX, TXE apportent un niveau supérieur d'équipement et la TXE Electronic l'achève avec un ambiance purement technologique et un tableau de bord intégralement digital.
Mais les soucis de fiabilité causeront bien du tort à la réputation de ces deux voitures. La qualité des matériaux utilisés qui se mettent à craquer très vite, les soucis de corrosion, les bruits dans la suspension (qui grince) auront raison des Renault 9 et 11 et dès 1986, elles connaîtront une phase 2 pour effacer cette réputation.
Fiche technique :
Moteur : 4 cylindres en ligne, essence
Emplacement : transversal, avant, incliné vers l'arrière de 12°
Puissance fiscale : 7 CV
Cylindrée : 1397 cm3
Alésage x course : 76 x 77 mm
Taux de compression : 9,25:1
Puissance maximale : 60 chevaux à 5250 tr/min
Couple 10,4 mkg à 3000 tr/min
Distribution : arbre à cames latéral en traîne par chaîne, soupapes en tête, culbuteurs
Nombre de soupapes : 8
Alimentation : carburateur
Allumage électronique intégral
Type de transmission : traction
Boite de vitesses manuelle à 4 rapports
Direction à crémaillère
Diamètre de braquage : 9,75 mètres (entre trottoirs)
Suspension av : roues indépendantes Type McPherson à déport négatif, barre anti-devers, ressorts hélicoïdaux
Suspension ar : roues indépendantes, bras tirés, barres de torsion transversales, barre anti-devers, ressorts hélicoïdaux
Longueur : 396,1 cm
Largeur : 166 cm
Hauteur : 140,6 cm
Empattement : 247,7 cm
Voie av : 138,5 cm
Voie ar : 134,7 cm
Garde au sol : 12 cm
Pneus av : 145 R 13 S
Pneus ar : 145 R 13 S
Freins av : disques, assistés
Freins ar : tambours, assistés
Vitesse maximale : 151 km/h
Consommation à 90 km/h : 5,3 l/100km
Consommation à 120 km/h : 7,1 l/100km
Consommation en ville : 7,4 l/100km
Capacité du réservoir : 47 litres
Volume du coffre : 338 litres (870 litres banquette rabattue)
Poids : 880 kg